Dans certains cas, une personne qui démissionne peut bénéficier de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE). Cette indemnisation est attribuée sous certaines conditions. Il est essentiel de connaître les différents aspects du chômage après démission afin de bien préparer votre démarche. Dans cet article, nous aborderons les conditions d’éligibilité, les démarches à suivre et les astuces pour optimiser votre retour sur le marché du travail.

Les conditions d’éligibilité à l’ARE après une démission

Pour être éligible à l’ARE, il faut remplir un certain nombre de critères. Voici les principales conditions :

  • Avoir travaillé au moins 88 jours ou 610 heures au cours des 28 mois précédant la fin de votre contrat de travail (36 mois si vous avez plus de 53 ans).
  • Être inscrit comme demandeur d’emploi auprès de Pôle emploi.
  • Ne pas avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite.
  • Rechercher activement un emploi.

En général, l’ARE n’est pas accordée en cas de démission volontaire. Toutefois, des exceptions existent pour les personnes ayant démissionné pour un motif considéré comme légitime. Voici quelques exemples de situations reconnues comme légitimes :

  1. Suivre son conjoint qui change de résidence pour des raisons professionnelles.
  2. Quitter un emploi pour reprendre une formation qualifiante ou professionnelle, dans le cadre du projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE).
  3. Rupture du contrat de travail en raison de violences conjugales afin de pouvoir déménager
  4. Démissionner après une période de chômage partiel pour accepter un emploi dont la durée est supérieure à six mois et qui se révèle finalement moins favorable que prévu.

Comment prouver la légitimité de votre démission ?

Afin de bénéficier de l’ARE suite à une démission considérée comme légitime, vous devrez fournir certains documents à Pôle emploi. Ces éléments doivent permettre de justifier les raisons de votre démission :

  • Certificat de travail attestant de la date de fin de votre contrat.
  • Attestation d’inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS) si vous êtes entrepreneur individuel.
  • Contrat de travail, lettre de mission ou tout autre document prouvant votre activité professionnelle antérieure.
  • Preuve du motif de démission : attestation du conjoint concernant le changement de résidence, certificat médical en cas de violence conjugale, etc.

Les démarches à suivre pour obtenir l’ARE après une démission

Une fois que vous avez vérifié votre éligibilité à l’ARE, vous pouvez entamer les démarches nécessaires pour faire valoir vos droits. Voici les principales étapes à suivre :

  1. Inscription en tant que demandeur d’emploi sur le site de Pôle emploi, dans un délai de 12 mois suivant la fin de votre contrat.
  2. Déclaration de votre situation (chômage après démission) auprès de Pôle emploi. Vous devrez préciser les raisons de votre démission et fournir les documents justificatifs.
  3. Élaboration du projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE), en collaboration avec votre conseiller Pôle emploi. Ce document définit votre stratégie de recherche d’emploi et les actions à entreprendre pour améliorer votre employabilité.
  4. Maintenir à jour votre situation auprès de Pôle emploi, notamment en ce qui concerne vos démarches de recherche d’emploi et votre disponibilité.

Astuce : faites valider votre projet de démission par Pôle emploi avant de quitter votre poste

Pour mettre toutes les chances de votre côté et éviter les mauvaises surprises, il est recommandé de consulter un conseiller Pôle emploi avant de démissionner. En effet, celui-ci pourra vous informer sur la recevabilité de votre motif de démission et vous aider à constituer votre dossier.

Optimiser votre retour à l’emploi après une démission

En plus de l’ARE, des dispositifs existent pour faciliter votre réinsertion professionnelle après une démission. Voici quelques pistes à explorer :

  • La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) : ce dispositif permet de faire reconnaître officiellement vos compétences professionnelles acquises au cours de votre vie active, en vue d’une réorientation ou d’une promotion professionnelle.
  • Le Bilan de Compétences : cet accompagnement personnalisé vise à évaluer vos compétences et aptitudes professionnelles. Il peut déboucher sur la proposition d’un plan de formation adapté à vos besoins.
  • Les formations qualifiantes et diplômantes : elles permettent d’acquérir de nouvelles compétences et d’améliorer votre employabilité sur le marché du travail.
  • Les ateliers de recherche d’emploi : organisés par Pôle emploi, ces sessions de formation vous aident à construire un CV efficace, à rédiger une lettre de motivation percutante et à préparer vos entretiens d’embauche.

En conclusion, le chômage après démission n’est pas systématique, mais il existe des solutions pour les personnes dans des situations particulières. En connaissant bien vos droits et en étant acteur de votre retour à l’emploi, vous maximiserez vos chances de retrouver rapidement un poste qui correspond à vos attentes.