Avant de procéder à une opération de vente, de reprise ou de fusion/acquisition d’une entreprise, il est nécessaire de déterminer la valeur du bien. Pour y parvenir, il est possible d’avoir recours à plusieurs méthodes comptables et financières. Chacune d’elles repose sur des hypothèses différentes et est utilisée dans des contextes précis. Voici la présentation de quelques méthodes permettant de déterminer la valeur d’une entreprise.
La méthode patrimoniale ANC et ANCC
Pour estimer la valeur d’une entreprise par la méthode patrimoniale, vous devez vous baser sur son passé et principalement sur le patrimoine qu’elle possède, moins ses dettes. Dans ce cas précis, la valeur de la société est conforme à la différence entre l’actif de son bilan et ses dettes réelles. Le résultat que vous obtiendrez est appelé « actif comparable net » ou ANC.
Néanmoins, cette méthode présente quelques insuffisances. En effet, elle prend en compte la valeur historique des postes constituant le bilan de l’entreprise. L’ANCC vient résoudre cette limite en tenant compte de la valeur du marché des postes du bilan et de quelques retraitements d’ordre comptable comme le reclassement des provisions non justifiées, etc.
Il est recommandé d’utiliser cette méthode dans une optique liquidative ou une optique de continuité d’exploitation. Pour vous simplifier la tâche, vous pouvez vous rendre sur coovia.fr pour discuter avec des experts qui vous aideront à évaluer la valeur de votre entreprise.
La méthode des comparables
Grâce à la méthode des comparables, vous arriverez à estimer la valeur financière de l’entreprise en la comparant avec des entreprises qui ont les mêmes caractéristiques qu’elle. Pour y arriver, vous devez suivre quelques étapes. D’abord, il faudra définir un échantillon d’entreprises comparables. Il s’agit des sociétés qui ont les mêmes caractéristiques en matière de taille, de secteur d’activités, de structures financières, etc.
Ensuite, faites le choix et le calcul des multiples. Ces derniers sont des indicateurs rapportant la valeur des transactions de l’entreprise ainsi que sa valeur boursière. Ils permettent aussi de déterminer la capacité de la société à générer de la valeur (CA, PER, EBIT, etc.).
Enfin, passez au calcul de la valeur des multiples. À cette étape, vous n’aurez qu’à déterminer la moyenne des multiples des sociétés faisant partie de l’échantillon. Par la suite, en faisant la multiplication de la moyenne sectorielle par les sources de revenus de l’entreprise à valoriser, vous obtiendrez la valeur que vous cherchez à déterminer.
La méthode de l’actif net corrigé
Par cette méthode, la valeur de votre entreprise peut être déterminée en fonction de deux éléments et principalement des actifs nets (stocks, créances clients, fonds disponible en banque, etc.) et de l’ensemble des dettes disponibles au moment de l’évaluation. La rentabilité potentielle de l’entreprise fait également partie des éléments permettant de déterminer la valeur d’une entreprise. Cette dernière doit être évaluée au moment de la détermination de la valeur.
Avant de procéder à l’estimation de la valeur de l’entreprise, il est recommandé de calculer sa valeur d’actif net et d’estimer ses bénéfices prévisibles, et ce, dans les conditions normales d’exploitation. Vous devez donc écarter l’impact d’évènements exceptionnels.
Toutefois, le calcul de l’actif net n’est pas une simple opération d’addition et de soustraction de chiffres. En effet, vous devez comparer les bénéfices de l’entreprise à ceux qui pourraient découler d’un capital qui fait office d’un placement sans risque.
Quand ce placement est moins intéressant que la somme investie dans la société, vous pourrez majorer l’actif net d’un montant qui représente des éléments ne figurant pas au bilan de l’entreprise. Il peut s’agir de la notoriété ou du savoir-faire. Dans ce cas, on parle de goodwill. Par contre, si le placement sans risque est supérieur à la rentabilité, la différence est le badwill. Celui-ci doit être déduit de l’actif net.