Tout le monde ne vit pas l’arrivée de la retraite de la même façon. Pour certains, la retraite est une délivrance après plusieurs années de durs labeurs. Les fonds perçus chaque mois suffisent pour une vie plus ou moins correcte en France et une vie de rêve dans d’autres contrées. Nécessité oblige, de nombreux salariés décident aussi de poursuivre leurs activités génératrices de revenus malgré l’arrivée à l’âge de la retraite. D’autres le font, par amour du travail et par peur de perdre le nord avec le nouveau rythme de vie imposé par la retraite. Quoi qu’il en soit, le cumul emploi-retraite est strictement encadré par le droit. Mieux vaut savoir dans quoi on s’embarque avant de se lancer.
Cumul emploi-retraite : comment ça se passe ?
La possibilité de cumul emploi-retraite est une mesure prise en respect de la liberté de chacun à travailler après sa retraite. Elle permet au retraité de percevoir sa retraite tout en continuant d’exercer une activité professionnelle. Ce dispositif augmentera le revenu mensuel du retraité qui cumule à la fois sa retraite avec son salaire. Le retraité sous le régime général de la Sécurité sociale a l’occasion après liquidation de sa retraite de reprendre son travail chez son ancien employeur ou de trouver un nouvel emploi auprès d’un nouveau patron. Le retraité doit par contre attendre 6 mois avant de pouvoir poursuivre son travail chez son ancien employeur. Il doit effectuer une activité à caractère réduit qui permet de générer un revenu, qui ajouté aux pensions, ne dépassent pas le montant du dernier mois de salaire d’activité. Cependant pour pouvoir bénéficier de ce privilège, il faudra remplir quelques conditions.
Cumul emploi-retraite : Les modalités à respecter
L’âge de départ à la retraite fixé par la loi est de 62 ans pour les personnes nées après le 1er janvier 1955. Même si ce jour fatidique arrive, le salarié, s’il le veut, peut à la fois recevoir son salaire mensuel et sa pension de retraite grâce au cumul emploi-retraite. L’intéressé doit attendre que le paiement de sa retraite soit effectif soit 7 mois après sa date de départ s’il envisage de retourner dans son ancienne entreprise. S’il veut exercer chez un autre employeur, il peut commencer tout de suite après son départ en retraite. Pour entrer en cumul emploi-retraite, l’assuré va devoir demander la liquidation de ses pensions de retraite obligatoires : base et complémentaire. Il va ensuite prévenir sa caisse de retraite principale dans les 30 jours suivant la reprise de son travail. Autre chose, le travailleur doit avoir au préalable déclaré ses droits auprès de sa caisse de retraite. Si la demande de cumul intervient après la date du départ de l’entreprise, l’assuré doit solder tous ses comptes avec la sécurité sociale. L’intéressé doit récupérer le montant total de sa pension suivant le régime normal.
Cumul emploi retraite intégral ou libéralisé
Le cumul emploi retraite intégral permet de cumuler la pension de retraite et le revenu d’activité sans limite de plafond. Pour bénéficier du cumul intégral, le salarié nouvellement retraité doit être éligible pour la retraite au taux plein. Il lui faut atteindre l’âge de départ et la durée d’assurance et achever le nombre de trimestres, etc. Il doit aussi avoir reçu toutes ses retraites de base et complémentaires des régimes français, étrangers et des organisations internationales. L’assuré qui a rempli toutes les conditions bénéficie à titre de pension de 50% de la base imposable de son salaire s’il est dans le secteur privé et 75% lorsqu’il est fonctionnaire. La rémunération perçue mensuellement est en sus. Cependant, l’intéressé continu a cotisé pour des organismes de retraite même s’il sait qu’il n’aura plus de nouveaux droits à retraite. La caisse de retraite ne va plus recalculer sa pension.
Cumul emploi-retraite limité ou plafonné
Si l’assuré n’atteint pas l’âge légal de 62 ans ou n’a pas validé le nombre de trimestre requis qui est de 166, le cumul emploi retraite est plafonné. Lorsque la rémunération perçue par le travailleur dépasse 160% du SMIC, le montant de la retraite est calculé sur la base du plafond préétabli. Cette règle s’applique pour ceux qui ne justifient pas des années de services requises pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Le retraité cotise pour des organismes de retraite sans qu’aucun droit supplémentaire sur sa retraite ne lui soit versé. Son revenu ne doit pas dépasser un certain seuil sinon le montant de la pension sera diminué. La somme du revenu mensuel que perçoit le retraité-salarié ne doit pas aller au-delà de la moyenne mensuelle de ses revenus d’activité des trois derniers mois civils. Si le plafond est dépassé, la pension ne lui sera plus versée pendant un maximum de 12 mois pour chaque année de cumul. Dans le cas où le retraité cesse de travailler ou dès qu’il y a une baisse de revenu, il doit le signaler à la caisse régionale afin que celle-ci ajuste le montant de la retraite à sa nouvelle situation.