Devenir phytothérapeute

Présentation du métier de phytothérapeute

Le phytothérapeute peut aussi être appelé herboriste. C’est un clinicien qui soigne à l’aide des plantes. Une pratique traditionnelle dite médecine douce ou médecine naturelle. La phytothérapie peut être utilisée à titre préventif et curatif. Pour traiter les nombreuses pathologies, le phytothérapeute utilise divers modes de préparation des plantes. Ce sont :la décoction, la tisane, la poudre, les gélules, l’extrait hydroalcoolique, les racines de plantes, les aliments… Il y a aussi l’aromathérapie (les huiles essentielles). Il reçoit des patients de tout âge qui souffrent de différents maux. Il peut s’agir d’une maladie (rhume, infection), d’un déséquilibre émotionnel (angoisse, stress) ou encore une mauvaise habitude de vie (alimentation déséquilibrée, alcoolisme). Il analyse les symptômes et pose un diagnostic pour enfin donner un traitement approprié. Le phytothérapeute traite la cause du mal et pas seulement ses symptômes. Sa prise en charge peut s’étendre sur plusieurs semaines voire des mois. 

Le phytothérapeute travaille dans un cabinet médical privé ou dans un hôpital et centre de santé. Ses conditions de travail peuvent être assez difficiles. Une longue journée où il reçoit ses patients tour à tour pour une séance d’environ 1h30 chacun. Il exerce uniquement en intérieur, dans son cabinet. Ses horaires de travail sont flexibles. Comme tout professionnel de santé, il peut être appelé à travailler la nuit, les week-ends et les jours fériés pour assurer des gardes. 

Les principales missions 

Le phytothérapeute a de nombreuses tâches qui varient comme suit : 

• Il accueille son patientèle et reste à leur écoute ; 
• Il dialogue avec son patient pour connaître ses habitudes, son mode de vie et ses antécédents familiaux, et médicaux ; 
• Il ausculte son patient ; 
• Il note les informations pertinentes sur son patient ;
• Il établit un bilan complet : état de santé, traitements médicamenteux en cours, troubles ressentis ; 
• Il peut constater et traiter diverses pathologies : digestives, rénales, urinaires, veineuse, trouble du sommeil, rhumes, et bien d’autres ; 
• Il établit une liste de plantes et un protocole d’ingestion : dosages et formule de préparation,infusion, décoction, teintures, etc.
• Il analyse le cas de son patient qui prend des médicaments et adapte son traitement ; 
• Il donne des recommandations pour une meilleure hygiène de vie : alimentation équilibrée, relaxation, méditation, etc.
• Il gère son cabinet et s’occupe de la facturation ;
• Il se charge de la partie administrative : comptabilité, fiscalité ; 
• Il veille à l’hygiène de son cabinet : désinfestation des matériels, etc. 
• Il peut vendre des plantes, des herbes, des huiles essentielles ; 
• Il conseille ses patients sur leur utilisation, leur mode d’administration, et leur effet, etc. 
• Il assure un suivi régulier de son patient. 

Les qualités et compétences nécessaires

Pour exceller dans ce métier, il faut réunir des qualités humaines et professionnelles. 

D’abord, il faut avoir un bon sens relationnel et savoir écouter ses patients. Une bonne communication est la base pour bien comprendre la situation de son interlocuteur. Un bon accueil mettra tout de suite à l’aise et rassurera le client. Une relation de confiance se mettra en place, ce qui va simplifier la prise en charge. 

Pour exercer ce métier, il est également essentiel d’avoir une connaissance approfondie sur les plantes et ses propriétés. Puisque ce sont les principaux instruments qu’utilise le phytothérapeute pour guérir ses patients. Il doit connaître ses actions sur le corps humain et connaître en détail les vertus des plantes. Il doit savoir prévenir aussi les éventuels effets indésirables issus de l’utilisation de ces herbes médicinales. 

Ensuite, comme tout professionnel, il est tenu au secret. Le phytothérapeute doit faire preuve de discrétion. En aucun cas, il ne doit révéler les problèmes de santé de ses clients. Il doit connaître le code de déontologie du métier et le respecter. 

Enfin, un bon phytothérapeute doit être rigoureux et responsable. Ce qui implique un sens aiguisé de l’observation, de l’analyse. Faire preuve également d’un vrai professionnalisme pour éviter toutes mauvaises manipulations des plantes et une interaction entre plantes médicinales et médicaments. Il doit posséder une très grande capacité à détecter les maux dont souffrent ses clients. 

Quel parcours pour devenir de phytothérapeute 

Pour accéder au métier de phytothérapeute, il faut déjà être un professionnel de la santé : médecins, pharmaciens, dentistes, vétérinaires, infirmières ou sage-femme. Ces derniers pourront suivre une formation universitaire complémentaire de 6 mois à un an. Ils auront alors le diplôme de DU ou DIU de phytothérapie ou de phyto-aromathérapie qui leur conférera le titre de phytothérapeute. 

Pour toutes les personnes qui veulent exercer dans ce domaine, une formation en naturopathie, herboristerie, puis une spécialisation en phytothérapie ou aromathérapie est possible. Ce parcours mènera au métier de conseiller en phytothérapie. Idem pour le diplôme de Licence professionnelle industries pharmaceutiques, cosmétologiques et de santé ainsi que le cursus conseiller spécialisé en herboristerie et produits de santé à base de plantes. 

Les salaires d’un phytothérapeute

La majorité des phytothérapeutes exerce en libéral. Leurs revenus dépendent alors de leurs notoriétés, de leur zone géographique ainsi que du nombre de clients qu’ils reçoivent. Ils sont libres d’appliquer le tarif qui leur convient. En général, ce tarif varie entre 20 et 80 € par séance. Cependant, le revenu mensuel d’un phytothérapeute se situe en moyenne entre 1500 et 2200 €. 

Les débouchés et opportunités d’emploi

C’est un métier en pleine expansion, car les patients se tournent de plus en plus vers la médecine naturelle. Selon une étude réalisée par l’OMS, 80% de la population mondiale préfère se soigner à l’aide de plantes médicinales. Ils craignent l’utilisation des médicaments chimiques dont ils ignorent les composants. Ceux-ci peuvent également conduire à une dépendance. Le phytothérapeute peut travailler dans le milieu hospitalier, ou dans des cliniques privées. Mais le plus souvent, le phytothérapeute travaille à son compte et ouvre son propre cabinet. Il exerce en libéral. Dans le cadre d’une évolution professionnelle, il pourra se lancer dans la formation.