Devenir pédicure-podologue

Le domaine de la santé fait partie de ces branches professionnelles auprès desquelles on observe le plus de spécialisations. Parmi elles on peut citer celle des pédicure-podologues. Un métier relativement récent comparé à ses pairs puisque le premier spécialiste reconnu n’exerce qu’en 1902.
Si vous êtes habile de vos mains et que le bien-être d’autrui vous préoccupe ? Le métier de pédicure-podologue est peut-être fait pour vous. Découvrez ici tout ce qu’il y a à savoir : présentation du métier, rôles, qualités à avoir, parcours, salaire et opportunités d’emploi.

Podologue

Présentation du métier de pédicure-podologue

Le pédicure-podologue est le spécialiste responsable des soins et des préventions des maladies liées aux pieds. Il est essentiellement sollicité pour des cas de douleurs ou de déformations quelconques. Toutefois, on peut remarquer que les patients peuvent consulter pour des soucis moins importants tels que les ongles incarnés, les durillons et les verrues. Afin d’apporter une solution à chaque sujet, il doit procéder à de multiples analyses. Ses diagnostics sont basés sur nombreuses observations qu’il relève auprès de chacun d’entre eux. Il peut s’agir de leur âge, de leur poids, de l’anatomie des pieds, des tendances pathologiques ainsi que des maladies chroniques.

Mais son travail ne s’arrête pas là. En dehors des traitements et des mesures préventives, le pédicure-podologue effectue également des suivis personnalisés jusqu’à la guérison de ses patients.

Les principales missions

Les tâches assignées à l’expert en podologie varient souvent en fonction des symptômes que présentent ses patients. Dans l’ensemble, sa routine est de :

  • Prendre en charge les visites podologiques
  • Réaliser des examens baropodométriques et podoscopiques à l’aide de divers outils
  • Identifier les anomalies au niveau de chaque partie (ongles, peau, talon, etc.)
  • Prodiguer des soins adaptés à chaque pathologie
  • Concevoir des dispositifs médicaux adaptés : semelles orthopédiques, orthèses, attelles, etc.
  • Anticiper les complications et la réapparition des symptômes
  • Assurer un accompagnement sur l’ensemble des traitements
  • Assister les autres personnels de santé dans des cas nécessitant un bilan ou un traitement podologique
  • Délivrer des conseils adaptés pour chaque cas.

Les qualités et compétences nécessaires

Afin d’assurer toutes les missions qu’on vient d’énoncer, le pédicure-podologue doit posséder plusieurs qualités et compétences. Si certaines sont acquises au cours de ses formations, d’autres capacités innées sont requises.

Comme tout autre métier dans le domaine de la santé, celui de pédicure-podologue nécessite une nature altruiste et un certain intérêt pour les questions de santé et sociales. Ce n’est qu’après que viennent les solides connaissances sur les maladies relatives aux pieds. Aussi, il est primordial qu’il sache appliquer les différents traitements prévus. D’où l’importance d’une longue période de pratique avant l’intégration du monde professionnel. Il doit également être en mesure de mettre en place des dispositifs médicaux comme les orthèses, les attelles et les semelles orthopédiques.

Usant principalement de ses mains, ce professionnel doit avoir d’excellentes aptitudes manuelles, une grande adresse ainsi qu’une précision irréprochable. En plus de cela, il doit être minutieux, organisé et très observateur. Ajoutée à cela une aisance relationnelle qui lui permettra de développer une certaine proximité avec ses patients. Cette qualité lui sera également nécessaire pour créer un meilleur environnement de travail avec ses multiples collaborateurs.

Pour finir, comme dans toutes autres branches professionnelles, la maîtrise d’autres langues peut être un véritable atout.

Quel parcours pour devenir pédicure-podologue

Pour exercer le métier de pédicure-podologue, il n’y a pas 36 solutions. Il est soumis à une seule formation qui est obligatoire pour intégrer le milieu : le diplôme d’État de pédicure-pédicure-podologue. Accessible à partir du Bac, il est délivré après un cursus de 3 ans au sein d’un institut agréé par le ministère des Solidarités et de la Santé. Actuellement, il en existe 14 en France, dont 11 privés et 3 publics. Il s’agit de :

  • L’école d’Assas en pédicure (Paris)
  • L’école Rockefeller (Lyon)
  • L’EFOM (Paris)
  • L’ESMKOP (Saint-Ouen)
  • La Faculté des sciences médicales et paramédicales (Marseille)
  • L’IFRES – institut de formation en pédicure-podologie (Alençon)
  • L’INP (Paris)
  • L’INP (Strasbourg)
  • L’Institut de formation en pédicure podologie de l’AFREP (Paris)
  • L’institut de formation en pédicure podologie (Bordeaux)
  • L’institut de formation en pédicure podologie (Rennes)
  • L’institut de formation en pédicure podologie CHU (Toulouse)
  • L’institut de formation en pédicure-podologie (Lille)
  • L’institut Régional formation métiers rééducation et réadaptation (Saint-Sébastien-Sur-Loire)

Tous ces établissements sont accessibles par voie de concours, d’entretien ou de sélection de dossiers. Il est bon de noter que la formation en podologie doit obligatoirement inclure des enseignements théoriques et pratiques dès la première année.

Les salaires

Le pédicure-podologue a le choix entre évoluer dans la fonction publique, dans des entreprises privées ou en indépendant. Son revenu varie, de ce fait, en fonction du secteur qu’il a choisi. Dans la fonction publique hospitalière, on observe une rémunération de 1828 € bruts mensuel en début de carrière. Dans la branche privée, le pédicure-podologue débutant perçoit un salaire de 2000 € bruts. Le cas de l’autoentrepreneur est assez complexe puisque le chiffre d’affaires varie en fonction de sa notoriété et de sa qualité de service.

À noter que ces chiffres sont revus à la hausse selon le statut et l’ancienneté du travailleur. Sans oublier que diverses primes liées à la restauration, l’hébergement, le transport, etc. peuvent être incluses dans son contrat.

Les débouchés et opportunités d’emploi

Une grande partie des pédicure-podologues inscrits au tableau de l’ordre travaillent dans le secteur privé (dans leur propre cabinet ou dans un cabinet commun avec d’autres spécialistes de santé…). On retrouve le reste dans la fonction publique hospitalière (dans les services de rhumatologie, gériatrie, rééducation, diabétologie…). Vous l’aurez compris, les opportunités sont nombreuses et ce secteur est à l’abri des crises en raison d’une très forte demande.

Sachez aussi qu’il est possible pour ce professionnel de se perfectionner en poursuivant des études supplémentaires. Avec un diplôme de niveau Master, il peut opter pour l’enseignement et la recherche scientifique. Il existe également d’autres diplômes universitaires et interuniversitaires permettant d’acquérir diverses spécialisations. Sans oublier les séminaires et formations complémentaires qui offrent un accès au domaine de la réflexologie plantaire, l’ostéopathie du pied ou encore le monde du sport de haut niveau. 

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