Lorsque vous décidez de lancer une activité génératrice de revenus, il vient un moment où vous devez choisir le statut de votre nouvelle entreprise. Pour cela, plusieurs possibilités s’offrent à vous selon la nature de votre projet professionnel. Si vous souhaitez éviter toutes les contraintes liées à la création d’une société, deux solutions sont envisageables pour un lancement simplifié. Vous pouvez en effet opter soit pour le portage salarial ou l’auto entreprise. Que faut-il savoir à propos de ces deux statuts et lequel choisir ? Réponses, dans ce document !
Portage salarial : ce qu’il faut savoir
Selon le Code du travail, le portage salarial est une formule qui vous permet d’exercer une activité professionnelle en toute indépendance et autonomie, mais en jouissant des prérogatives attachées au statut d’un salarié. Celle-ci a été créée il y a une quarantaine d’années et compte aujourd’hui des centaines d’actifs. Elle implique la participation de 4 acteurs que sont :
- le salarié porté,
- l’entreprise de portage,
- les entreprises clientes faisant appel au salarié et
- l’État.
Le contrat de travail joint normalement les trois acteurs premièrement nommés. En ce qui concerne l’État, ce terme regroupe les institutions auxquelles l’entreprise de portage versera les charges sociales et fiscales dont le salarié est redevable. Il va sans dire que ce n’est pas tout ce qu’il faut savoir sur le portage salarial.
Auto-entreprise : généralité à savoir
L’auto-entreprise ou encore micro entreprise est un statut né en 2008. L’objectif de sa création était (est toujours) de favoriser la création d’entreprise grâce à des démarches administratives simplifiées. Aujourd’hui, c’est un régime qui compte plus d’un million d’actifs et ce chiffre est en évolution constante. Tout comme le portage salarial, le statut auto entrepreneur s’adresse aux professionnels qui n’ont pas d’ambition de recrutement.
En exerçant votre activité sous ce régime, vous bénéficiez donc des mêmes libertés que le salarié porté, que ce soit pour choisir vos clients, organiser votre emploi ou fixer vos honoraires.
Portage salarial vs Auto-entreprise : quel statut choisir ?
Pour vous aider à déterminer quel régime est le plus avantageux pour vous, voici un petit comparatif entre les deux.
Les métiers éligibles
Le portage salarial est plus adapté aux activités touchant au domaine du digital et informatique car ce sont des activités de conseils. C’est le cas du marketing digital, du développement web, du community management, entre autres. Les métiers comme assistance administrative, agent immobilier ou coaching s’y prêtent également.
La micro-entreprise, pour sa part, est un statut ouvert à plusieurs types d’activité, notamment l’artisanat, le commerce, les professions libérales, etc. Dans cette dernière catégorie, on retrouve le coaching ou les cours à domicile, les métiers du digital, etc.
La limite de chiffre d’affaires
Lorsque vous êtes salarié porté, vous n’êtes soumis à aucune limitation en termes de chiffre d’affaires. Cependant, vous ne bénéficiez pas d’avantages fiscaux comme l’exonération de la TVA qui sera prélevée et versée par l’entreprise de portage qui l’emploie. Cela n’est pas le cas de l’auto-entrepreneur. En effet, en dessous d’un seuil appelé « plafond de franchise » et fixé à 33 200 euros, ce dernier ne paye pas et ni ne facture de TVA.
Il faut toutefois savoir que ce régime impose un plafond de chiffre d’affaires pour pouvoir continuer à exercer votre activité sans devoir changer de statut. Ledit plafond est fixé à 70 000 euros. Aussi, l’auto-entrepreneur devra s’acquitter de la TVA sur la tranche de ses revenus compris entre 33 200 et 70 000 euros.
Les formalités
Au moment du lancement de son activité, le salarié porté a juste besoin d’être enregistré auprès de l’entreprise de portage comme salarié. L’auto-entrepreneur, quant à lui, doit mener lui-même les démarches d’enregistrement de son activité sous 15 jours après la création de son entreprise. Par ailleurs, quotidiennement, il doit déclarer ses revenus auprès de l’URSSAF et aller payer la TVA lorsque le plafond rendant obligatoire cette formalité est atteint.
La protection sociale
Le salarié porté jouit des mêmes privilèges offerts à un employé sous contrat CDD ou CDI. Il s’agit de l’assurance maladie, l’allocation chômage, la prévoyance obligatoire, etc. Même l’assurance RC pro est incluse dans la protection sociale dont il profite. L’auto-entrepreneur par contre bénéficie d’un statut de travailleur indépendant. À ce titre, l’indemnisation chômage est maintenue, mais sous certaines conditions liées au chiffre d’affaires. Pour les autres couvertures, il doit y souscrire de manière individuelle.
Les charges sociales
Le montant des charges sociales est aussi à prendre en compte pour bien choisir son statut. En effet, celui-ci est de l’ordre de 45 à 50 % du CA lorsque vous êtes salarié porté contre 13 à 22 % dans le cas de l’auto entreprise.