Devenir tatoueur

Présentation du métier de tatoueur

Le métier de tatoueur consiste à décorer la peau de motifs de toutes tailles et de toutes formes. Pour ce faire, il utilise un démographe, un appareil électrique relié à une aiguille qui injecte de l’encre pigmentée entre le derme et l’épiderme.

Avant de tatouer, le tatoueur commence par demander au client le type de dessin qu’il désire graver sur sa peau. Il renseigne ensuite celui-ci de la faisabilité de ses souhaits, en tenant compte des reliefs de la partie à tatouer, de la qualité et de la couleur de la peau. 

En fonction de ses constatations, le tatoueur peut déconseiller à certains individus de se faire tatouer, par exemple les personnes psychologiquement fragiles, celles qui présentent des problèmes cutanés, les femmes enceintes, etc.

Pour le choix du tatouage, le client sélectionne un motif sur papier. Le tatoueur peut également créer des dessins selon les demandes du client. Il le reproduit ensuite fidèlement sur une partie du corps par une décalcomanie ou par pochoir.

Le tatoueur peut aussi réaliser du piercing.

Lorsqu’il crée le tatouage, il doit respecter toutes les règles d’hygiènes imposées : stérilisation de chaque matériel utilisé, port de gants et de lunettes, aiguilles et encres à usage unique. Le tatoueur est aussi tenu de vérifier que son client est majeur. Si ce n’est pas le cas, il doit obtenir une autorisation parentale.

Les principales missions

Dans le cadre de son travail, l’artiste-tatoueur réalise différentes missions :

• Il commence toujours par écouter les désirs du client ;
• Il évalue la faisabilité technique du dessin et le modifie si besoin ;
• Il fournit à son client toutes les informations utiles et obligatoires afin qu’ils puissent effectuer un choix éclairé (douleur prévisible, caractère permanent du tatouage, risque d’infections, temps de cicatrisation…) ;
• Il réalise le dessin du futur tatouage selon les demandes du client ou il propose à ce dernier un catalogue listant les modèles réalisables ;
• Il reproduit le dessin le plus fidèlement possible sur la peau par pochoir ou décalcomanie ;
• Il prépare le matériel dans le respect des règles sanitaires en vigueur (stérilisation des instruments, utilisation unique des aiguilles et des encres, port de gants et de lunettes…) ;
• Il réalise le tatouage proprement dit ;
• Après la séance, il décrit au client le protocole de soin et doit rester disponible au cas où celui-ci aurait des questions ou si le tatouage a besoin de retouches ;
• Le tatoueur remplit également des tâches administratives, comme la prise de rendez-vous, la commande de matériel ou l’entretien des locaux.

Les qualités et compétences nécessaires

Pour être tatoueur, il faut répondre à quelques critères. Comme il s’agit d’un métier artistique où le dessin joue un rôle dominant, l’habileté et la créativité sont les premières qualités essentielles. L’idéal est de posséder votre propre style de dessin et un univers visuel bien à vous. Néanmoins, il faut aussi savoir vous adapter aux envies des clients.

Cette profession exige aussi beaucoup de rigueur, car l’hygiène et la salubrité des matériels sont très importantes. Les tatouages à réaliser sont parfois complexes, sur plusieurs heures, peut-être même plusieurs jours. Le tatoueur doit donc faire preuve d’endurance, de patience et d’une concentration infaillible pour éviter de faire des erreurs préjudiciables.

Écoute et bienveillance sont aussi indispensables pour cet artiste qui est tous les jours en interactions avec les clients. Il doit être empathique et pédagogue pour pouvoir rassurer les personnes inquiètes.

Pour finir, être tatoueur c’est savoir travailler en toute autonomie. Il faut avoir du goût pour la gestion et le commerce pour réussir à maintenir vos revenus. 

Quel parcours pour devenir tatoueur ?

Il existe une seule et unique formation reconnue pour devenir tatoueur : le diplôme d’artiste-tatoueur délivré par l’École française du tatouage. De niveau bac + 2, il comporte une formation obligatoire aux premiers secours (PSC1 ou Prévention et secours civique de niveau 1). L’admission exige un très bon niveau de dessin et se révèle coûteuse. 

Toutefois, il est possible d’exercer le métier de tatoueur sans obtenir ce diplôme. Une formation continue par apprentissage auprès d’un salon de tatouage existant suffit pour maîtriser les techniques. C’est d’ailleurs l’option la plus choisie par bon nombre de tatoueurs. Certains fournisseurs d’équipements de tatouage proposent également des stages pour se former à l’usage de leur matériel.

Pour pouvoir s’installer en son compte, il faut valider une formation obligatoire aux règles d’hygiène et de salubrité, dispensée par un organisme habilité. Celle-ci est composée au minimum de 21 heures de cours, réparties sur 3 jours consécutifs.

Les salaires

En général, les tatoueurs salariés sont embauchés à temps partiel. En tant que débutant, sa rémunération mensuelle se situe entre 1000 et 2000 € bruts. Pour obtenir des salaires plus élevés, il doit gagner en notoriété ou manifester une technique originale qui le démarque des autres pratiquants. Avec quelques années d’expérience sur le marché, son salaire évolue entre 2500 et 3000 € bruts par mois.

Pour un tatoueur indépendant, sa rémunération varie selon le nombre de clients. Les débuts sont souvent difficiles. Il faudra faire preuve d’une grande patience, car le développement d’une notoriété prend du temps. Toutefois, un professionnel indépendant expérimenté peut dépasser les 3000 € bruts par mois.

Les débouchés et opportunités d’emploi

Ce métier est accessible à tous les profils artistiques. Le tatoueur démarre généralement sa carrière dans un salon en tant que stagiaire ou apprenti. Lorsqu’il gagne en visibilité, il peut choisir ses clients et ne tatouer que les motifs qu’il aura lui-même conçus. Il peut aussi diversifier ses compétences en se formant, par exemple, au piercing.

Après quelques années d’expérience et une certaine notoriété, le tatoueur peut se mettre à son compte et ouvrir son propre salon de tatouage. Il sera alors obligé de déclarer son activité auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) de sa région d’implantation.