Avec l’apparition de l’Agirc-Arrco en 2019, la différence entre cadres et non cadres n’a plus de raison d’être plus particulièrement concernant les cotisations de retraite complémentaire. Besoin de plus de détails ? Retrouvez davantage d’explications ci-dessous !

Plus de double cotisation en ce qui concerne les cadres !

Avant la fusion de l’Agirc et l’Arrco, les cadres ainsi que les non cadres versaient une cotisation identique à l’Arrco (tranche 1 du salaire). Cependant, en plus de cela, les cadres devaient cotiser également à l’Agirc (tranche 2 du salaire). Cette situation n’était pas vraiment à l’avantage des cadres vu le rapprochement du taux de cotisation qui s’est opéré depuis pas mal d’années. Mais une fois la fusion entre Agirc et l’Arrco achevée, cette distinction entre cadres et non cadres appartient désormais au passé. Concrètement, qu’est ce que cela implique ? La réponse est claire. Les deux partagent désormais le même régime et les taux de cotisation sont identiques que ce soit pour l’un ou pour l’autre.

Les cotisations des cadres et non cadres

Suite à la fusion des deux organismes, voici donc les cotisations des cadres et non cadres : il y a tout d’abord la CET ou Contribution d’Equilibre Technique. Si dans le passé, cette dernière ne concernait que les cadres, ce n’est plus le cas aujourd’hui. En effet, tous les salariés sont concernés et particulièrement ceux qui ont un salaire brut au-delà de 1 PSS. Ensuite, on peut citer la CEG ou Contribution d’Equilibre Général. Elle est issue de la combinaison de la cotisation GMP et la cotisation AGFF. La CEG a été créée afin de compenser les charges découlant des départs avant l’âge de 67 ans. Enfin, il y a le taux d’appel Agirc-Arrco. Toutes les cotisations sont majorées par un taux d’appel de l’ordre de 127 %. 

Quelques chiffres à savoir !

À titre d’information, si vous êtes un cadre ayant une rémunération de moins 3 428 € brut mensuel, il vous faudra débourser une CEG (0,86 % du salaire) et une autre cotisation (3,15 % sur votre salaire brut). Si vous percevez entre 3 428 € et 27 424 €/mois, vous débourserez 106,38 € + 8,64 % sur le salaire brut à partir de 3 428 €. À part cela, il y a une CET de 0,14 % ainsi qu’une CEG de 29,04 € + 1,08 % à partir de 3428 €. Vous touchez un salaire brut qui dépasse les 27 424 € brut/mois ? Dans ce cas, il vous faut payer une CET qui s’élève à 37,82 €, une CEG de 284, 34 € et une cotisation à hauteur de 2 148,79 €. 

Qu’est-ce qui influe alors sur le montant ? 

Dans la mesure où les cotisations sont identiques et ce, qu’importe le statut, l’élément qui influe principalement sur le montant de la retraite reste donc le salaire. En règle générale, lorsque vous devenez cadre, votre salaire ne stagne pas. Au contraire, ce dernier a tendance à augmenter. Cette augmentation a un impact positif au niveau de la retraite. Celle-ci sera bien entendu meilleure. 

Bon à savoir : Si votre employeur vous propose de passer cadre sans toutefois augmenter votre salaire de manière conséquente, il vaut mieux décliner l’offre. Vous n’en tirerez aucun avantage pour votre retraite complémentaire. Il est beaucoup plus avantageux d’être non cadre tout en percevant une rémunération importante plutôt que d’être cadre et toucher un maigre salaire. Vous l’aurez compris, ce n’est pas tellement le statut qui importe, mais véritablement le montant de votre rémunération. 

Le taux ouvrant le droit à la retraite est fixé de la manière ci-après :  

  • 6,20 % du salaire brut en ce qui concerne la part jusqu’au PASS 
  • 17 % du salaire brut en ce qui concerne la part comprise entre 1 et 8 PASS

Il est à souligner qu’une part de la cotisation versée servira à garder l’équilibre financier de l’organisme à savoir l’Agirc-Arrco. 

Qu’en est-il des dispositions antérieures ?

Si par le passé (avant la fusion de l’Agirc et l’Arrco) une entreprise a procédé à une majoration de taux concernant ses cadres par exemple, elle peut maintenir cette disposition. Mais actuellement prendre une telle disposition est tout simplement impossible. Autre disposition qui peut être maintenue : la répartition des cotisations entre salariés et patrons. Dans la plupart des cas, la cotisation qui incombe aux employeurs est de 40 % et celle des salariés est de 60 %. Mais il est possible qu’une autre répartition ait été adoptée avant la naissance de l’Agirc-Arrco (75 % et 25 % par exemple). Celle-ci peut donc être gardée. 

De quelle manière est calculée la retraite ?

La retraite qu’un individu va pouvoir percevoir dépend de plusieurs facteurs. Voyons de plus près chacun de ces facteurs. 

  • Il y a tout d’abord la rémunération : le montant d’une pension de retraite est tout d’abord calculé en fonction des salaires touchés. Mais il faut toutefois faire la distinction entre le secteur privé et le secteur public. En ce qui concerne le secteur privé, le calcul se fait sur la base de la moyenne des 25 meilleures années de rémunération. Concernant le secteur public, on va prendre en compte les revenus des 6 derniers mois.  
  • Ensuite, on considère aussi l’âge de départ de retraite : en France, vous pouvez légalement partir à la retraite à l’âge de 62 ans. Veuillez noter cependant qu’il est toujours possible de partir plus tôt, mais pour cela, il faut remplir quelques conditions. 
  • Enfin, il y a la durée d’assurance : sachez qu’il y aura une réduction de la pension de base si vous n’avez pas cotisé durant une durée minimale. Vous devez aussi atteindre le nombre de trimestres exigé afin de bénéficier d’une retraite à taux plein. Et cela, quel que soit le régime.