Devenir sage-femme

Depuis la nuit des temps, des personnes aux savoirs uniques sur la vie ont pris pour responsabilité d’assister les mères pendant le travail. Aux dons innés et bénéficiant de formations professionnalisantes, les sages-femmes sont des personnages médicaux à part entière. Aider une mère à mettre au monde son enfant, voilà en quoi consiste la profession de sage-femme. C’est un métier humain extrêmement valorisant. Nul ne peut jauger les émotions que ressent la femme au moment de l’accouchement. Beaucoup de choses peuvent arriver à ce moment-là. La sage-femme joue alors un rôle primordial dans ce contexte : elle accompagne, elle rassure et elle aide. La gratitude et la reconnaissance de la jeune maman envers cette assistante à l’accouchement sont éternelles. Gros plan sur ce métier extraordinaire qu’est celui de sage-femme.

sage-femme

Présentation du métier de sage-femme

La sage-femme est une professionnelle de la santé. Malgré le fait que son appellation soit au féminin, c’est une filière mixte. Les hommes sont néanmoins peu nombreux, car ils ne représentent que 2,6% des effectifs. Les hommes exerçant dans ce domaine sont appelés Maïeuticiens ou hommes sage-femme. La sage-femme suit les femmes enceintes avant, pendant et après l’accouchement. Pour faire simple, le principal rôle de la sage-femme est d’aider les futures mères à mettre au monde un enfant. Elle assiste la future mère durant toute la durée de sa grossesse. Lui fait passer des analyses et des échographies. Elle propose des séances de préparation à la naissance pour que la patiente sache comment faire le jour J. Pendant l’accouchement, la sage-femme diagnostique le début du travail. Elle rassure sa patiente et surveille le déroulement de l’accouchement. Elle se tient prête en cas de complication. Après l’accouchement, elle vérifie que le bébé est en bonne santé et procède à la réanimation si nécessaire. Enfin, la sage-femme apprend à la jeune maman comment allaiter le nourrisson et comment s’occuper de son hygiène. La sage-femme collabore avec différents corps de métiers : anesthésiste, obstétricien, gynécologue, ou encore chirurgien. C’est un travail difficile qui met à rude épreuve : fatigue, stress, etc. Les horaires de la sage-femme sont décalés. Elle peut travailler de jour comme de nuit, les week-ends et les jours fériés pendant son tour de garde.

Les principales missions 

La sage-femme a de grandes responsabilités. L’exercice de sa fonction est strictement réglementé par le code de la santé publique. Elle opère auprès des femmes et des nouveau-nés. Ses champs d’interventions sont : 

  • Elle pose le diagnostic du début de travail ;
  • Elle assure la surveillance et le suivi de la grossesse ; 
  • Elle anime des séances de préparation à l’accouchement ; 
  • Elle prescrit des examens ;
  • Elle apporte un soutien psychologique ;
  • Elle accompagne la femme durant le travail ; 
  • Elle assure seule l’accouchement ; 
  • Elle prodigue les soins nécessaires à la mère et à l’enfant ; 
  • Elle pratique l’épisiotomie, suture, réanimation néonatale et intubation si nécessaire ;
  • Elle prévient les professionnels compétents en cas de complication ; 
  • Elle vérifie la santé du nouveau-né et accomplit les gestes de réanimation si nécessaire ;
  • Elle pratique la rééducation périnéale ;
  • Elle assure un suivi gynécologique de prévention ;
  • Elle réalise l’échographie gynécologique ou obstétricale ; 
  • Elle réalise des IVG médicamenteuses dans les conditions définies par la loi ; 
  • Elle vaccine la mère et l’enfant ; 
  • Elle dépiste les cancers de la femme ; 
  • Elle conseille sur l’allaitement et l’hygiène de l’enfant. 

Les qualités et compétences nécessaires

Ce métier nécessite une grande résistance physique et morale. Les conditions de travail sont assez difficiles avec les heures de gardes. En une journée, les accouchements vont aussi se succéder. Les situations sont différentes selon la personne assistée, la sage-femme doit s’y conformer et adapter son approche selon le cas : urgence et autres problèmes comme les imprévus peuvent également surgir. 

Ensuite, il faut un bon sens du relationnel. La sage-femme est la personne à qui on confie notre vie et celle de notre bébé à naître. Il faut qu’elle établisse avec sa patiente une relation de confiance pour calmer la future mère angoissée. Elle soutient et accompagne cette dernière pour franchir l’étape de l’accouchement. La douceur et la bienveillance sont alors de mise. 

Puis, la sage-femme doit aussi avoir de la pédagogie. Elle doit savoir transmettre ses enseignements à ses patientes. En effet la sage-femme savoir expliquer à la patiente comment va se dérouler la séance d’accouchement, qu’est ce qu’elle doit faire, etc. Elle doit la rassurer et lui donner des conseils avisés.   

Enfin, la sage-femme doit avoir des connaissances théoriques et pratiques. Elle doit maîtriser du bout de doigt toutes les facettes de son métier. Elle doit être réactive. Peu importe la situation à laquelle elle fait face, elle doit réagir rapidement et sûrement. Avec ces bagages, elle doit être à même de prendre les bonnes initiatives. Elle doit être responsable puisque des vies dépendent de son professionnalisme. 

Quel parcours pour devenir sage femme ?

Après le bac, le prétendant au poste de sage-femme doit poursuivre des études supérieures. 5 ans pour obtenir le DE ou diplôme d’État de sage-femme. La première année est consacrée à l’obtention d’une Licence option santé ou Licence accès santé (L.AS) ou encore le PASS (parcours d’accès spécifique santé). Ensuite, la candidate passera 4ans dans une école de sages-femmes rattachée à un CHU (Centre hospitalier Universitaire). En France, il y a près de 36 écoles agréées par le ministère de la Santé. Dans ces établissements, l’étudiant(e) va avoir des cours théoriques, pratiques ainsi que des stages pour se familiariser déjà avec la profession.  

Les salaires 

Une sage-femme dans ses débuts perçoit un salaire d’environ 1800 € bruts par mois dans le secteur public. À partir de maintenant, une revalorisation d’environ 100 € par mois sera octroyée à une sage-femme dans la fonction publique hospitalière. Comme tout fonctionnaire, la rémunération de la sage-femme varie de son ancienneté, son grade et son échelon selon la grille indiciaire. En complément de son salaire de base, elle recevra également diverses primes. Il y a par exemple l’indemnité forfaitaire de risques (IFR), la Nouvelle Bonification indiciaire (NBI), la Prime spéciale de Début de Carrière (PSDC). 

Dans le secteur privé, une sage-femme peut toucher un salaire compris entre 2000 et 2500 euros bruts par mois en début de carrière. Avec de l’expérience, elle touchera une rémunération mensuelle d’environ 3500 et 4000 € bruts. 

En s’installant en tant que libéral, le revenu mensuel de la sage-femme va dépendre du nombre de concurrences dans sa situation géographique, ainsi que de sa renommée. En moyenne, elle gagne aux alentours de 2300 € par mois. 

Les débouchés et opportunités d’emploi

Les débouchés sont nombreux pour ce métier. Une sage-femme peut être salariée soit dans le secteur privé soit dans le secteur public. Elle exerce principalement dans des établissements de santé : hôpitaux publics ou privé, clinique, ou les PMI (Protection maternelle Infantile). Elle peut évoluer hiérarchiquement en devenant sage-femme-cadre, directrice de centre maternelle, responsable de maternité ou manager. En passant des concours, elle peut se tourner vers d’autres professions médicales ou paramédicales : puériculture, infirmière, ostéopathie, etc. Elle bénéficiera d’un allègement dans la durée de formation.  La sage-femme peut aussi décider de devenir formatrice au sein des écoles. Enfin, ayant plusieurs années d’expérience dans son palmarès, elle pourra s’installer à son compte et exercer en libéral.

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