Faire le point dans sa vie personnelle est une pratique courante, mais prendre du recul au travail est aussi nécessaire. Certaines circonstances et situations deviennent de plus en plus insupportables pour beaucoup d’employés. Angoisse, stress, nervosité ou troubles divers affectent les salariés, qu’ils occupent des postes à responsabilités ou non. Ces tensions physiques et morales peuvent conduire à un état de fatigue ou à un burn-out. Suivez ces conseils pour y remédier.

Prendre le temps de faire son bilan et de se poser des questions

La démotivation et l’épuisement au travail trouvent leur origine dans la routine et le rythme effréné. Le premier conseil pour éviter de se fatiguer est donc de se poser et de se remettre en question. Prendre du recul au travail, c’est s’interroger sur la satisfaction que procure le métier exercé.

Ce questionnement porte sur deux aspects importants : les résultats et les ressentis. Autrement dit, questionnez-vous sur ce que vous faites quotidiennement et sur votre productivité. Atteignez-vous vos objectifs ? Parvenez-vous à résoudre les éventuels blocages ? Outre cette évaluation de productivité, mesurez aussi le niveau de satisfaction à chaque tâche accomplie. Que ressentez-vous avant d’aller au travail ? De la fatigue ? De l’ennui ? De la peur ?, etc.

Souvent, pour mieux vous accompagner dans cette étape, l’écoute et l’attention d’un proche se révèlent indispensables. En parlant de votre vie professionnelle à quelqu’un, vous déterminerez facilement les émotions qui s’y rattachent. À partir des éléments et des indices que vous aurez recensés, vous pourrez chercher comment y remédier.

L’épanouissement repose sur un bon équilibre personnel et professionnel. Quand vous vous posez des questions, lorsque vous aurez des faits, priorisez ensuite. Vous aurez peut-être besoin d’une bonne organisation pour retrouver votre tonicité et votre motivation quotidienne.

Organiser son travail autrement  

Arriver à une situation où il faut prendre du recul au travail implique souvent une vie désordonnée et perturbée. Le meilleur moyen de traverser cette épreuve est donc de s’organiser. Commencez par faire une liste des tâches à réaliser, des aspects de votre existence à voir ou à revoir. Votre vie privée n’est pas indissociable de votre carrière professionnelle. Aussi, pensez à redéfinir vos priorités en écrivant sur papier votre situation actuelle et celle que vous rêvez de vivre.

Prenez une feuille et dessinez un tableau. Dans 5 colonnes, vous indiquerez 5 aspects de votre vie : professionnelle, relationnelle, familiale, sociale et personnelle. Dans 3 lignes, vous préciserez les informations sur votre situation actuelle, celle dont vous rêvez et les actions possibles. Marquez un rond de circonférences différentes selon la taille que prend chaque aspect dans votre vie. Indiquez ensuite les actions que vous pourrez entreprendre pour équilibrer avec les cercles dessinés sur la situation que vous rêvez. En un regard, vous ferez un état des lieux de votre vie.

Le même principe peut s’appliquer dans votre vie professionnelle. Concentrez-vous au travail en focalisant votre attention sur vos tâches et le moment où vous êtes productif. Une fois ce créneau identifié, planifiez votre travail en fonction et prévenez que vous serez indisponible. Ne vous laissez distraire sous aucun prétexte : appels, sms, discussions, bruits, etc. Si besoin, écoutez de la musique et branchez vos écouteurs.

Lorsque vous finissez votre journée, faites en sorte que votre cerveau le comprenne. Quelques rituels vous aideront au début. Rangez votre bureau, comme les élèves impatients ramassent leurs affaires à l’approche de la sonnerie. Videz votre tête en mettant sur papier les tâches qui vous attendent le lendemain. En rentrant chez vous, écoutez du son relaxant ou de la bonne musique. Évitez les bulletins d’informations qui risquent de vous perturber ou de troubler vos humeurs.

Prendre des pauses régulièrement  

Dans votre journée, organisez aussi vos pauses. Le cerveau manifeste généralement des signes de fatigue après une activité intense d’une heure et demie. Pour remédier à cette baisse de productivité, prenez des pauses jusqu’à 10 minutes. Ces moments permettront à votre cerveau de se ressourcer et à votre corps de se redynamiser. Faites retomber la pression en sortant pour prendre une boisson ou simplement en vous dégourdissant les jambes.

Une fois ce rituel instauré, vous remarquerez que votre rythme de travail ne sera plus oppressant. Vous vous sentirez également moins fatigué et moins dépité, car vous aurez appris à prendre du recul au travail.

Veiller à son équilibre vie pro / vie perso  

Prendre du recul au travail consiste aussi à se déconnecter une fois rentré à la maison. S’exposer à la technologie et au numérique stimule l’activité cérébrale et augmente ainsi la charge mentale. Pratiquez des activités extra-professionnelles qui ne nécessitent pas une connexion. Désactivez les notifications, désinstallez des applications, éteignez votre ordinateur, etc. Vous pouvez compenser ou remplacer par des routines de bien-être comme le yoga ou des exercices de relaxation.

La méditation permet également de se concentrer sur le corps et la respiration. Prendre soin de vous en améliorant votre souffle peut déjà vous aider à aller mieux. Une bonne hygiène de vie est aussi indispensable. Dormez suffisamment, mangez équilibré et sain, faites du sport.

Relativiser face à des collègues toxiques ou des situations difficiles  

Votre démotivation et votre baisse de productivité ne dépendent pas forcément de vous. Vos relations professionnelles et vos conditions de travail sont également des facteurs inhérents à votre état. À ce niveau, vous n’avez que très peu d’impact sur certaines situations. La meilleure option est de relativiser, d’être stoïque.

Le stoïcisme ne consiste pas à subir les pressions ni à porter le monde sur vos épaules. Il s’agit d’accepter que vous ne pouvez pas tout gérer et de vous contenter d’agir à votre niveau, tout simplement. La base, c’est surtout l’acceptation et ne pas stresser à cause de ces situations qui ne dépendent pas de vous. Celles-ci peuvent être des avis divergents, des méthodes de travail différentes, etc. Prendre du recul au travail, c’est relativiser et admettre que vous ne pouvez pas tout changer.