Vous vous êtes déjà demandé pourquoi le nombre de RTT par mois varie autant d’un salarié à l’autre ? Eh oui, pas de formule magique : tout dépend de votre durée hebdomadaire de travail et surtout de votre accord d’entreprise ou convention collective. Dans cet article, on vous dévoile les deux méthodes de calcul clés – forfait annuel ou au réel – pour décortiquer cette équation pas si mystérieuse, avec des exemples concrets pour vous guider, comme les 1 à 2 jours de RTT par mois pour une semaine de 37 à 39 heures. Prêt à transformer le flou en clarté et enfin décoder votre fiche de paie ?
Combien de RTT par mois : le guide pour enfin tout comprendre
Vous avez déjà regardé votre fiche de paie en vous demandant pourquoi vos RTT ne correspondent pas à ceux de votre collègue ? Eh oui ! Le nombre de RTT par mois n’est pas gravé dans le marbre. C’est un calcul qui dépend de deux éléments clés : votre durée de travail hebdomadaire (au-delà de 35 heures) et, surtout, de l’accord d’entreprise ou de la convention collective en vigueur.
Concrètement, si vous travaillez 39 heures par semaine, vous accumulez 4 heures de RTT par semaine, soit environ 2 jours par mois. Mais si votre entreprise opte pour un forfait annuel (par exemple 10 jours de RTT), vous n’aurez qu’un peu moins d’une journée par mois. L’objectif ici ? Vous donner les clés pour décortiquer votre propre situation, en tenant compte de votre temps de travail et des règles de votre entreprise.
Prêt à décrypter votre propre équation ? On vous explique tout, étape par étape.
Les RTT, c’est quoi au juste et qui y a droit ?
Qui peut bénéficier des jours de RTT ?
Les RTT, pour Réduction du Temps de Travail, sont issues des lois Aubry de 2000. Leur but ? Compenser les heures travaillées au-delà des 35 heures par semaine. Concrètement, si votre semaine dépasse ce seuil, vous accumulez des jours de repos en conséquence.
Attention cependant : si vous travaillez strictement 35 heures/semaine, les RTT ne s’appliquent pas. Les salariés à temps partiel sont majoritairement exclus, sauf si un accord d’entreprise prévoit le contraire. Les cadres en forfait jours relèvent d’un régime particulier, avec un calcul basé sur le nombre annuel de jours travaillés (ex. 218 jours/an), offrant des jours de repos supplémentaires.
Le rôle clé de votre accord collectif
Le nombre de RTT mensuels dépend entièrement de votre accord d’entreprise ou de la convention de branche. C’est le document de référence pour comprendre votre situation. Exemple : un forfait annuel de 10 jours donne environ 0,83 jour par mois. Un calcul au prorata des heures supplémentaires (ex. 4h/semaine = 2 jours/mois) est aussi possible.
Pour vérifier vos droits, consultez l’intranet de votre entreprise ou contactez les RH. Ces accords, souvent signés avant 2008, restent valables tant qu’ils ne sont pas dénoncés. Toutefois, depuis 2008, de nouveaux accords de RTT ne sont plus autorisés, sauf via des conventions collectives.
Pour celles et ceux qui souhaitent approfondir, Pour celles et ceux qui s’intéressent à une définition plus complète, comprendre ce que sont les RTT en détail reste une ressource incontournable.
Comment sont calculés vos jours de RTT ? les deux méthodes possibles
Face à la diversité des accords collectifs, comprendre votre droit à des jours de RTT peut sembler complexe. Pourtant, **deux méthodes dominent**, offrant des logiques bien distinctes. Voici un éclairage sur ces deux systèmes.
Le calcul au forfait : un nombre de jours défini par an
Le calcul au forfait est une solution simple et prévisible. Ici, l’entreprise attribue un nombre fixe de jours de RTT pour l’ensemble de l’année. Par exemple, un accord prévoyant 12 jours de RTT donne une idée directe : cela revient à 1 jour de RTT par mois.
Voyons un autre exemple : 10 jours de RTT annuels équivalent à environ 0,83 jour mensuel. Certains accords prévoient un lissage régulier, d’autres une attribution ponctuelle en fonction des besoins de l’entreprise. Cette méthode est souvent choisie pour sa facilité de gestion, surtout dans les secteurs où les variations de charge sont limitées. Les salariés à temps partiel peuvent en bénéficier via un prorata : un mi-temps obtient alors la moitié des jours prévus.
Le calcul au réel : l’acquisition au fil des heures travaillées
Le calcul au réel est plus dynamique. Les RTT s’acquièrent progressivement, en fonction des heures de travail réellement effectuées au-delà de 35 heures hebdomadaires. Imaginons un salarié travaillant 39 heures par semaine. Les 4 heures supplémentaires génèrent 4 heures de RTT par semaine. Multiplié par 4 semaines, cela donne 16 heures de RTT mensuelles, soit 2 jours complets (base 8h/jour).
Un autre cas : 37 heures hebdomadaires. Les 2 heures au-delà des 35 heures légales offrent 2 heures de RTT/semaine. Sur un mois, cela représente 8 heures, donc 1 jour. Ce système, plus granulaire, reflète fidèlement l’activité réelle, mais implique un suivi précis des heures travaillées. Il est particulièrement adapté aux secteurs où les volumes de travail varient fortement selon les mois. Les temps partiels y ont aussi droit, avec un calcul au prorata des heures supplémentaires accomplies.
Votre nombre de RTT par mois en pratique : les exemples concrets
Vous vous demandez combien de RTT vous pourriez cumuler chaque mois selon vos heures de travail ? La réponse dépend de la durée hebdomadaire de votre temps de travail au-delà des 35 heures légales. Pourquoi cela compte-t-il autant ? Parce que chaque heure supplémentaire se transforme en temps de repos, et ces heures s’additionnent plus vite que vous ne le pensez !
| Durée hebdomadaire de travail | Heures travaillées au-delà de 35h/semaine | Heures de RTT acquises par mois (moyenne sur 4,33 semaines) | Équivalent en jours de RTT par mois (environ) |
|---|---|---|---|
| 37 heures | 2 heures | 8,66 heures | ~1 jour |
| 38 heures | 3 heures | 13 heures | ~1,5 jour |
| 39 heures | 4 heures | 17,32 heures | ~2 jours |
Face à un contrat de 37 heures, vous cumulez 2 heures de RTT par semaine. Sur un mois, cela représente environ un jour de RTT par mois. Détail du calcul : 2 heures × 4,33 semaines = 8,66 heures. En divisant par une journée type de 8 heures, vous obtenez un peu plus d’une journée entière. Rien d’étonnant à ce que ce mode d’acquisition attire les salariés en quête d’équilibre vie pro/perso.
Pour un contrat de 38 heures, les 3 heures supplémentaires par semaine conduisent à 13 heures de RTT mensuelles. Cela correspond à 1,5 jour de RTT par mois – un avantage appréciable si vous préférez alterner demi-journées de RTT et jours complets. Imaginez : en un an, cela représente 18 jours de repos supplémentaires ! Un calcul qui pourrait vous faire revoir vos priorités.
Le cas le plus courant reste le 39 heures. Les 4 heures hebdomadaires au-delà des 35h s’additionnent pour former 17,32 heures mensuelles. Deux jours de RTT par mois deviennent réalité, soit l’équivalent de 24 jours par an. Une réelle compensation pour ceux qui passent plus de temps au bureau. Et si vous travaillez dans un secteur comme la fonction publique ou sous la convention Syntec ? Le principe reste similaire, même si les modalités varient : les heures supplémentaires se transforment toujours en temps libre.
Eh oui, ces exemples concrets montrent que le calcul est simple : plus votre semaine dépasse les 35h légales, plus vous accumulez de RTT. Par contre, attention aux absences : un arrêt maladie ou un congé parental réduit automatiquement votre droit à ces jours. Un détail crucial à garder en tête si vous souhaitez optimiser vos congés. Alors, prêt à réclamer vos RTT ?
Les situations particulières à connaître pour vos RTT
L’impact des absences sur l’acquisition des RTT
Les absences modifient vos RTT selon le mode de calcul. Impact des absences : en forfait réel, une absence non rémunérée (congé non soldé, arrêt maladie) diminue vos heures travaillées, donc vos RTT. Les congés payés, assimilés à du temps de travail effectif, ne réduisent pas vos droits.
En forfait annuel, tout dépend de l’accord collectif. Si un prorata est prévu, les absences non rémunérées (maladie, sans solde) limitent vos RTT. Sans cette clause, vous conservez vos droits. Par exemple, un accord prévoyant 10 jours de RTT pourrait les ajuster en fonction des absences non justifiées. Si vous cumulez 15 jours d’absence non rémunérée, vos droits pourraient passer à 8 jours. Les congés payés, eux, ne touchent pas vos RTT.
Et pour les cadres au forfait jours ?
Les cadres au forfait jours travaillent jusqu’à 218 jours/an. Leur nombre de jours travaillés par an détermine les RTT : 365 jours – (218 + 104 week-ends + 25 congés + fériés). En 2025, cela donnait 8 jours de RTT.
Les absences influencent ce calcul si l’accord le prévoit. Un arrêt maladie peut réduire les RTT selon le prorata. Par exemple, 10 jours d’absence ramèneraient les jours travaillés à 208, augmentant potentiellement vos RTT. Dans la fonction publique, un quotient (ex : 228 jours travaillés / 20 RTT = 11 jours d’absence pour 1 RTT) s’applique. Si vous cumulez 33 jours d’absence, vous perdrez 3 RTT sur vos 20. Ce système diffère du secteur privé, où seul l’accord d’entreprise peut prévoir des ajustements.
Gestion des RTT : que faire des jours non pris en fin d’année ?
RTT non pris : quelles sont les règles du jeu ?
Les RTT non pris suivent des règles définies par l’accord collectif de l’entreprise. Le scénario le plus fréquent ? Les jours non utilisés sont perdus à la fin de l’année. Une raison de planifier ses congés en amont, surtout avec des délais limites pour les réserver.
Le Compte Épargne-Temps (CET) propose une alternative : stocker vos RTT pour les utiliser plus tard, comme pour un arrêt progressif d’activité. Disponible sous conditions, c’est une solution pour une gestion flexible.
Le don de RTT s’adresse à des cas spécifiques. Par exemple, un collègue confronté à un décès dans sa famille ou un salarié aidant un proche en situation de handicap peut en bénéficier. L’accord de l’employeur reste obligatoire, avec un cadre légal strict.
La monétisation de vos RTT, une option intéressante
Jusqu’en 2025, la loi de finances 2022 permet de convertir vos RTT non utilisés en argent. Le rachat de RTT donne droit à une majoration de salaire (25 % en l’absence d’accord collectif, 10 % minimum en cas d’accord). Une exonération d’impôt jusqu’à 7 500 € par an s’applique, un avantage appréciable.
Pour suivre vos droits, les logiciels de gestion des congés et absences facilitent le suivi en temps réel de votre solde. Un outil précieux pour éviter les oublis.
En résumé, anticipez vos choix. Que vous optiez pour l’épargne, la monétisation ou le don, une communication claire avec votre service RH reste essentielle. Ces solutions visent à simplifier la gestion de vos RTT non pris, mais un suivi proactif évite les déconvenues.
RTT par mois : ce qu’il faut retenir
Pour terminer, retenons que le nombre de RTT par mois dépend de deux éléments clés : votre temps de travail et l’accord d’entreprise en vigueur. Aucune réponse unique ne peut être donnée sans ces précisions.
Deux méthodes principales encadrent le calcul : le forfait annuel (ex. 10 jours par an, soit ~0,83 par mois) ou l’acquisition progressive (ex. 2h de RTT/semaine pour un temps de 37h, soit 1 jour/mois). Pour 39h, cela monte à 2 jours/mois. Ces exemples donnent une idée, mais restent indicatifs.
Le conseil crucial ? Consulter sa convention collective ou l’accord d’entreprise. C’est ici que les règles précises sont définies. Oublier cette étape vous exposerait à des malentendus sur vos droits, alors agissez avant de planifier vos jours de repos.
Armés de ces conseils, vous maîtrisez désormais les bases pour évaluer vos droits à l’année. N’hésitez pas à solliciter votre employeur ou les ressources RH pour des calculs personnalisés. La clarté paie toujours !
Pour terminer, pas de réponse unique aux RTT par mois : tout dépend de votre temps de travail (au-delà de 35h) et de votre accord d’entreprise. Que ce soit via forfait ou calcul au réel, consultez votre convention collective. Exemples : 1 jour pour 37h, 2 jours pour 39h. Repères, mais officialité dans votre contrat. Parole d’expert : vérifiez-le !





