Les chômeurs en fin de droit n’ayant pas pu décrocher un emploi peuvent toujours compter sur quelques aides financières. Quelles sont les options qui s’offrent à eux et quelles sont les conditions à remplir afin d’en bénéficier ? Les détails, ci-dessous.
Le rechargement de droit
Avant d’aller plus loin, il faut savoir qu’un demandeur d’emploi se trouvant en fin de droit a encore une chance. Ils peuvent espérer obtenir un rechargement de ses droits. Mais afin de pouvoir en bénéficier, il doit remplir quelques conditions : depuis son admission, ce dernier doit cumuler au minimum 910 heures travaillées (c’est l’équivalent de 6 mois). Par ailleurs, le demandeur n’a pas démissionné de son poste (sauf si la démission est justifiée). Si ces 2 conditions sont remplies, le demandeur d’emploi pourra à nouveau jouir d’une allocation de chômage.
Qu’est-ce qui se passe si on n’a pas droit au rechargement de droit ?
Au cas où le rechargement de droit ne serait pas possible, plusieurs aides sont encore disponibles. On peut citer par exemple l’ASS (Allocation de Solidarité Spécifique), le RSA (Revenu de Solidarité Active), ou encore l’AFD (Allocation de Fin de Droits).
Tout ce qu’il faut connaître sur l’ASS
L’ASS : Allocation de Solidarité Spécifique est accordée si les conditions ci-après sont respectées :
- avant l’expiration de ses droits, la personne doit justifier de 5 années d’activité professionnelle au cours des 10 années qui précèdent à la période de chômage.
- si la personne vit seule, ses ressources n’excèdent pas 1 183,70 €/mois et si elle vit en couple, celles-ci ne doivent pas dépasser les 1 860,10 €/mois.
- la personne doit être inscrite sur la liste des demandeurs d’emploi.
Une personne ayant dûment rempli ces conditions pourra profiter de cette aide pendant une durée de 6 mois renouvelables (si les conditions sont toujours respectées). Le montant journalier de l’ASS est fixé à 16,91 €/jour (soit 507,3 €/mois).
Mais qu’est-ce qui se passe si l’ASS a été refusée du fait notamment que la personne n’a pas rempli la première condition ? (C’est-à-dire qu’elle a travaillé moins de 5 ans) Dans ce cas, elle peut encore demander une aide forfaitaire, mais la démarche doit se faire dans les deux mois après le refus de l’ASS. Cette aide est plus connue sous l’appellation de « AFD ».
Qu’est-ce que l’AFD ?
Comme évoquée ci-dessus, l’Allocation de Fin de Droits constitue une option pour les personnes qui n’ont pas pu bénéficier de l’ASS, car elles ne remplissent pas les conditions fixées. Cette aide s’élève à 327,24 € et elle est versée en une seule fois. En outre, celle-ci est exonérée de contributions sociales. Quelles démarches entreprendre afin d’en profiter ?
- L’intéressé reçoit un courrier stipulant que sa demande d’ASS a été refusée pour « Activité insuffisante ». Ledit courrier lui informe cependant qu’il peut jouir de l’AFD !
- L’intéressé peut rédiger alors une demande en ligne via son espace personnel (sur le site pole-emploi.fr)
- Si pour une raison ou une autre la personne n’accède pas à son espace personnel, elle pourra toujours le faire par voie postale ou en rédigeant un mail à Pôle emploi. L’agence enverra ensuite un questionnaire qu’il faut remplir et renvoyer dans les plus brefs délais.
Et qu’en est-il du RSA ?
Le Revenu de Solidarité Active vise à assurer aux personnes disposant de peu de ressources de jouir d’un revenu minimal. Mais quelles sont les catégories de personnes qui peuvent en bénéficier ?
Il y a tout d’abord les jeunes actifs âgés de moins de 25 ans, les demandeurs d’emploi âgés de 25 ans et plus, les jeunes parents et enfin les parents isolés. Le RSA est accessible à tout individu, qu’importe si ce dernier vit seul ou en couple. Le calcul du montant de cette aide se fait en fonction de deux paramètres, à savoir la composition du foyer et ses revenus. Le versement est assuré par la CAF (Caisses d’Allocations Familiales). Le RSA est renouvelable tous les trois mois. Dans la plupart des cas, les démarchent se font auprès de la CAF ou bien de la MSA (Mutualité Sociale Agricole). Celui ou celle qui bénéficie du RSA doit continuer à chercher du travail !
Utiliser votre Compte Personnel de Formation (CPF) pour suivre une formation
Cette démarche vous permet de profiter de l’AREF ou Allocation d’aide au Retour à l’Emploi Formation. Il est à noter que tout chômeur inscrit à Pôle Emploi a la possibilité de jouir de cette allocation dont l’objectif est d’effectuer une remise à niveau de ses compétences professionnelles.
Pour cela, il devra suivre : soit une formation qui s’inscrit dans le cadre d’un PPAE (Projet Personnalisé d’Accès à l’emploi) ; soit une formation financée (de manière partielle ou totale) par la mobilisation d’un compte CPF.
Le montant brut de l’AREF est identique à celui de l’ARE. Cependant, il ne doit pas être en dessous de 21,17 €/jour. Quant à la durée de versement, elle est aussi similaire à l’ARE. S’ils remplissent certaines conditions, les seniors (âgés de 53 ans et 54 ans) qui bénéficient de l’AREF peuvent obtenir un allongement qui ne doit pas dépasser 182 jours.
Profitez des formations rémunérées
Les chômeurs inscrits à Pôle Emploi peuvent suivre des formations à distance non payantes, mais rémunérées. Ces formations concernent différents secteurs d’activité tels que le commerce, le numérique, l’éducation ou encore la comptabilité. Pour les dénicher, vous n’avez qu’à vous rendre sur le site de Pôle Emploi.