Vous êtes arrivé à un stade où vous vous interrogez sur vos aptitudes, votre parcours et votre avenir professionnel. Vous n’êtes pas satisfait de votre emploi actuel ? Vous avez besoin de changement pour pouvoir vous épanouir pleinement ? Ou peut-être que vous êtes fait pour un autre métier… Pour trouver les réponses à ces questions essentielles, il existe une solution : le bilan de compétences. Et pour vous aider dans cette démarche, n’hésitez pas à solliciter un financement.

À quoi sert un bilan de compétences ?

Un salarié peut réaliser un bilan de compétences pour de nombreuses raisons. Cette démarche constitue un moyen de faire le point sur sa carrière. En effet, il arrive qu’à un moment donné de son parcours professionnel, une personne active ait besoin de réfléchir à sa situation. L’objectif étant d’y voir plus clair dans l’avenir. Ce dispositif l’aide à analyser ses compétences et ses aptitudes. Par ailleurs, il permet de faire ressortir ses motivations.

Cet outil facilite la définition d’un nouveau projet ou la validation d’un projet de formation dans le cadre d’une reconversion. Autrement dit, faire un bilan de compétences permet au salarié de prendre la bonne décision à un tournant de sa carrière.
La durée d’un bilan de compétences est de 24 heures, tout au plus. Il comprend trois étapes. Appelée « phase préliminaire », la première étape consiste à faire passer un entretien au salarié, au cours duquel ses besoins sont définis. Celui-ci est par ailleurs informé des conditions dans lesquelles se déroulera le bilan.

Vient ensuite l’analyse et l’évaluation des aptitudes du salarié. Ces centres d’intérêt sont également pris en compte. Divers tests sont ensuite réalisés au cours de cet entretien.

La dernière étape est appelée « phase de conclusion ». Elle repose sur une synthèse des éléments qui constituent le projet professionnel de l’employé et qui permettent de le mettre en œuvre.

Bien évidemment, le bilan de compétences a un coût. Heureusement, il existe plusieurs moyens de le financer. Cependant, le financement du bilan de compétences ne peut se faire que si certaines conditions sont remplies.

Quelles sont les conditions pour bénéficier d’un bilan de compétences

Le bilan de compétences est accessible à différents types de profils. Sont concernés les salariés du privé, quel que soit leur contrat (CDI ou CDD), ainsi que les demandeurs d’emploi. Ces derniers doivent alors être inscrits à Pôle Emploi, à l’APEC ou au CAP EMPLOI. Les personnes qui travaillent dans l’administration peuvent également réaliser un bilan de compétences, qu’elles possèdent ou non le statut de fonctionnaire.

Le bilan de compétences peut être une initiative du salarié ou de l’employeur. À noter que ce dernier n’a pas à être informé si ledit bilan est effectué hors des heures de travail. Autrement, l’employé doit demander un congé de formation.
Le financement du bilan de compétences dans sa totalité est possible, si les fonds disponibles dans le Compte Personnel de Formation (CPF) du salarié sont insuffisants. Dans ce cas de figure, les conditions varient en fonction de sa situation.

Les financements possibles

Le bilan de compétences professionnelle est assez coûteux. Il oscille entre 1000 et 3000 euros. C’est la raison pour laquelle des solutions de financement sont octroyées aux salariés. Pour procéder au financement du bilan de compétences, ces derniers peuvent recourir :

  • À leur compte CPF ;
  • Au financement auprès du Fongecif
  • Au financement par Pôle Emploi.

Les solutions sont proposées en fonction de la situation du salarié.

Financer avec son CPF

Le DIF ou Droit Individuel à la Formation a été remplacé par le CPF en janvier 2017. Le CPF est un compte individuel détenu par une personne active. Il permet de cumuler des droits à formation, acquis dans le cadre des activités professionnelles de son titulaire.

En d’autres termes, ce sont les heures CPF qui financent le bilan de compétences. L’ouverture d’un compte est nécessaire pour la constitution du dossier. Cela se fait en ligne sur le site gouvernemental en choisissant le code 202.
Le financement du bilan de compétences par le CPF est accordé à toute personne active ou demandeur d’emploi, à condition de disposer d’heures de CPF.

Demander un financement auprès du Fongecif

Ce mode de financement permet au salarié de bénéficier d’une prise en charge partielle ou totale pour son bilan de compétences. Le Fongecif est la solution la plus adaptée au salarié souhaitant suivre une formation qualifiante pour concrétiser un projet de reconversion professionnelle.

L’ancienneté est une des conditions d’éligibilité au financement du bilan de compétences du Fongecif. Elle peut être de :

  • 24 mois (sans interruption ou non) au cours des 5 dernières années, pour un salarié en contrat à durée déterminée (CDD) ;
  • 4 mois sur les 12 derniers mois ;
  • 5 ans pour un salarié en contrat à durée indéterminée (CDI). Ces 5 années peuvent ou non se succéder, mais le salarié doit travailler 12 mois au sein de l’entreprise actuelle.

L’âge et le niveau de formation peuvent également être pris en considération lors de la validation du dossier. Le délai, entre la réalisation de deux bilans de compétences, est d’au moins 5 ans.

Financer le bilan de compétences avec Pôle Emploi

Pôle Emploi peut prendre en charge en totalité ou partiellement le financement du bilan de compétences, sur demande auprès d’un conseiller. Ont accès à ce mode de financement :

  • Les salariés du secteur privé en CDD ou en CDI ;
  • Les agents du secteur public ;
  • Les travailleurs indépendants ;
  • Les particuliers.

L’inscription à Pôle Emploi permet aux demandeurs d’emploi de bénéficier des conseils et de l’accompagnement d’un expert en gestion de carrière.

Recourir à Pôle Emploi pour financer un bilan de compétences est la solution idéale pour les travailleurs handicapés reconnus. Cette structure d’insertion a pour mission de constituer leur dossier, afin qu’ils obtiennent un abondement.