Devenir orthophoniste

La communication tient un rôle important dans le quotidien de chaque homme, que ce soit sur sa vie personnelle que professionnelle, et ce, quel que soit son âge. C’est par l’intermédiaire des gestes et des paroles qu’il peut échanger avec ses semblables. Lorsqu’il présente des troubles de la communication, il a besoin de l’aide d’un spécialiste pour y remédier. Dans le domaine de la rééducation et de la réadaptation, on y trouve le métier d’orthophoniste. Celui qui prend en charge de ces déficiences. Si vous êtes à la recherche d’un emploi ou en quête d’une reconversion professionnelle, on vous donne tous les détails pour mieux comprendre cette profession.

orthophoniste

Présentation du métier d’orthophoniste

Un orthophoniste est celui qui prend en charge la réadaptation des enfants, des personnes adultes ou vieillissantes présentant des troubles de la communication orale, mais aussi écrite. Il est un thérapeute formé et spécialisé dans la rééducation orthophonique (rééducation de la voix, du langage oral et écrit, de la parole).

L’orthophoniste peut exercer d’une part en tant que travailleur libéral, seul, dans un cabinet privé, ou en groupe. Dans ce cas, ses conditions d’exercice sont régies et définies par la convention nationale. D’autre part, il peut porter le titre de salarié. Il a le choix entre travailler dans le secteur public (au sein des hôpitaux, dans les services de psychiatrie, de neurologie, de pédiatrie, etc.), et dans le secteur privé (dans une structure d’accueil spécialisée pour enfants ou adultes sourds ou handicapés et personnes âgées, au sein du CMPP ou centre médico-psycho-pédagogique, des instituts d’éducation sensorielle, etc.).

D’après les études menées par La Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, on recense plus de 4 600 orthophonistes travaillant en Île-de-France. 80% exerce en tant que libéral et 15% dispose d’un exercice mixte.

Les principales missions  

En tant que spécialiste de la rééducation orthophoniste, les missions de l’orthophoniste gravitent autour de trois axes : le diagnostic et les soins, la prévention et l’éducation sanitaire, ainsi que l’enseignement, la recherche et la lutte contre l’illettrisme. De ce fait, ses principales tâches sont de :

  • Evaluer les capacités ainsi que les déficits présents chez le patient.
  • Identifier ses besoins afin de mettre en place une démarche de rééducation adaptée.
  • Définir le type de dysfonctionnement et les difficultés des patients et cerner leur environnement. 
  • Faire passer des tests au patient afin d’en tirer un diagnostic précis sur les troubles et les dysfonctionnements de ce dernier.
  • Concevoir des séances d’orthophonie individualisées et personnalisées, compte tenu du trouble ou de la pathologie de ce dernier.
  • Gérer les documents médicaux et les dossiers administratifs.
  • Organiser des programmes de prévention, d’éducation sanitaire et sur d’autres thèmes probants.
  • Participer à la formation des autres orthophonistes et professionnels.
  • Effectuer des recherches sur le domaine de l’orthophonie.
  • Participer à la lutte contre l’illettrisme.

Les qualités et compétences nécessaires 

Tout comme dans les autres métiers de la rééducation, l’orthophoniste est, lui aussi, confronté à des personnes sensibles. Accompagner une personne présentant des troubles du langage nécessite une grande patience de la part de ce dernier. En effet, la rééducation se fait petit à petit, voire même très lentement. Il doit donc faire preuve de patience.

Par ailleurs, il doit avoir les qualités d’un psychologue, pour pouvoir assister et prendre en charge des enfants sourds, des adultes victimes d’accident, en bref, des patients fragilisés. Il doit ainsi être disponible, à l’écoute et compréhensif.

Les troubles ou dysfonctionnements du langage peuvent avoir diverses sources : neurologiques ou psychologiques. Pour pouvoir effectuer un bilan ou un diagnostic clair et précis, l’orthophoniste doit être pluridisciplinaire et avoir des connaissances sur des domaines variés.

Étant en contact étroit avec les patients et leur famille, il doit avoir d’excellentes capacités relationnelles afin d’instaurer une relation de confiance avec ces derniers. Une grande empathie lui est également requise pour pouvoir les prendre en charge.

À part cela, il doit disposer d’une grande autonomie en élaborant des programmes de rééducation personnalisés lors de la prise en charge du patient, qui peut s’étaler sur plusieurs semaines, voire même plusieurs mois.

Outre ces qualités et compétences, il doit avoir des connaissances sur plusieurs domaines, notamment en neuropsychologie, en pathologies pédagogiques, en phoniatrie, en psychologie, en pathologies psychiatriques. Maîtriser le langage des signes, le langage parlé complété ou LPC, les techniques d’éveil de l’enfant, les techniques de lecture sur les lèvres, les techniques respiratoires, les techniques d’échauffement de la voix, les techniques d’utilisation de prothèses phonatoires, les techniques de déglutition, lui est nécessaire. La connaissance des normes rédactionnelles lui est également demandée, étant donné qu’il doit établir un bilan de l’état de santé de ses patients.

Quel parcours pour devenir orthophoniste ?

Le métier d’orthophoniste est accessible pour ceux qui sont titulaires du certificat de capacité d’orthophoniste ou CCO. Il se prépare en 5 ans après l’obtention du Bac, au même titre que le master. Les formations s’effectuent dans des centres spécialisés dans le domaine et rattachés à une UFR de médecine. Parmi les CFUO ou centres de formation universitaires en orthophonie, on peut citer celui d’Amiens, de Caen, de Clermont-Ferrand, de Limoges, de Montpellier, de Paris, de Strasbourg ou encore de Toulouse et bien d’autres. L’accès se fait via Parcoursup, sur sélection de dossiers et entretien individuel. Les programmes de formation sont axés sur l’anatomie, la physique acoustique, la phonation, la psychologie et la linguistique.

Les salaires 

Un orthophoniste qui travaille dans la fonction publique territoriale ou hospitalière touche un salaire mensuel brut de 1977 €. Quant à celui qui exerce en tant que libéral, ses honoraires sont fixés par une convention établie entre les caisses d’assurance-maladie et la profession, mais il perçoit chaque mois, un revenu moyen de 2465 €.

Les débouchés et opportunités d’emploi

Un orthophoniste travaillant en milieu hospitalier peut décider de s’installer en tant que libéral en exerçant seul, dans un cabinet ou en intégrant un groupe de professionnels médicaux et paramédicaux. Par la suite, il peut se spécialiser dans le traitement de la surdité, la rééducation des troubles consécutifs, l’apprentissage de la voie œsophagienne… en suivant des formations.

S’il le désire, après cinq années de pratique, il peut effectuer une formation d’un an, sanctionnée par le diplôme de cadre de santé, le diplôme d’université autisme et troubles associés, le diplôme inter-universitaire déficience intellectuelle-handicap mental ou le master neuroprothèses sensorielles et motrices.

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