Devenir moniteur auto école

En France, la loi sur le Code de la route a été adoptée en 1904. Avec elle est venue l’obligation de détenir un certificat de capacité pour tout conducteur de véhicule motorisé. Ce n’est que des années plus tard que la première vraie auto-école est apparue, accompagnée du permis de conduire tel qu’on le connaît. Si la formation n’était réservée qu’aux membres du corps militaire au début, elle s’est peu à peu ouverte au grand public au fil des années. Avec l’évolution des véhicules à moteur, un encadrement rigoureux est devenu nécessaire afin d’assurer la sécurité routière. C’est de là qu’est né le métier de moniteur auto-école. Un travail pour des pédagogues qui ont le goût de la conduite.
Vous pensez correspondre à ce profil ? Vous tombez bien. Dans cet article, vous découvrirez tout ce qu’il y a à savoir : présentation du métier, les missions, les formations à suivre, les salaires ainsi que les opportunités d’emploi.

moniteur auto-école

Présentation du métier de moniteur auto-école

Le moniteur auto-école est le professionnel chargé de dispenser des connaissances théoriques et pratiques sur la conduite d’un véhicule. Il peut s’agir d’une moto, d’une voiture légère ou d’un poids lourd. Pour ça, il accompagne ses élèves sur toutes les étapes de l’apprentissage afin d’en faire des conducteurs qualifiés. En somme, derrière chaque conducteur responsable se trouve un moniteur auto-école compétent.

En règle générale, il dispense ses cours dans des véhicules à doubles commandes de manière à faciliter l’appréhension. La majeure partie de la formation consiste à mettre les élèves dans des conditions réelles (observation, conduite…).

On peut le retrouver en tant que salarié au sein d’une auto-école comme en indépendant.

Les principales missions 

Afin de transmettre les connaissances théoriques et pratiques nécessaires à la conduite d’un véhicule motorisé, le moniteur auto-école procède comme suit :

  • Il prépare et donne les cours de code et de sécurité routière
  • Il explique théoriquement la manipulation du véhicule
  • Il dirige des séances de conduites sur plateau et en circulation
  • Il met en place un suivi personnalisé pour faciliter l’apprentissage de chacun
  • Il établit un rapport de formation et le renseigne au fur et à mesure
  • Il effectue des contrôles routiniers des véhicules
  • Il peut aussi participer à la gestion administrative de l’établissement

Les qualités et compétences nécessaires

Pour mieux transmettre son expertise aux élèves, le moniteur auto-école doit posséder plusieurs qualités techniques, mais surtout humaines. Parmi elles, la patience. En effet, un bon moniteur doit savoir laisser son élève évoluer à son rythme de progression pour espérer de meilleurs résultats. Une vertu qui doit être accompagnée d’un œil observateur, d’une nature emphatique et d’un grand sens de la réactivité. Cela permet d’identifier la meilleure méthode à adopter et de l’adapter à chaque apprenant. En plus de ça, il doit être extrêmement dynamique et motivant afin d’installer une meilleure ambiance d’apprentissage. Et par-dessus tout, il doit être vraiment à l’écoute et un bon communicant. Sans oublier qu’il doit avoir une excellente résistance physique et mentale.

Mais plus important, il doit avoir une parfaite maîtrise des règles de conduite et de sécurité routière pour pouvoir transmettre les rudiments de la conduite.

Quel parcours pour devenir moniteur auto-école

Garant de la sécurité routière, le métier de moniteur auto-école est naturellement réglementé. Pour intégrer cette branche, il est impératif de détenir un TP ECSR (titre professionnel d’enseignant de la conduite et de la sécurité routière). Un parcours succédant au diplôme d’État BEPECASER. Ne réclamant aucun niveau d’étude particulier, il équivaut à un niveau Bac + 2. Cependant, quelques conditions sont à remplir pour être éligible à la formation. Le candidat doit avoir 20 ans minimum, être titulaire d’un permis B, jugé apte suite à une visite médicale préfectorale et avoir un casier judiciaire vierge.

La formation délivre deux certificats de compétences professionnelles. Il s’agit du CCP 1 : apprentissage de la formation à la conduite (280 heures de stage au sein d’une auto-école) et du CCP 2 : sensibilisation des usagers à la sécurité routière (910 heures de cours dans un centre de formation habilité). Les deux sont obligatoires pour l’obtention du titre professionnel. Cependant, en validant l’un de ces CCP, le candidat peut d’ores et déjà exercer en attendant d’avoir le deuxième. Un ATRE (Autorisation Temporaire Restrictive d’Exercer) lui sera délivré dans ce cadre.

Pour ceux qui souhaitent se spécialiser, il existe deux certificats complémentaires au titre professionnel d’enseignant de la conduite et de la sécurité routière. Ils concernent les 2 roues et les poids lourds.

Il est bon de noter que l’autorisation d’enseigner la conduite doit être renouvelée tous les 5 ans. Cette étape inclut une visite médicale obligatoire auprès des organismes compétents.

Les salaires

Bien que le métier soit réglementé par l’État, le salaire des professionnels n’est soumis à aucune grille salariale. On remarque une moyenne de 1878 € brut mensuel pour le moniteur débutant. Ce chiffre peut augmenter dépendamment de la structure qui l’emploie, de la situation géographique, de son niveau d’étude, mais aussi de sa tranche d’âge. Celui-ci est bien sûr revu à la hausse après plusieurs années d’expérience.

Pour le moniteur indépendant, le revenu est assez difficile à estimer. En effet, il est généralement payé aux heures de conduite. Tout va donc dépendre de son portefeuille clientèle et de la fréquence des demandes.

Les débouchés et opportunités d’emploi

Grâce à l’évolution fulgurante des véhicules à moteur, le métier de moniteur auto-école a un bel avenir devant lui. Il offre, de ce fait, de nombreuses opportunités. En empruntant le chemin classique, le moniteur d’auto-école débutant peut travailler au sein d’une entreprise d’auto-école. Après deux ans d’exercice et un agrément préfectoral, il peut s’ouvrir à d’autres alternatives telles que l’entrepreneuriat et ouvrir sa propre auto-école.

Il peut également évoluer en tant que formateur au sein des établissements de formation pour enseignants de la conduite ou encadrer des stages visant à récupérer les points sur le permis. 

Et pour clôturer notre petite liste, ce professionnel peut également monter en compétence et intégrer le poste d’inspecteur du permis de conduire.

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