Plusieurs métiers paient bien, mais beaucoup n’en veulent pas ! La plupart de ces professions sont qualifiées de dangereuses, laborieuses ou même peu attractives. Et si vous êtes ici par curiosité ou pour une reconversion professionnelle, cet article vous aide à connaître les emplois que personne ne veut faire, mais qui vous paient généreusement !
Éboueur
Le métier d’éboueur est l’une des professions les moins enviables. Il faut dire que ramasser les ordures et supporter les mauvaises odeurs est loin d’être plaisant. S’y ajoute le risque de contracter des maladies en étant exposé à des produits irritants ou toxiques ou encore de se couper avec des matériaux comme la ferraille ou le verre. Sans parler des horaires contraignants, car un éboueur se lève tôt le matin ou rentre tard le soir. Il n’est pas du tout étonnant que ce métier attire peu de candidats. Pourtant, il est indispensable pour maintenir les villes propres. Son caractère indispensable malgré la pénibilité du travail explique la bonne paie d’un éboueur.Si un débutant touche généralement le SMIC, un éboueur en fin de carrière peut prétendre à une rémunération allant jusqu’à 5000 euros. Il perçoit également des primes et des indemnités comme une prime de salissure ou une prime de panier, selon le cas. Un chauffeur de camion-poubelle, quant à lui, peut prétendre à une rémunération plus élevée.
Le métier d’éboueur est accessible sans diplôme. Néanmoins, il est conseillé d’obtenir un CAP en propreté et environnement urbain ou en tant qu’Agent d’assainissement et de collecte des déchets liquides spéciaux.
Boucher industriel
Le boucher industriel s’occupe de l’abattage d’animaux, du désossage et de la découpe de la viande. C’est également lui qui se charge de transformer la viande par conditionnement, fumage, salaison ou broyage en vue de la commercialisation. Ce métier est physiquement et mentalement éprouvant. D’une part, le boucher travaille quotidiennement dans un lieu froid et humide pour maintenir la fraîcheur de la viande. D’autre part, il risque de se couper et de se blesser en manipulant des lames tranchantes. De plus, abattre des animaux et voir du sang couler peuvent en rebuter plus d’un. D’ailleurs, cette profession est souvent controversée par les défenseurs de la cause animale, lui donnant ainsi une image négative auprès des jeunes chercheurs d’emploi. Pourtant, le métier de boucher industriel reste essentiel dans la chaîne alimentaire et donne des perspectives financières intéressantes. À savoir qu’un boucher débutant touche environ 1700 euros bruts par mois, tandis qu’avec de l’expérience, son salaire peut monter jusqu’à 3300 euros. Aucun diplôme n’est requis pour embrasser ce métier. Néanmoins, détenir un CAP en boucherie ou en industrie alimentaire pourrait valoriser une candidature.
Nettoyeur de scènes de crime
Le technicien en nettoyage de scènes de crime intervient après le passage des forces de police et des pompes funèbres. Il a pour mission de nettoyer en profondeur et de ranger le lieu où s’est tenu le crime. À première vue, son travail paraît simple. Mais en réalité, son environnement de travail est peu glauque. En effet, une scène de crime se trouve souvent dans un désordre important, avec des taches de sang et de liquide un peu partout. C’est un métier qui demande un sang-froid inébranlable. C’est probablement à cause de cela qu’il est peu enviable malgré des salaires alléchants.
En début de carrière, un nettoyeur de scène de crime perçoit environ 1600 euros bruts par mois. C’est un métier qui demande d’obtenir un CAP Agent de propreté et d’hygiène. Il est donc nécessaire de suivre une formation dans les techniques de nettoyage et de gestion des déchets.
Charpentier offshore
Le métier de charpentier offshore est très prometteur en termes de rémunération. Ayant pour mission de construire et de restaurer des bateaux, ce professionnel de l’industrie navale gagne environ 2000 euros nets par mois selon sa qualification. En effet, ce métier requiert de suivre une formation dans la construction navale ainsi que des connaissances relatives au travail du bois.
Pour autant, l’idée de devenir charpentier offshore décourage plus d’un en raison de ses nombreux inconvénients. Tout d’abord, les conditions de travail sont pénibles. En effet, un charpentier de marine est amené à exercer dans des environnements hostiles et potentiellement dangereux. Les vagues, les intempéries, les courants marins rendent toute intervention en mer ardue. S’y ajoute la fatigue physique puisqu’il s’agit d’un travail nécessitant des efforts physiques intenses.
Par ailleurs, travailler en mer implique aussi de s’éloigner de la famille et des amis pendant de longues périodes. Ce qui peut affecter la vie personnelle.
Égoutier
L’égoutier, que l’on appelle aussi avec une certaine pudeur « opérateur d’assainissement », est celui qui se charge de nettoyer les égouts, les canalisations des eaux usées, les fosses septiques. Son quotidien est loin d’être enviable. Comme l’éboueur, il exerce dans des environnements insalubres et s’expose continuellement à des agents toxiques et biologies. Les conditions de travail sont éprouvantes au point d’affecter la santé à long terme. Or, ce métier peu reluisant est d’une importance capitale pour le bon fonctionnement des infrastructures d’assainissement public. En s’occupant de l’entretien des réseaux collectifs d’égouts, ce professionnel contribue à maintenir la salubrité publique et à garantir l’écoulement des eaux usées pour éviter les inondations.
Au niveau salaire, un égoutier gagne entre 1800 et 2350 euros bruts. Selon la nature des opérations effectuées, il peut toucher des primes qui viennent renflouer sa rémunération. Ce métier est accessible avec un CAP.
Pêcheur en haute mer
Consistant à pêcher des poissons en haute mer, ce métier est probablement l’un des plus périlleux qui existent. Ce professionnel fait souvent face à des conditions de travail éprouvantes. La fatigue est omniprésente avec de longues heures passées en mer. Et parfois, il fait face à des conditions météorologiques extrêmes telles que des tempêtes ou des vagues violentes, mettant en péril sa sécurité. Un autre obstacle que l’on peut mentionner est aussi le stress émotionnel qui pèse sur le pêcheur en étant éloigné de sa famille. En effet, une expédition peut durer plusieurs semaines.
Cependant, le métier de pêcheur en haute mer peut être gratifiant en termes de rémunération. Un marin pêcheur gagne en moyenne 2000 à 3000 euros bruts par mois, voire plus pour les indépendants.
Transporteur de matières dangereuses
Transporter des matières dangereuses telles que des produits inflammables, chimiques ou toxiques est un métier que peu de personnes souhaitent faire en raison des risques qu’il comporte. C’est un emploi exigeant puisque la sécurité du transporteur se trouve constamment au cœur des préoccupations. Le moindre accident peut avoir des conséquences dramatiques.
La vigilance est donc de mise à tout instant, d’autant plus que le conducteur peut faire l’objet d’une poursuite judiciaire en cas d’incident. Autant de responsabilités peuvent stresser quiconque occupant ce poste.
Par ailleurs, les horaires de travail longs et réguliers peuvent aussi démotiver. En effet, un transporteur de matières dangereuses peut être appelé à travailler la nuit ou pendant les week-ends dans le cas où il doit effectuer de longues distances. La rémunération est toutefois intéressante avec un salaire mensuel de 1800 à 2300 euros bruts.
Soudeur en hauteur
Le soudeur en hauteur est un professionnel du bâtiment qui intervient dans les zones en altitude et difficilement accessibles. Tel un professionnel de l’escalade, il effectue des travaux de soudure à des hauteurs vertigineuses. Ce qui l’expose à des risques de chutes, malgré l’utilisation de dispositifs de sécurité. Parfois, il est amené à exercer son métier sous la pluie ou le vent, rendant son travail encore plus périlleux. De plus, cet alpiniste du bâtiment travaille souvent dans des positions inconfortables qui peuvent affecter sa santé musculaire et articulaire. S’y ajoute l’exposition aux fumées toxiques qui risquent de nuire à sa santé respiratoire. Bref, c’est un métier difficile qui demande au moins une bonne condition physique et de grandes compétences techniques. C’est pourquoi une formation spécialisée dans le domaine, justifiée par une certification de qualification professionnelle est requise avant de se lancer dans cette carrière. Pour autant, c’est un métier qui vaut de l’or, car un soudeur en hauteur peut être rémunéré jusqu’à 3000 euros par mois selon l’expérience professionnelle.
Ramoneur
Considéré comme un métier salissant, le travail du ramoneur cache une réalité bien plus complexe. Chargé de nettoyer les conduits et les cheminées, ce professionnel exerce dans des conditions peu confortables. D’une part, il évolue au quotidien dans des endroits sombres et confinés. D’autre part, il manipule chaque jour de la suie et des résidus de combustion, soit des substances nuisibles à la santé respiratoire.
Le métier de ramoneur est également physiquement exigeant. Il faut dire que monter sur les toits tout en portant des équipements lourds demande un grand effort physique. Enfin, c’est un travail peu glamour. Avoir les mains et les vêtements entachés de suie est particulièrement désagréable et donne une image peu reluisante de soi. Cela n’empêche qu’un ramoneur gagne bien sa vie avec un salaire pouvant aller jusqu’à 4000 euros pour un expérimenté. Pour accéder à ce métier, il faut être titulaire d’un certificat de qualification professionnelle ou un certificat technique des métiers.
Grutier en zone dangereuse
Le métier de grutier est très complexe, surtout lorsqu’il s’agit de travailler dans des environnements instables comme les sites industriels ou les chantiers de construction de grande hauteur. Ce professionnel se confronte au danger tous les jours. Une simple erreur de manœuvre peut mettre en péril la vie d’autrui ou occasionner des dégâts matériels importants. Rien que l’idée de porter cette lourde responsabilité démotive les potentiels candidats à embrasser ce métier.
Pourtant, le grutier en zone dangereuse joue un rôle important dans de nombreux secteurs. C’est pourquoi il est tant plébiscité et récompensé avec un bon niveau de rémunération. En effet, un conducteur de grue peut toucher plus de 2800 euros bruts par mois. Le métier est accessible avec un CAP Conducteur d’engins, travaux publics et carrières ainsi qu’un Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité.