Lorsque vous quittez une entreprise suite à un chômage technique par exemple, votre employeur entreprend une démarche appelée outplacement. Confié à un cabinet spécialisé, il consiste en un accompagnement spécifique. Vous bénéficiez d’un soutien personnalisé pour vous aider à définir vos axes professionnels. L’outplacement vous permettra de retrouver facilement un emploi en accord avec vos compétences, vos valeurs et vos besoins. Faites le point sur cette procédure.

Qu’est-ce que l’outplacement et quel est son objectif ?

L’outplacement ou reclassement externe désigne une prestation de conseil à l’attention des salariés ayant perdu leur emploi. Ces derniers bénéficient de ce service lorsqu’ils font l’objet d’un licenciement économique. L’outplacement collectif s’inscrit dans le cadre d’un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi). À titre individuel, le replacement concerne les cadres démissionnaires. Dans ce cas, ils doivent négocier l’outplacement avant leur départ. Un consultant du cabinet spécialisé s’occupe des salariés pendant 4 à 12 mois. Ce délai n’est pas fixe, il peut s’étendre jusqu’à ce que vous soyez embauché ailleurs.

Le reclassement externe n’est pas une démarche obligatoire, mais constitue une mesure d’accompagnement nécessaire dans certains cas. En ce sens, vous n’êtes pas forcé de l’accepter quand votre employeur vous le propose. Vous pouvez également choisir le cabinet d’outplacement qui vous intéresse. En outre, chaque prestataire propose des programmes différents, la démarche n’étant pas prévue par des textes légaux.

Le déroulement d’un reclassement est toutefois sensiblement le même chez tous les cabinets. Il débute par un bilan où vous serez conduit à réfléchir sur vous, vos compétences et vos aspirations. Cette phase consiste à définir les pistes de projet professionnel en accord avec votre profil. La documentation concerne la collecte d’informations relatives à la mise en place de votre projet. Le stade suivant est la détermination du plan d’action nécessaire avec l’instauration des TRE (techniques de recherche d’emploi). Ensuite, vous terminerez l’outplacement avec la négociation auprès de nouvel employeur.

Quel est le coût d’un outplacement et qui paie ?

Chaque cabinet d’outplacement établit ses propres tarifs. Le coût varie également selon qu’il s’agisse d’un replacement collectif ou individuel. Le statut ou le titre des agents concernés influe aussi sur les frais liés à cet accompagnement. Le contenu des programmes a également un impact sur la facturation des prestations. Autrement dit, plusieurs facteurs ont des répercussions sur le coût total d’un replacement externe. Néanmoins, il est possible d’établir une fourchette des prix. Une démarche collective est estimée entre 2 000 et 4 000 euros par salarié.

Dans le cas d’un outplacement individuel, le tarif va de 3 500 à 25 000 euros. Il arrive également que le coût soit calculé selon votre salaire. Si le prix s’élève à plus de 20 % de votre rémunération annuelle brut, demandez un autre devis ailleurs. De toute façon, il est judicieux de comparer les prestations proposées par différents établissements. D’autres frais s’ajoutent aux honoraires comme la logistique, le déplacement, etc.

L’employeur prend en charge le coût du reclassement s’il l’initie dans le cadre d’un replacement collectif. Il relève d’un accord préalable entre lui et l’employé concerné. Si vous décidez de recourir à cette prestation, sans un accord préalable avec l’entreprise, les frais sont à votre charge.

Comment négocier et financer une prestation d’outplacement ?

L’outplacement est une procédure qui relève d’une décision de votre employeur. Ce dernier se charge ainsi de négocier auprès des cabinets en qui il a confiance. Toutefois, il est essentiel d’obtenir plusieurs devis avant de choisir le cabinet d’outplacement. S’inscrivant dans une transaction, cette démarche est financée par l’entreprise. Plusieurs points doivent vous orienter vers le cabinet adapté à vos besoins. Lors des négociations, soyez attentif aux ressources documentaires, aux entretiens avec le consultant ou aux formations possibles.

La durée de prestation compte également parmi les arguments de négociation avec la garantie de retour à l’emploi. Par ailleurs, un cabinet d’outplacement compétent vous accompagnera dans l’élaboration d’un dossier de financement. Il faut autant que possible négocier un rapport qualité/prix intéressant. Dans ce cas, il convient de définir les critères de choix pour un cabinet d’outplacement. Votre employeur vous recommande les cabinets, mais vous pouvez négocier pour avoir la décision finale.

Comment choisir un bon cabinet d’outplacement ?

Puisque la décision finale vous revient, autant faire le meilleur choix. Pour ce faire, vous devez identifier tous les critères de sélection. Les structures proposées par votre employeur peuvent déjà vous intéresser puisqu’elles potentiellement fiables. Néanmoins, il vous est possible de trouver des établissements via votre réseau. Généralement, après 2 ou 3 devis, vous avez une idée générale des prestations proposées, des coûts et des rapports qualité-prix.

En règle générale, vous devez choisir un organisme de reclassement externe répondant à vos besoins. Sa localisation doit être à proximité, vous permettant ainsi de calculer le trajet, le parking et les commodités nécessaires. L’accompagnement s’étalant sur plusieurs mois, autant choisir un cabinet qui vous convainc. Soyez ainsi attentif à l’accueil et aux échanges effectués avec le consultant.

La collaboration devant aboutir à des résultats concrets, focalisez-vous aussi sur les prestations. Celles-ci sont elles à la hauteur de vos attentes ? Sont-elles accompagnées d’autres services intéressants ? Etc. La renommée, le réseau et l’envergure du cabinet d’outplacement jouent également dans votre prise de décision. Une ouverture à l’international vous permettra par exemple de tenter des postes à l’étranger.

L’un des éléments décisifs dans le choix final reste le consultant. Le cabinet fournit uniquement les dispositifs, les ressources et les programmes, mais le consultant sera l’accompagnateur. En ce sens, la relation entre vous et votre consultant est primordiale dans le succès de la démarche. Pour mieux instaurer une relation de confiance, discutez avec lui/elle dès les premières rencontres. Posez des questions sur leur parcours ou leur méthode. Sachez également que l’objectif du reclassement externe est de vous orienter vers un nouvel emploi. Votre consultant doit ainsi être en mesure de comprendre vos problèmes et vos recherches.