Afin d’obtenir le statut de commerçant et ouvrir son propre commerce, il est capital de respecter quelques étapes à suivre. Avant de se lancer, il faut bien analyser les offres, étudier le projet et être au courant des conditions requises. L’ouverture d’un commerce nécessite aussi la réalisation de quelques procédures administratives. À part les formalités, il faut également trouver les bons fournisseurs, le positionnement tant en termes de prix que d’offre.

Dans quelle forme de commerce se lancer ?

Avant la création d’une activité commerciale, il est indispensable de déterminer la forme de commerce qui vous convient le mieux. Il en existe trois types : succursaliste ou intégré, indépendant isolé et indépendant organisé. Le premier est composé de plusieurs points de vente assurant deux fonctions distinctes : vente en gros et en détail. Ces établissements peuvent appartenir à une personne ou à un groupe financier. Le commerce succursaliste ou intégré est très répandu dans les grands magasins, ainsi que les grandes surfaces spécialisées et alimentaires.

Le deuxième s’appuie, par contre, sur des points de vente gérés en toute autonomie par des personnes physiques indépendantes. Parmi ces commerçants, on peut en distinguer deux types dont les grossistes et les détaillants. Ils disposent chacun d’une grande liberté concernant la gestion de son enseigne. De ce fait, les commerçants pourront définir leurs propres prix de vente, leur statut juridique et le nom de leur établissement. Ils sont également libres de choisir ses fournisseurs, les quantités et les références qu’ils souhaitent.

Le commerce indépendant organisé, quant à lui, est soutenu par une structure plus solide. Il est divisé en 2 classes : les franchises et les commerces coopératifs associés. La première catégorie consiste à reprendre les droits d’exploitation d’un organisme déjà existant. C’est un type de commerce visant à conclure un accord entre un franchiseur et un franchisé. Ce dernier pourra ainsi vendre les services et les produits de l’entreprise franchiseuse.

Les commerces coopératifs associés rassemblent, en revanche, des entrepreneurs d’un même domaine et les font travailler ensemble. Tous les membres qui y collaborent pourront chacun ainsi prendre des décisions importantes pour assurer un avenir pérenne. Cette forme de vente permet aux commerçants d’acquérir un réseau important et d’obtenir davantage de parts de marché.

Quelles sont les conditions nécessaires pour avoir le statut de commerçant ?

Afin d’obtenir le statut de commerçant, il est indispensable de respecter certaines conditions. D’abord, la personne physique souhaitant gérer l’établissement doit être mineure ou majeure émancipée. Elle ne doit pas exercer une fonction qui n’est pas compatible avec cette profession en question. Cela peut s’agir du métier de commissaire aux comptes ou d’expert-comptable.

Il ne faut pas que l’aspirant à ce statut ait été fonctionnaire durant plus de 2 ans auparavant. Celui qui souhaite ouvrir un commerce ne doit pas d’autant plus exercer des fonctions juridiques. Les métiers tels que mandataire-liquidateur, avocat, huissier, notaire ou encore administrateur judiciaire sont strictement interdits.

Le commerçant ne doit pas également faire l’objet d’une interdiction d’exercer suite à une procédure collective ou une condamnation pénale. Une expérience dans le domaine est aussi souhaitable en cas de cumul d’activités artisanale et commerciale. Par ailleurs, afin de pouvoir obtenir le statut de commerçant, il est aussi indispensable d’avoir les diplômes adéquats.

Quelles sont les qualités et compétences requises pour l’ouverture d’un commerce ?

Le métier de commerçant implique considérablement un vrai sens du service et du contact de la part du créateur. Très prenant, il implique beaucoup de pression et de présence. Une certaine résistance physique est alors nécessaire. Les plages horaires d’ouverture d’un commerce sont d’ailleurs longues et très épuisantes.

Avant de s’y lancer, il est donc essentiel de se poser les bonnes questions et de bien comprendre le métier. Pour ouvrir un commerce avec succès, de nombreuses compétences et qualités sont requises. Il faut disposer de suffisamment de courtoisie, diplomatie et patience afin de supporter les clients difficiles.

Un sens de l’organisation et de la rigueur est aussi indispensable à l’exercice du métier de commerçant. Celui-ci doit être en mesure de gérer seul son stock, ses plannings, ses réceptions de marchandises et ses commandes. Pour mieux négocier avec ses fournisseurs et fidéliser sa clientèle, un très bon relationnel est également requis.

Sachant que le client est toujours roi, il est aussi important d’avoir le sens du service. Pour cela, il faut toujours se montrer souriant, ouvert et disponible même après d’épouvantables journées. Pour remplir convenablement toutes les obligations demandées par la loi, des compétences fiscales, comptables et juridiques sont également requises. Le commerçant doit avoir surtout une fibre entrepreneuriale et être prêt à affronter la concurrence.

Quelles sont les étapes à réaliser pour ouvrir un commerce ?

Pour ouvrir un commerce, il faut passer par plusieurs étapes. D’abord, il est nécessaire de faire une étude de marché. Pour cela, il faut s’interroger sur le secteur d’activité, la clientèle visée, la concurrence et les biens qui seront proposés. Il sera ainsi plus facile de répondre aux besoins des futures clientèles. Cette étape ne requiert pas de diplôme spécifique, mais uniquement une bonne structure des procédures réalisées.

La deuxième étape consiste à établir un business plan. Il s’agit d’un plan d’affaire qui contient les données financières et économiques du projet entrepreneurial. Ainsi, il permet de vérifier la faisabilité de celui-ci et de le présenter aux partenaires et aux banques. Ce qui permet d’obtenir facilement un prêt professionnel et de connaître quel budget prévoir face aux éventuels imprévus. Le business plan doit comporter un prévisionnel du CA, un bilan prévisionnel sur 3 années et une stratégie commerciale. Il doit également présenter les besoins en financement et en trésorerie pour le démarrage de l’activité.

Le choix du local commercial constitue aussi une étape importante qui détermine le succès du projet. Opter pour un bon emplacement permet effectivement un flux continu de clients et de ce fait une certaine rentabilité. Avant de choisir un local commercial, il est important de définir la superficie minimum nécessaire à l’exercice de l’activité. Il faut également déterminer sa visibilité et son emplacement géographique afin d’évaluer le pouvoir d’achat des résidents du quartier.

Pour que le commerce fonctionne très bien, il doit être aussi accessible aux clients. Il faut alors veiller à ce qu’ils puissent venir facilement en transport en commun ou stationner près du magasin. La création d’un site e-commerce est d’autant plus une étape cruciale qui permet de renforcer la présence locale de l’établissement.

Quelles sont les démarches à suivre pour l’ouverture d’un commerce ?

Il est indispensable de réaliser certaines démarches avant de pouvoir ouvrir un commerce. D’abord, il faut choisir le nom du magasin et s’assurer auprès de l’INPI que celui-ci n’est pas encore utilisé. Il faut ensuite rédiger l’acte constitutif et les statuts de la société. Le commerçant doit également compléter le document M0 et effectuer des diffusions d’avis de constitution parmi les annonces légales d’une presse.

L’ouverture d’un compte en banque est aussi requise afin de déposer le capital nécessaire à la création du commerce. Le registre des bénéficiaires effectifs et la liste des souscripteurs d’actions doivent être également complétés avant cette ouverture. Si le nom du dirigeant n’est pas affiché dans les statuts, il faut alors rédiger un acte de nomination.

Par ailleurs, le dirigeant doit disposer d’un justificatif de domicile. Une copie de sa pièce d’identité ainsi qu’une attestation de non-condamnation sont aussi des documents à fournir. Ces derniers doivent être ensuite adressés au Centre de Formalité des Entreprises (CFE). Il s’agit d’un organisme qui centralise tous les documents nécessaires à la création d’une société. C’est celui-ci qui les transmet directement ensuite aux organismes concernés.

Enfin, il faut s’immatriculer au Répertoire des métiers (RM) ou au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). Pour ceux qui souhaitent installer des tables devant leur magasin, une autorisation d’occupation du secteur public est aussi demandée.

Quelles sont les réglementations et les normes à respecter ?

Les trois types de commerce sont tous soumis à des réglementations spécifiques à respecter. Comme tout ERP (Etablissement Recevant du Public), le commerce doit effectivement respecter les règles de sécurité et d’hygiène. Un local commercial doit satisfaire les normes d’accessibilité. Il doit avoir au minimum deux sorties et être accessible aux personnes handicapées et à mobilité réduite.

Pour les activités de restauration, il est obligatoire de suivre une formation à l’hygiène. Il est aussi indispensable de respecter certaines règles juridiques. Ainsi, il est impératif d’afficher les prix des marchandises. Il faut aussi veiller à ce que les soldes se déroulent pendant une période fixée par la loi. Les promotions doivent en outre respecter un double marquage des prix (le tarif réduit et celui de référence).

L’ouverture du commerce le dimanche est également encadrée. En dehors de ces réglementations générales, le dirigeant est obligé de se soumettre au respect des normes commerciales en vigueur. Cela permet de protéger les consommateurs et d’assurer une libre concurrence entre les commerces.

Par ailleurs, l’ouverture d’un commerce nécessite certaines autorisations. Si le commerçant souhaite exercer en dehors de la commune de domiciliation, une carte de commerçant ambulant est requise. Si le local en question dispose d’une terrasse, il est indispensable de demander une autorisation d’occupation du domaine public.

Quels sont les différents types de statut juridique pour l’ouverture d’un commerce ?

L’ouverture d’un commerce implique la création d’un statut juridique afin de développer l’activité de l’entreprise. Il est alors important de sélectionner la forme de structure la plus adaptée. Ce choix présente des conséquences majeures sur l’investissement financier de départ, le régime fiscal et la protection du patrimoine personnel.

Ainsi, il existe plusieurs formes de statut juridique. Cela peut s’agir d’une EI (Entreprise Individuelle) ou une EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée). Un commerce peut également prendre le statut d’autres types de société telles qu’une SASU, SAS, EURL, SARL. Avant d’en choisir un, il faut prendre en compte plusieurs critères. Parmi eux, on distingue les ambitions de l’entrepreneur. Il est conseillé d’ouvrir une société pluripersonnelle si l’ampleur du projet demande l’ouverture du capital à des actionnaires.

Ainsi, le statut d’une SAS, d’une SA ou d’une SARL est le plus recommandé. Si le projet demande de gros investissements, il est préférable d’opter pour le statut d’une EIRL ou d’une SARL. Celles-ci offrent plus de perspectives de développement, car le chiffre d’affaires n’est pas limité. Afin de trouver la forme juridique adéquate, il est aussi capital de considérer les risques financiers.

Pour ouvrir un commerce, il n’est pas vraiment conseillé de choisir le statut d’auto-entrepreneur. En effet, l’associé est moins protégé en micro-entreprise, car le chiffre d’affaires est limité. Du coup, il ne permet pas de facturer la TVA ni de déduire les charges réelles. Pour les formes sociétaires, les risques financiers sont en revanche limités à l’apport de chaque associé. Grâce à une déclaration d’affectation des biens, il est d’ailleurs possible de séparer les patrimoines professionnels et personnels.

Quels sont les pièges à éviter lors de l’ouverture d’un commerce ?

Lors de l’ouverture d’un commerce, il ne faut pas se tromper sur sa dénomination. Si le nom choisi est déjà utilisé par un autre organisme, celui-ci aura le droit d’appeler le Tribunal du Commerce. Une mauvaise rédaction des statuts juridiques est également un piège à éviter. Elle doit être nette et précise.

Pour cela, il est fortement conseillé de recourir à un expert. Une moindre erreur peut engendrer un tarif conséquent de la modification du statut. Choisir un capital social fixe est aussi un autre piège. Il est plutôt préférable d’opter pour un capital variable qui permet de ne pas dépenser inutilement des sommes importantes.

En outre, il faudra faire attention à ne pas mal cibler le marché. Pour cela, l’analyse des clients et de la concurrence est requise. Il faut aussi éviter d’établir un business plan surréaliste. Ce document doit présenter la faisabilité du projet et non le plus gros chiffre d’affaires.

Ouvrir un commerce avec un ami parce qu’il est gentil et sympathique est également un autre piège à éviter. Il faut alors bien choisir ses associés et s’assurer que ces derniers souhaitent aussi le développement de l’entreprise. Par ailleurs, l’obtention de licence est nécessaire afin d’exercer certaines activités. Il faut alors éviter de penser qu’il est possible d’exercer toutes les activités lors de l’ouverture d’un commerce.