Les années passées dans une entreprise et l’approche de la retraite constituent des repères pour lancer de nouveaux projets ambitieux. Pour gravir les échelons et obtenir une augmentation, l’acquisition de l’expérience doit être appuyée par la possession du diplôme nécessaire. Même à 40 ans, il n’est jamais trop tard pour relever des défis, à condition de savoir par où commencer. La gestion du temps et la recherche d’une formation adaptée à vos besoins sont les principales étapes du projet. Viendra ensuite la détermination du moyen de financement de vos études.
L’importance d’un bilan de compétence
Étant une mesure prévue par la loi, le bilan de compétence est recommandé pour un salarié avant d’entamer une formation. Il s’agit d’une évaluation de ses potentiels afin de les exploiter comme il se doit.
Le bilan de compétence est utile pour :
Identifier certains points à améliorer
Effectué à l’initiative de l’intéressé, le bilan de compétence est confié à un organisme agréé et dure jusqu’à 24 h. Le prestataire est tenu de rendre une conclusion à partir de laquelle le salarié va s’autoévaluer. Durant la consultation, la discrétion est de mise et l’employeur peut ne pas en être informé. Conformément aux résultats obtenus, il appartient au salarié de tenir compte de ses points faibles pour trouver les solutions adéquates. Le bilan consiste à mieux se connaître afin de bien choisir la formation à suivre.
Prioriser son domaine de prédilection
Le centre qui prend en charge le salarié s’occupe également de la détection de ses aptitudes et capacités. À l’issue du bilan de compétences, l’individu sera en mesure de savoir avec certitude dans quel domaine il excelle le plus. Cette information est indispensable pour s’épanouir en se concentrant davantage sur ce que l’on sait faire et sur ce que l’on aime faire. En plus d’aider un salarié senior à choisir une formation adaptée à sa personnalité, ce bilan peut également pousser d’autres à se perfectionner.
Les types de formations proposées
Quel que soit le domaine d’études choisi, chaque formation doit être caractérisée par la délivrance d’un justificatif. Ce document se présente sous forme de diplôme, d’attestation ou de certificat.
Formations diplômantes
Après avoir effectué un bilan de compétences, le salarié doit trouver la formation adaptée à ses besoins. Si le salarié souhaite décrocher un poste exigeant un diplôme supérieur, il doit trouver une formation relative à cet objectif. On parle ici d’une formation diplômante dispensée dans une université ou un institut qui applique le système LMD. Cependant, vous devez savoir qu’avec cette forme d’études académiques, il vous faudrait étudier pendant plusieurs années avant l’obtention d’un titre quelconque. Cela implique également un budget conséquent par rapport aux autres écoles de formation professionnelle.
Formations qualifiantes ou certifiantes
Un salarié peut parfois être confronté à une situation où sa promotion interne nécessite une compétence supplémentaire, par exemple l’utilisation d’une nouvelle machine industrielle. Dans d’autres cas, l’entreprise envisage d’informatiser tout le travail afin de conquérir le marché international. Ainsi, les collaborateurs sont invités à suivre des cours d’informatique et de langues étrangères pour être à la hauteur des tâches. Sanctionnées par la délivrance d’une attestation ou d’un certificat, ces formations sont appelées qualifiantes ou certifiantes. Elles peuvent durer quelques mois, voire une à deux années selon l’objectif des cours et selon le centre de formation.
La compatibilité entre études et travail
La formation ne doit pas perturber l’activité professionnelle. La mise en place d’une bonne organisation est plus que nécessaire. Reprendre ses études ne signifie pas forcément regagner les bancs de l’école. Plusieurs possibilités s’offrent à tous ceux qui souhaitent donner un second souffle à sa carrière après 40 ans.
Le Projet de Transition Professionnelle
Abrégé en PTP, le Projet de Transition Professionnelle est un droit accordé à un salarié qui suit une formation certifiante. La personne concernée peut s’absenter pendant un certain temps et charger de poste à l’issue de ses heures de cours. Qualifié de congé spécifique, le PTP apporte un soutien au salarié qui continue à bénéficier de tous ses avantages. Pour pouvoir déclencher cette procédure, le salarié doit adresser une demande à l’employeur, lui informant de son choix de formation. L’ancienneté est une condition première de validation de la demande.
Les cours du soir et en ligne
Si l’intéressé n’est pas éligible au PTP, il peut notamment suivre d’autres types de formations en travaillant à plein temps. La première option est de s’inscrire à des cours du soir afin d’y assister en dehors des heures de travail. Pour ceux dont l’emploi du temps n’est pas compatible aux formations en présentiel, les cours en ligne constituent une excellente solution. Cette seconde alternative limite les va-et-vient et offre un gain de temps. Les formations à distance peuvent être suivies selon les heures de disponibilité du salarié.
Le paiement des frais de formation
Reprendre ses études demande un investissement majeur et une dépense supplémentaire pour le salarié. Favorablement, la loi prévoit un allègement pour soutenir cette initiative courageuse.
Recourir au financement personnel
Après avoir travaillé pendant plusieurs décennies et économisé suffisamment d’argent, l’idéal serait de financer son projet de formation par ses propres moyens. Cela permet d’avoir l’esprit serein et d’éviter les problèmes liés au remboursement d’une somme empruntée à une institution, par exemple. Grâce à l’autofinancement, le salarié senior peut ajuster son budget en fonction de la formation souhaitée : diplômante ou certifiante. À défaut de ressources nécessaires, il est recommandé d’opter pour le mode de financement CPF.
Se tourner vers le Compte Personnel de Formation
Consultable en ligne, le Compte Personnel de Formation (CPF) est un compte crédité en euros pour financer les formations certifiantes. Fonctionnant avec le même principe que les charges patronales, le compte CPF est en grande partie alimenté par l’employeur. À travers son CPF, le salarié bénéficiaire reprend ses études et accède à la formation qu’il a choisie.
Voir aussi : Comment connaitre son CPF
La période post formation
Le temps qui suit la formation est un moment crucial pour le salarié. Il peut rester au sein de l’entreprise et mettre en pratique ses acquis ou partir réaliser ses rêves.
Amélioration du statut professionnel
Très souvent, ce qui motive les salariés à poursuivre leurs études est le besoin de voir leur situation professionnelle s’améliorer. Après avoir reçu un diplôme ou une certification, la chance d’être mieux payé et d’obtenir un poste de responsabilité augmente. D’un autre côté, la reprise d’études par un ou plusieurs salariés est également très avantageuse pour l’entreprise qui devient plus performante grâce à ses collaborateurs qualifiés.
Possibilité d’une reconversion professionnelle
Une fois les formations terminées, deux choix s’offrent au salarié : servir l’entreprise ou voler de ses propres ailes. Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, la personne arrête d’exercer son métier d’avant et intègre un tout autre secteur d’activité. Cette décision est motivée par le désir de découvrir une autre profession et par l’envie de vivre de nouvelles expériences. Après 40 ans, certains salariés préfèrent suivre une formation dans le but d’apprendre un métier moins pénible.