Le CPF ou Compte Professionnel de formation est un dispositif de financement qui vous permet de financer une formation continue. Ce compte est alimenté de 500 € par année travaillée. Pour pouvoir suivre une formation gratuite, votre formation doit être éligible au CPF et avoir un solde suffisant. Si vous souhaitez opérer une reconversion professionnelle ou monter en compétence, mais que votre CPF ne vous permet pas de financer votre formation, vous avez besoin de trouver une autre alternative. Découvrez les solutions qui vous offrent la possibilité de financer votre formation sans CPF.

Demander un financement de la formation auprès de Pôle emploi

Pôle emploi peut vous octroyer une aide individuelle à la formation qui couvre entièrement ou partiellement vos frais de formation. Cette aide est accordée aussi bien aux salariés qu’aux chômeurs, sous certaines conditions. Ainsi, il faudra alors choisir une formation qui soit cohérente avec votre PPAE (Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi). Pour solliciter cette aide de la part de Pôle emploi, vous devez constituer un dossier dans lequel vous exposez votre projet de formation. Vous devez également demander à l’organisme de formation un devis qui, une fois validé, sera transmis directement à Pôle emploi. Vous serez ensuite informé du refus ou de l’acceptation de votre demande. Il est à noter qu’il est possible de percevoir une rémunération durant votre formation selon votre situation. Cependant, vous devrez vous montrer assidu.

Solliciter des aides au conseil régional

La région a pour mission d’aider les personnes sans emploi à redevenir actives. Pour ce faire, cet organisme a mis en place un système d’aide à la formation. Cette aide peut prendre différentes formes. La région peut financer la formation, prendre en charge les frais annexes engendrés par la formation ou vous verser une rémunération durant la période de formation. Les bénéficiaires de cette aide sont les demandeurs d’emploi, les jeunes entre 16 et 25 ans, les travailleurs en situation de handicap et les cadres. Il faut également être encadré par un organisme public pour obtenir une aide. Il peut notamment s’agir de Pôle Emploi, de Mission locale, de Cap Emploi ou d’APEC. Si vous êtes salarié et que vous avez subi un licenciement économique, vous pouvez également prétendre à une formation financée par la région. Par contre, cet organisme accorde souvent la priorité aux demandeurs d’emploi qui n’ont pas bénéficié d’une indemnisation par Pôle emploi.

Demander à votre employeur de prendre en charge le coût de la formation

Puisque le développement des compétences est une valeur ajoutée pour les entreprises, les employeurs proposent souvent des formations aux salariés. Ces formations sont effectuées dans le cadre de plan de formation entreprise ou PPE. Il existe également un dispositif appelé CIF ou Congé Individuel de Formation qui vous permet de vous reconvertir alors même que vous êtes encore salarié au sein d’une entreprise. Depuis 2019, ce dispositif a été remplacé par le Projet de Transition Professionnelle. Grâce à ce dispositif, vous percevez une partie ou la totalité de votre rémunération durant votre formation. En principe, l’intégralité de vos frais pédagogiques de formation est prise en charge intégralement. Le FHTT ou CIF hors temps de travail, quant à lui, vous permet de vous former en dehors du temps de travail, mais il reprend les principes de base du CIF. Grâce au  FHTT, le suivi d’une formation n’aura aucun impact sur votre salaire. Pour en bénéficier, vous devez justifier d’une ancienneté d’un moins un dans votre entreprise et avoir un contrat de travail. Pour financer votre formation, vous pouvez aussi demander à votre employeur de réaliser un abondement de votre CPF. S’il accepte, il pourra compléter le coût de votre formation si votre CPF ne peut pas couvrir entièrement les frais pédagogiques.

Recourir aux financements destinés aux travailleurs indépendants

Si vous êtes un travailleur indépendant, vous pouvez financer votre formation grâce à un Fonds d’Assurance Formation. L’obtention de cette aide est conditionnée par le paiement de la Contribution à la formation professionnelle. Les FAF diffèrent selon votre statut. Par exemple, si vous exercez une profession libérale, il s’agira d’un fonds d’assurance formation de la profession médicale. Pour connaître votre FAF, vous devez vous référer à votre code NAF. Il faut savoir que si vous êtes auto-entrepreneur et que votre chiffre d’affaires est de 0 € durant 12 mois consécutifs, vous ne pouvez pas demander cette aide.

Faire appel aux services et aides financiers déployés par l’Agefiph

L’Agefiph ou Association de gestion de fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés a pour vocation de soutenir le développement de l’emploi des personnes en situation de handicap. Cette association propose donc des aides financières aux entreprises et aux personnes handicapées. L’octroi de ces aides se fait dans le respect de certaines conditions relatives à l’éligibilité. Ces conditions varient en fonction de l’aide demandée, de sa finalité et de votre situation. Il peut notamment s’agir d’une aide à la formation individuelle visant à maintenir l’emploi ou l’employabilité. L’Agefiph peut également attribuer une aide à la formation durant un arrêt de travail. Par contre, il faut que la formation visée soit inscrite dans une perspective réelle et sérieuse de maintien à l’emploi. Le montant de l’aide dépend du coût du projet et de l’existence ou non d’autres sources de financement. Vous pouvez prétendre à cette aide pour financer votre formation sans avoir de CPF. Afin de connaître les démarches à suivre pour bénéficier d’une aide financière pour votre formation, il est préférable de vous renseigner directement auprès de l’Agefiph.

Financer la formation grâce à un micro crédit

Si vous n’avez pas la possibilité de contracter un prêt bancaire traditionnel, vous pouvez financer votre formation grâce à un micro crédit. Cette solution est également pertinente si vous démarrez votre activité en tant qu’entrepreneur et que vous avez besoin de financer votre projet. Le montant du micro crédit est compris entre 100 et 800 €. Vous pouvez demander un prêt auprès d’une banque, d’une coopérative de crédits, d’une ONG, d’une entreprise sociale ou du gouvernement. Avant de contracter un prêt, il est préférable de réaliser une simulation de prêt qui tient en compte vos revenus. Ainsi, vous pourrez savoir le montant du prêt que vous êtes en mesure de demander.