Vous comptez bientôt partir en retraite et vous vous demandez quel est le bon moment pour la prendre. En fonction de votre situation et de vos objectifs, il est important de bien réfléchir à la date de votre départ en retraite. En effet, votre choix pourrait augmenter le montant de votre pension et vous permettra de bien vous préparer à cette nouvelle aventure. Découvrez dans notre article sur le meilleur moment pour planifier son départ à la retraite.

Quel est l’âge légal pour partir à la retraite ?

L’âge légal de départ à la retraite est aujourd’hui fixé à 62 ans. Il vous faudra donc attendre d’avoir 62 ans avant de pouvoir cesser votre activité professionnelle. Cependant, vous n’êtes pas obligé de prendre votre retraite à cet âge si vous n’en avez pas envie. Il est parfaitement possible de prolonger plusieurs années votre carrière professionnelle après avoir atteint cet âge minimum. D’ailleurs, plus vous décalez votre départ à la retraite et plus vous percevez davantage de pensions.

Néanmoins, il existe des situations bien spécifiques qui permettent de prendre votre retraite avant l’âge légal :

  • Vous avez eu une longue carrière, c’est-à-dire que vous avez travaillé avant 20 ans
  • Vous avez travaillé pendant plusieurs années avec un handicap
  • Vous êtes atteint d’une incapacité permanente
  • Vous transformez les points de votre compte professionnel de prévention en trimestres
  • Vous bénéficiez de l’allocation des travailleurs de l’amiante

Retarder son départ pour gagner un trimestre

Pour pouvoir bénéficier d’une retraite aux meilleures conditions possible, vous devez cumuler le nombre de trimestres requis selon votre année de naissance. Par exemple, si vous êtes né avant 1973, il vous faut cotiser entre 160 et 171 trimestres. Par contre, si vous êtes né après 1973, vous devez réunir 172 trimestres. En atteignant ces chiffres, votre retraite sera calculée au taux maximum.

Alors que faire si à 62 ans vous n’avez pas totalisé le nombre de trimestres demandés ? Vous pouvez retarder votre date de départ jusqu’au nombre de trimestres requis. Pour la dernière année de travail, le décompte de votre durée d’assurance s’effectue par trimestres civils complets. Ainsi, si vous envisagiez de partir en 1er janvier, mais vous attendiez jusqu’au 1er juillet, vous aurez validé 2 trimestres supplémentaires. S’il vous en faut un troisième, vous devez continuer à travailler jusqu’au 30 septembre. Cela vous permettra de réunir le nombre de trimestres demandés afin de maximiser le montant de votre retraite. Et dans le cas où vos trimestres dépassent le nombre requis, vous bénéficiez d’une majoration de votre retraite, appelée la « surcote ». Elle augmente votre retraite de 1,25% pour chaque trimestre civil travaillé entièrement.

Finir l’année pour améliorer le revenu annuel moyen

Si vous êtes salarié du privé, votre pension de retraite est calculée sur la base de votre revenu annuel moyen de vos 25 meilleures années de salaire. L’année de votre départ en retraite n’est pas prise en compte dans ce calcul. En clair, si vous partez en milieu de l’année, en juin ou en novembre, votre salaire de cette année de travail ne sera pas considéré pour déterminer cette moyenne. Si vous souhaitez qu’elle compte pour améliorer votre revenu annuel moyen, il vous faudra alors la terminer et reporter votre départ à la retraite au 1er janvier de l’année suivante. Cette stratégie est très bénéfique pour remplacer le salaire annuel le moins bon de vos 25 meilleures années avec celui de votre dernière année d’activité. Votre revenu annuel moyen se trouvera augmenté.

Partir en février pour optimiser la fiscalité

Le passage à la retraite s’accompagne d’une diminution considérable de vos revenus, ce qui implique une baisse de votre taux d’imposition. Si vous prévoyez de partir à la retraite le 1er janvier de l’année N+1, il serait plus judicieux de reporter votre départ un mois ou plus. En effet, si vous partez le 1er février N+1, vous percevrez votre dernière fiche de paie qui comporte votre solde de tout compte et votre prime de départ fin janvier N+1 au lieu de fin décembre N. Et compte tenu de la baisse de vos revenus à la retraite, votre taux d’imposition risque d’être plus faible en l’année N+1.

Par exemple, supposons que vous partez en 1er janvier N+1, que vous êtes imposé dans la tranche à 30% et que votre prime de départ est de 10 000 euros. Il vous faut donc payer 3 000 euros d’impôt. Or si vous reportez votre départ en 1er février N+1, vos revenus peuvent se retrouver dans la tranche à 11%, ce qui fait 1 100 euros d’impôt à payer. Vous ferez ainsi une économie d’impôt de 1 900 euros !

Opter pour la retraite progressive pour une transition en douceur

Vous ne souhaitez pas arrêter de travailler et vous lancer à la retraite d’un coup ? Une retraite progressive pourrait alors être l’option idéale pour vous. Dès que vous atteignez 60 ans et que vous réunissez 150 trimestres, elle permet de réduire petit à petit vos journées de travail et de faire place tranquillement à la retraite. Cette solution est parfaite pour vivre ce changement tout en douceur. Vous restez actif à temps partiel tout en vous habituant à la retraite, et vous recevez un revenu de travail et un revenu de retraite en même temps.

Les mi-temps où vous travaillez vous permettront de transmettre votre expertise et votre savoir à vos futurs ex-collègues qui vous remplaceront à votre poste. D’ailleurs, de nombreux employeurs offrent des avantages aux salariés qui désirent prendre leur retraite progressivement à cause de la pénurie de main-d’œuvre actuelle.

Quand faut-il réaliser sa demande en retraite ?

Le dépôt de votre demande en retraite doit se faire 6 mois avant la date de départ souhaitée. En respectant ce délai, vous bénéficierez du dispositif « garantie de versement ». Celui-ci vise à garantir le paiement de votre pension le mois qui suit votre date de départ pour vous éviter un passage à la retraite sans ressources.

Si vous avez cotisé à plusieurs régimes de retraite, une seule demande suffit aussi bien pour votre régime général que vos régimes complémentaires. Toutes les étapes peuvent s’effectuer en ligne sur lassuranceretraite.fr, depuis la constitution de votre dossier jusqu’à l’envoi des pièces justificatives. En revanche, si vous décidez de faire votre demande par courrier postal, vous devriez envoyer votre dossier séparément pour chaque régime auquel vous dépendez.

Pourquoi faire un bilan retraite ?

On peut dire que notre système de retraite est assez compliqué. C’est pourquoi faire un bilan retraite peut vous être d’une grande aide. Tout d’abord, il s’agit d’un bilan qu’on appelle aussi audit retraite. C’est un outil qui vous aide à prendre une décision et son premier objectif est de vous aider à faire l’analyse de votre carrière. Ainsi, vous pouvez avoir plus de sérénité et de clarté pour votre départ.

Ensuite, ce bilan vous permet de profiter de multiples avantages. Grâce au bilan retraite, vous pouvez connaître le montant de votre pension, anticiper la fin de votre carrière, définir la date de départ, optimiser vos droits avec des dispositifs tels que la retraite progressive, le cumul emploi-retraite et le rachat de trimestres. Pour réaliser ce bilan, vous pouvez le faire vous-même ou faire appel à un expert dans le domaine.

Il y a différents points que vous devez prendre en compte pour la réalisation d’un bilan retraite. Il y a l’historique de votre carrière, votre âge de départ, votre âge optimal de départ, la simulation de vos futures pensions en prenant différents scénarios de fin de carrière et la pension de réversion que votre conjoint bénéficiera en cas de décès. Dans tous les cas, il est préférable d’engager un expert.