Vous aimez votre métier, mais il prend de plus en plus de place dans votre emploi du temps. Vous commencez à vous sentir débordé, démotivé et fatigué. Vous dormez peu, vous avez mal au dos, maigrissez, vous avez des torticolis ou des troubles gastriques. Soyez attentif aux premiers signes d’un burn out. Vous pensez alors que c’est votre profession et désirez en faire une autre rapidement. Pourtant, est-ce une bonne idée ? Faut-il changer de travail après un burn out ? Prenez le temps d’y réfléchir.
Prendre d’abord le temps d’aller mieux
Tous les signes d’un burn out se sont manifestés chez vous et vous vous sentez épuisé. Bien que ces symptômes existent bien physiquement et moralement, le burn out n’est pas sur la liste des maladies professionnelles. Il revient donc aux victimes de trouver les moyens de s’en sortir et ensuite de se reprendre en main. Faut-il changer de travail après un burn out dans ce cas ? Sachez que l’urgence ne réside pas dans la reprise du poste ou d’une activité professionnelle. Vous devez commencer par réfléchir sur votre situation et prendre le temps de récupérer.
Les signes physiques et moraux de l’épuisement professionnel ont affecté votre organisme. Des personnes ayant souffert d’un burn out ont présenté une urticaire, des angines, des otites et une perte de poids. Ces bouleversements ont raison du corps, sans compter le manque de sommeil à rattraper. Les émotions sont également plus vives, la personne étant susceptible et irritable. Toutes ces difficultés à surmonter exigent un temps de réparation. L’important n’est donc pas de reprendre du service aussitôt, mais de laisser le corps et le mental se rétablir.
La phase de résistance d’un burn out accumule également les sentiments négatifs. Parmi cela, il y a le désespoir, la perte ou baisse de l’estime personnelle. Certaines victimes plongent même dans les addictions diverses comme l’alcoolisme, le tabagisme (excessif), la boulimie ou encore la toxicomanie. Ces symptômes évoluent et s’amplifient au risque de déclencher des troubles comportementaux, en phase finale. La première erreur est donc de se demander faut-il changer de travail après un burn-out.
Si vous avez atteint la phase finale, c’est que vous avez accumulé trop de fatigues et de travail. Le burn out est souvent appelé « la maladie du TROP». En ce sens, prenez le temps d’évacuer tout ce trop avant de songer à retravailler. Vous devez réfléchir sérieusement à votre situation et aux origines du problème pour éviter les rechutes. Parfois, vous avez la certitude d’aller mieux et de pouvoir reprendre. Dans ces cas-là, il faut être vigilant, surtout si vous n’avez pas pris le temps de vous reposer et d’analyser. Songer à changer de travail aussitôt s’apparente davantage à une fuite qu’à une guérison.
Prise de recul : comprendre d’abord l’origine de votre burn out
Le burn out est une épreuve difficile tant pour le corps que pour le cerveau. Pendant votre arrêt de travail, au-delà des 15 jours donc, faites le point en prenant du recul. L’essentiel à ce stade n’est pas de se demander faut-il changer de travail après un burn out ?
Tournez-vous vers vous, votre tempérament et votre caractère. Examinez les éventuelles origines personnelles à votre burn out. Elles peuvent être liées à plusieurs aspects de votre vie : rêves, besoins, valeurs, personnalité, histoire, etc. Vous pourrez découvrir des contradictions ou des conflits entre ces éléments et votre métier ou vos conditions de travail.
Parfois, l’accompagnement d’un professionnel peut vous aider à mieux vous orienter à ce stade. Ce travail personnel, surtout après les épreuves que vous venez de traverser, peut se révéler difficile.
Ce qu’il faut retenir de cette prise de recul, c’est de déterminer vos limites et vos besoins.
Questionner sa relation au travail et ses aspirations
Identifiez les causes éventuelles de votre épuisement dans votre milieu professionnel. Évaluez le contexte et vos conditions de travail. Pensez-vous que c’est votre métier qui ne s’accorde plus avec vos envies et vos aspirations ? Travailliez-vous dans un cadre de travail toxique et peu favorable à votre épanouissement personnel ? Est-ce qu’il y a des détails ou des missions qui vous rebutent ou vous épuisent davantage ? Une fois ces questions posées, répondez en toute sincérité.
Vous pouvez aussi constater que c’est la profession qui ne s’accorde pas avec vos aspirations et votre caractère. Dans ce cas, vous pouvez envisager la reconversion professionnelle. Vous remarquerez aussi que c’est votre environnement qui vous qui épuise, mais pas le métier en soi. Par conséquent, vous pouvez réfléchir sur son amélioration afin de le rendre compatible avec vos réalités. Fixez les règles sur vous-même, mais aussi les limites à ne pas franchir.
Si vous êtes perfectionniste, c’est peut-être votre méthode de travail qui vous fatigue. Dans le cas où vous ne savez pas dire non, vous vous retrouvez débordé n’importe quand et n’arrivez pas à vous en sortir. Si vous vous culpabilisez facilement ou que vous vous investissez trop, ce déséquilibre avec vos collègues vous affecte probablement.
Faire son choix à tête reposée
À la grande question faut-il changer de travail après un burn out, il est donc nécessaire de respecter toutes ces étapes. La décision d’une reconversion professionnelle ou d’une reprise de service se prend à tête reposée. Retenez également que chaque cas est unique, vos réalités et vos besoins étant personnels. Si votre épuisement résulte de votre caractère et dépend peu de votre environnement professionnel, vous pouvez envisager de rester. Néanmoins, pour prendre un nouveau départ, changer de travail peut s’avérer intéressant voire bénéfique.
Cette reconversion professionnelle ne doit toutefois pas se faire avant que vous ne soyez prêt. Autrement, vous risquerez juste de ramener votre burn out dans votre nouveau travail. Une fois prêt donc, vous pouvez envisager de changer de métier. Sachez que vous n’êtes pas seul, dans 70 % des cas, les victimes de burn out se sont reconverties professionnellement.
En ce sens, ce nouveau départ équivaut à une évolution. Toutes les phases de votre expérience, des premiers symptômes jusqu’à l’introspection et votre analyse, vous ont marqué. En changeant de travail, d’environnement, de collaborateurs, de conditions professionnelles, vous pouvez repartir sur de bonnes bases.