L’entretien d’embauche est une étape cruciale dans le processus de recrutement de nouveaux collaborateurs. Elle permet de cerner véritablement les potentiels techniques et humains des candidats qui vont intégrer votre entreprise. Voici quelques conseils pour le mener à bien.
1. Tout préparer à l’avance
Avec le développement des technologies, sont apparues de nouvelles manières de réaliser un entretien d’embauche. Coup de fil, appel vidéo. Ils sont pratiques, mais lacunaires. Sachez que l’entretien en présentiel reste la meilleure option de recrutement.
Dès vos premiers contacts, le candidat doit pouvoir déceler le travail de préparation qui a précédé la tenue de son entretien. Il doit constater le sérieux et la pertinence de vos démarches. Veillez à ne pas être dérangé pendant toute la durée de l’entretien. Tout doit être prêt à l’avance. Les questionnaires, le barème de notation, la salle… L’environnement doit être propice aux échanges et au partage. Organisez votre entretien d’embauche dans une pièce insonorisée, propre et spacieuse. Limitez également la durée de l’entretien. Les échanges ne doivent pas dépasser la demi-heure pour éviter de saturer l’esprit.
2. Bien accueillir le candidat
Il est primordial que vous détendiez l’atmosphère en véhiculant une onde positive et en construisant un climat décontracté. Le candidat est souvent stressé. Il faudra le rassurer.Pour ce faire, veillez à bien vous relaxer avant de prendre le candidat en entretien. Vous devez inspirer la détente et le calme. L’avantage est que c’est contagieux. On dit que les yeux sont la fenêtre de l’âme et le sourire ses portes. Osez le sourire professionnel, l’ambiance de l’entretien n’en sera que meilleure.
Durant tout l’entretien,il faut soigner sa posture. En position debout, se tenir bien droit. Évitez d’être avachi lorsqu’on est assis. L’essentiel est d’adopter une posture confortable et respectueuse pour l’interlocuteur.
Vous devez également varier le débit de parole et l’intonation pour dynamiser la discussion. N’hésitez pas à jongler entre l’aigu et le grave pour étayer vos propos. Aigu pour un ton décontracté, et grave pour plus de sérieux.
Habillez-vous en fonction du contexte. Le code vestimentaire a toute son importance. Trouvez le juste équilibre entre le chic et le décontracté.
3. Mettre le candidat dans le contexte
La personne qui mène l’entretien d’embauche doit être capable de mettre rapidement le candidat dans le bain. Pour ce faire, il doit pouvoir lui expliquer rapidement et de manière claire qui est l’entreprise, quelles sont ses activités ainsi que la description brève du poste à pourvoir.
Il y a aussi une autre méthode. Demandez à votre interlocuteur de vous parler de ce qu’il sait à propos de l’entreprise. Vous pourrez juger la qualité de ses réponses et ajuster le tir si nécessaire. Précisez bien au candidat qu’il ne s’agit là que d’une formalité d’usage et que cela n’influence pas les résultats de l’entretien.
L’image de la société est mise en jeu dans tout le processus de recrutement. Il faut savoir que l’entreprise à tout intérêt à faire intégrer un travailleur qualifié dans ses rangs. Ce n’est pas pour rien qu’elle organise un recrutement. Il n’est pas question qu’un talent potentiel se désiste et change d’avis à l’issue de l’entretien d’embauche parce que la société lui paraît louche ou ne l’inspire pas confiance.
4. Identifier les atouts du candidat
Durant l’entretien, c’est au candidat de démontrer ses acquis et son savoir-faire. Toujours dans un climat décontracté, le responsable de recrutement doit par sa démarche amener le futur collaborateur à parler de lui et de ses expériences professionnelles. Durant cette étape, vous pouvez déjà soumettre le postulant à quelques tests d’aptitude en rapport avec le poste à pourvoir. Connaissance générale du métier, ses spécificités, outils utilisés…
Ayez toujours en tête, le profil psychologique et les qualités recherchées pour le poste. Autonomie, gestion de stress, agilité d’esprit… Élaborez votre questionnaire en fonction de ces conditions. La méthode classique est de demander les qualités professionnelles du candidat et ses défauts. Laissez la parole à votre interlocuteur et notez les points essentiels. L’important est que les qualités énumérées par le candidat ne s’annulent pas avec ses défauts.
5. Discerner la personnalité du postulant
En ayant toujours en vue le CV du candidat, le recruteur peut demander à ce dernier pourquoi il n’est plus en poste et comment il a géré la situation. Il faut mettre l’accent sur le niveau de satisfaction de ses anciens employeurs par rapport à son travail.Les réponses que vous allez obtenir et les réactions du postulant sont révélatrices du trait de sa personnalité.Vous pouvez par exemple décider si la personne reconnaît ses torts ou se contente de rejeter les fautes sur les autres.
En poursuivant la discussion, basculez sur des sujets plus réjouissants. Par exemple, demandez à votre interlocuteur de parler de ses plus belles réalisations. Ce qui l’a rempli de fierté dans ses précédents emplois. Évoquer cela sera libérateur pour lui. N’hésitez pas non plus à faire basculer les sujets de discussion vers les activités extra-professionnelles du candidat. Loisirs, passion, etc. Plus vous en saurez sur lui et mieux ce sera.L’essentiel est toujours de finir sur une note positive.
6. Mettre en exergue la motivation du candidat
Toujours par une série de questions-réponses et d’analyse comportementale, jauger l’envie du candidat de faire partie de votre entreprise. L’objectif de l’entretien d’embauche est aussi de savoir à qui on a à faire. Vous devez rester au taquet et noter les gestuelles suspectes et les explications farfelues prodiguées par le candidat. N’hésitez pas à temporiser vos discussions avec des silences pour contourner les auto-blocages et censures.
Par exemple, vous pouvez demander au candidat ses objectifs de carrière et les efforts qu’il a déjà entrepris pour arriver à ses fins. L’ambition du postulant peut être supérieure à votre offre. Ce n’est pas grave et c’est plutôt une bonne chose. L’essentiel est que le but professionnel poursuivi soit en rapport avec le poste à pourvoir dans votre entreprise. Il faut une certaine cohérence et harmonie avec ce que le postulant souhaite faire et ce que vous avez à proposer. De cette façon, l’engagement sur le long terme est assuré en partie. Dans le cas contraire, le candidat risque de se faire mal et de vite décrocher.
7. Laisser le candidat poser des questions
L’entretien d’embauche n’est pas une enquête ni un interrogatoire. Le recruteur et le postulant se recrutent mutuellement. Il s’agit d’un partage d’informations. La discussion ne va pas à sens unique. Durant tous vos échanges, laissez l’occasion à votre interlocuteur de poser des questions et d’éclaircir ses doutes. C’est une belle occasion pour l’écouter parler. Prêtez une oreille attentive à ses remarques et questionnements.
Très souvent, le postulant demande des précisions sur vos attentes, les conditions de travail et la fiche de poste. Répondez calmement et de manière courtoise. N’hésitez pas à référer d’autres intervenants plus aptes à donner des réponses si les questions ne peuvent pas être répondues à votre niveau.
8. Conclure en beauté et préparer la suite des opérations
Demandez au candidat de faire un feed-back de l’entretien. Notez ses impressions, son expérience… Faites une brève synthèse de tout l’entretien tout en communiquant au candidat les suites du processus de recrutement. N’oubliez pas de le remercier pour le temps qu’il vous a consacré.
Votre tâche ne s’arrête pas là. Pour ne rien vous cacher. Vous avez encore beaucoup à faire. Vérifier le bon remplissage de la grille d’entretien, éditer le tableau de bord, vous décider sur le sort du candidat, le recontacter pour un oui ou pour un non, élaborer un test, intégrer le nouveau travailleur dans l’entreprise…