TPE, PME, ETI, GE… avec tous ces acronymes, il est parfois difficile de deviner de quelle taille d’entreprise il s’agit ! Dans ce guide, vous connaîtrez toutes les caractéristiques des diverses tailles d’entreprise. Désormais, vous n’allez plus les confondre. Alors, il ne vous reste plus qu’à suivre le guide !
Quelques chiffres à connaître !
Avant d’évoquer la question de la classification des tailles d’entreprise, il importe tout d’abord de faire le point sur l’état de l’entrepreneuriat en France. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ce dernier se porte bien ! D’après l’INSEE, la création d’entreprises dans l’Hexagone a bien connu un léger repli en 2023. En dépit de cela, le niveau reste élevé dans la mesure où 1 051 500 nouvelles entreprises ont été créées cette année-là. Pour faire une petite comparaison, ce chiffre était de 1.072 millions en 2022. Ce sont les TPE-PME (microentreprises comprises) qui constituent la grande majorité des entreprises en France. En effet, leur nombre s’élève à plus de 4 millions et 1/3 d’entre elles ont une activité tournée vers les services. Autant dire que ces petites structures ont un poids important au niveau de l’écosystème entrepreneurial.
Concernant les grandes entreprises et les ETI, on en dénombre respectivement 287 et 5 500.
Pour info, ces grandes entreprises emploient près de 4 millions de salariés. Ce qui représente environ 29% de l’ensemble des employés des entreprises en France.
Classification des tailles d’entreprise, ce que dit la loi !
En France, c’est la loi n°2008-776 du 04 août 2008 (article 51) de modernisation de l’économie qui classe les entreprises en 4 catégories. On distingue la grande entreprise (GE), les petites et moyennes entreprises (PME), les microentreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI). Cette catégorisation procure un double avantage. Primo, au niveau de l’État, elle offre la possibilité d’effectuer diverses études (statistiques/analytiques). Secundo, au niveau des professionnels, elle permet une meilleure organisation des activités (division des ventes par taille d’entreprise) afin d’obtenir le maximum de bénéfices.
Par ailleurs, c’est le décret n°2008-1354 du 18 décembre 2008 qui fixe les différents critères pris en compte pour ce classement. Au total, il y en a 3 à savoir l’effectif (nombre d’emplois équivalents temps plein ou ETP), le chiffre d’affaires (CA) annuel et le total de bilan. En ce qui concerne le premier critère, il faut savoir que les salariés à temps partiel ainsi que les saisonniers sont retenus comme étant des fractions d’UTA (Unité de Travail par Année). Pour le second critère, c’est le C.A hors taxe qui est pris en considération.
Les 4 catégories d’entreprise
Après ces petits éclaircissements, il est maintenant temps d’aborder plus en détail les 4 catégories d’entreprise. Sachez toutefois que le secteur d’activité n’entre pas en ligne de compte en matière de classement de taille d’entreprise.
1 – La microentreprise
Une microentreprise est une structure qui emploie moins de 10 personnes et présentant un C.A annuel ou total du bilan annuel n’excédant pas les deux millions d’euros. Il est à souligner que cette catégorie réunit non seulement les TPE (Très Petite Entreprise) mais aussi les EI (Entreprises Individuelles). À cet effet, elle rassemble de nombreux professionnels étant donné que ces derniers ne dépassent pas le seuil de C.A fixé. C’est le cas par exemple des restaurateurs, des commerçants ou encore des indépendants.
2 – PME ou Petites et Moyennes Entreprises
Est considérée comme PME, toute structure ayant un effectif en dessous de 250 personnes. En outre, le chiffre d’affaires n’excède pas les 50 millions d’euros. Concernant le total de bilan, celui-ci ne doit pas être supérieur à 43 millions d’euros. Les PME œuvrent surtout dans des secteurs tels que la construction, l’hôtellerie, l’industrie ou l’industrie de gros. Ce type d’entreprise constitue le « poumon économique » de la France puisqu’elles produisent tous les ans environ un tiers du chiffre d’affaires des entreprises du pays. Cela représente 1 300 milliards d’euros ! Selon l’INSEE, les PME ont réalisé 24% de la valeur ajoutée de la France. Ce qui est loin d’être négligeable ! En un mot, le rôle des PME est capital pour l’économie.
3 – ETI ou Entreprise de Taille Intermédiaire
Pour qu’elle puisse être considérée comme entreprise de taille intermédiaire, une structure doit compter au minimum 250 salariés et au maximum 5 000 salariés. En ce qui concerne le second critère c’est-à-dire le chiffre d’affaires annuel, il doit être en dessous de 1 500 millions d’euros. Enfin, le total des bilans ne doit pas aller au-delà de 2000 millions d’euros. En France, les ETI sont très présentes dans des secteurs comme le commerce automobile, le transport routier ou encore les hypermarchés.
4 – GE ou Grandes Entreprises
Les grandes entreprises ne peuvent être intégrées dans les 3 catégories citées ci-dessus. Ces structures comptent plus de 5000 salariés et enregistrent un chiffre d’affaires supérieur à 1 500 millions d’euros. Pour ce qui est du total des bilans, celui-ci dépasse les 2000 millions d’euros. Les GE peuvent être des entreprises privées comme LVMH ou publiques à l’instar de la SNCF. Elles œuvrent principalement dans les secteurs suivants : l’industrie manufacturière (1/3 sont issues de ce secteur), la fabrication automobile ou la conception de matériels de transport.
Bon à savoir : Les grandes entreprises sont appelées également « grand compte » ou « groupe ». Sachez que la grande majorité des entreprises du CAC 40 appartient à cette catégorie.
Une nouvelle venue : la moyenne entreprise
En plus des 4 catégories présentées précédemment, une autre catégorie dénommée « moyenne entreprise » est venue s’ajouter à la liste. Pour rappel, c’est la loi PACTE (article 47) du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises qui a introduit cette nouvelle catégorie. Pour les moyennes entreprises, la loi PACTE autorise une présentation comptable simplifiée.
Tout comme les autres types d’entreprises présentées dans cet article, les moyennes entreprises doivent remplir des critères bien précis pour pouvoir être considérées comme telles ! Ainsi, elles doivent employer 250 personnes et afficher un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros. Pour le total du bilan, c’est 20 millions d’euros.
Petit tableau comparatif des tailles d’entreprise
Ce tableau vous permet d’avoir un rapide aperçu des spécificités de chacune des catégories d’entreprise.
Taille d’entreprise | Nombre de salariés (ETP) | Chiffre d’affaires | Total du bilan |
---|---|---|---|
Microentreprises | < 10 | ≤ 2 millions d’euros | ≤ 2 millions d’euros |
PME | < 250 | ≤ 50 millions d’euros | ≤ 43 millions d’euros |
Moyennes entreprises | 250 | 40 millions d’euros | 20 millions d’euros |
ETI | < 5000 | ≤ 1500 millions d’euros | ≤ 2000 millions d’euros |
GE | ≥ 5000 | > 1500 millions d’euros | > 2000 millions d’euros |
Focus sur la réglementation européenne
Il faut savoir que le décret n° 2008-1354 a été rédigé à la suite d’ une recommandation européenne. Pour être plus précis, il s’agit de la recommandation de la Commission européenne n° 2003/361/CE datant du 6 mai 2003 et relative à la définition des micros, petites et moyennes entreprises. À noter que les PME peuvent profiter des programmes de soutien européens.
Et voilà, après avoir lu ces quelques lignes, les tailles des entreprises n’auront plus aucun secret pour vous. Une chose est sûre : vous n’allez plus vous perdre dans les différents acronymes !