Pour une raison ou une autre, vous avez décidé de quitter votre emploi de professeur des écoles publiques. Vous prévoyez donc de rompre le contrat qui vous lie à l’administration pour pouvoir démarrer une nouvelle vie. Déposer de démissionner de l’Éducation nationale est possible, à condition de suivre les étapes requises. Vous pourrez entamer une nouvelle carrière en toute liberté et bénéficier des aides de l’État suite à un départ volontaire.

Profs : les motivations d’une démission

Enseigner est une passion qui séduit de nombreuses personnes à s’engager envers l’État. Toutefois, le manque de bien-être au travail est une raison suffisante qui pousse à la démission. Le milieu scolaire, comme tant d’autres secteurs professionnels, connaît également des difficultés à satisfaire l’épanouissement des salariés. Cette lassitude peut notamment aboutir à la procédure de démission.

D’autres circonstances comme le salaire peu valorisant ou l’ampleur des responsabilités sont également à l’origine de ce départ volontaire. L’enseignement est un domaine où la gratitude n’est pas toujours évidente. Se sentir peu reconnu vis-à-vis du travail et des efforts fournis peut véritablement décourager à poursuivre la carrière. Parfois, vous avez simplement envie de changer d’environnement et de vous lancer dans l’entreprenariat.

Le principe de la démission

Le texte légal définit la démission comme étant « un mode de cessation définitive des fonctions du fonctionnaire de l’État ». En engageant cette procédure, vous coupez tout lien avec l’administration à laquelle vous êtes rattaché.

Cette décision implique plusieurs étapes. Les conditions diffèrent selon votre situation et l’option que vous avez choisie pour votre démission à l’Éducation nationale. Vous devez donc commencer à vous renseigner sur la procédure et les possibilités.

Quelle est la procédure à suivre ?

La démission de l’Éducation nationale s’effectue via une demande écrite avec votre intention, sans oublier de dater et de signer. Vous pouvez d’ailleurs trouver un modèle de lettre sur le site officiel du Service public français. Une fois rédigée et complétée, envoyez votre lettre à l’administration en courrier recommandé avec accusé de réception. Il vous est également possible de la remettre en main propre.

Quel que soit le mode d’envoi choisi, votre demande doit s’effectuer dans un délai d’au moins 1 mois avant le départ souhaité. Le traitement s’effectue dans les 4 mois à partir de l’accusé de réception. Il revient au recteur ou à l’inspecteur académique d’évaluer votre demande et de vous répondre par la suite.

Si votre requête est acceptée, vous serez informé de toutes les implications et les démarches comme le préavis, entre autres.

Retenez toutefois que votre demande ne sera pas obligatoirement validée. Aussi, si elle est refusée, pour une raison ou une autre, vous pourrez toujours saisir la commission administrative paritaire.

Quels sont les effets de cette démission ?

Déposer sa démission à l’Éducation nationale implique l’acceptation de toutes les conséquences qui en découlent. Avant de signer et d’envoyer ce courrier, soyez donc certain et convaincu de votre décision. Effectivement, si elle est reçue et surtout acceptée, vous perdrez de manière irrévocable votre qualité de fonctionnaire. En ce sens, vous reviendrez à la case départ si un jour vous souhaitez réintégrer la fonction publique.

Pour cela, vous aurez deux options : repasser le concours ou devenir agent contractuel. Autrement dit, toutes les années d’expérience et votre ancienneté durant votre service ne seront plus comptabilisées. En revenant sur votre démission, vous serez considéré sur le papier comme étant stagiaire et aurez tout à refaire.

L’indemnité de départ volontaire (IDV)

L’indemnité de départ volontaire ou IDV est une allocation attribuée aux anciens fonctionnaires dont la démission a été dûment acceptée. Elle est octroyée aux agents porteurs de projets de création ou repreneurs d’entreprises. Cette subvention est aussi ouverte à un personnel dont une restructuration ministérielle a affecté le service. L’IDV vous demeure accessible que vous soyez sous CDI ou fonctionnaire.

L’un des critères importants pour bénéficier de cette indemnité est d’être à au moins 5 ans de la retraite. La demande d’IDV s’effectue en amont, préalablement à votre démission de l’Éducation nationale. Son accord par votre administration dans les 2 mois après sa réception vous permet ensuite d’entreprendre la démarche de retrait. Le montant de votre indemnité dépend ensuite de plusieurs éléments, dont votre ancienneté et votre service.

Si l’avis est favorable, vous percevrez votre allocation quand votre démission sera acceptée.

Bénéficier d’un congé sabbatique

Il arrive que vous envisagiez de démissionner de l’Éducation nationale, sans avoir trouvé votre voie pour la suite. Dans ce cas, la meilleure option est de demander un congé sabbatique. Souvent, les futurs anciens fonctionnaires profitent de cette période pour se former.

Le congé professionnel de formation constitue une aide précieuse pour mieux s’organiser. Cette alternative est accessible sous conditions, à savoir 3 ans de service au minimum, une lettre détaillée du stage, etc. Une fois validée, votre demande vous permet ensuite de vous former durant 3 ans en continu ou fractionnés. Notez que vous toucherez jusqu’à 85 % de votre salaire en congé sabbatique.

Droits au chômage et parcours professionnel

Seuls les enseignants ayant démissionné de manière légitime bénéficient d’allocations au chômage. Certains motifs de démission permettent effectivement de garder vos droits au chômage. Néanmoins, choisissez un parcours professionnel avant votre démission de l’Éducation nationale. Vous serez mieux préparé aux éventualités et surtout saurez vers quelle direction vous orienter.

Votre démission implique un arrêt momentané de vos sources de revenus, surtout si vous n’avez pas un nouveau métier prévu. Si vous êtes porteur de projet, une attestation de Pôle Emploi ouvrira à des aides réservées à la création d’entreprise.

Quel que soit votre choix professionnel futur, pensez à votre bilan de compétences. Cette étape est primordiale pour vous permettre de tracer votre avenir. Grâce à cet accompagnement, vous saurez quelles sont vos qualités et compétences actuelles. Vous identifierez aussi facilement les aptitudes que vous devez apprendre et acquérir.