Devenir maroquinier

Respirants, confortables et tendance, les articles en cuir attirent toujours les consommateurs. Le cuir est une matière noble et intemporelle qui peut être utilisée pour faire différents objets. Il peut s’agir de sacs, ceintures, chaussures, blousons, matériels d’équitation et bien d’autres encore. Ceux qui les achètent en atelier ou en boutique visent le long terme, car le cuir est robuste. Avec les entretiens adéquats, les effets du temps ont peu de ravages sur lui. Le maroquinier a raison de se focaliser sur ce matériau. Il est un artisan créateur spécialiste du cuir. Si vous avez pour vocation de devenir maroquinier, découvrez dans cette fiche toutes les informations nécessaires sur ce métier passion.

maroquinier

Présentation du métier de maroquinier

Le maroquinier fabrique ou répare des objets en cuir : accessoires de mode, de décorations ou objets de la vie courante. Le maroquinier peut être salarié ou artisan. Dans une entreprise industrielle, il peut être spécialisé dans un poste précis : modéliste (réalise un nouveau modèle), prototypiste (détermine des gabarits), coupeur (découpe des cuirs), patronnier gradeur (décline des modèles par tailles) ou piqueur-monteur (découpe et assemble des pièces). En exerçant en tant qu’indépendant, il crée et fabrique lui-même ses modèles. Il commence par dessiner un prototype puis choisit le matériau (vache, serpent, chèvre, etc.). Il procède ensuite au découpage à l’assemblage et termine par la finition où il dispose sur l’objet des boutons, des boucles, des accessoires, etc. Le maroquinier veille à réduire le plus possible les chutes pour ne pas gaspiller. L’artisan travaille dans un atelier. Ses conditions de travail sont assez difficiles. Il doit augmenter ses heures pour faire plus de production. L’ouvrier peut être amené à faire des heures supplémentaires. L’activité est aussi éprouvante physiquement, car elle s’effectue debout toute la journée. Sans compter que les gestes répétitifs à accomplir peuvent être facteurs de risque des troubles musculo-squelettiques. 

Les principales missions 

Le travail du maroquinier est axé autour de la manipulation du cuir. Allant du choix des matériaux, en passant par la conception, le découpage et l’assemblage, et enfin arriver à la finition. Pour mieux cerner les fonctions du maroquinier. Voici quelques exemples de missions qu’il aura à accomplir :

  • Il prend connaissance des commandes de la clientèle ;
  • Il dessine un prototype ;
  • Il réalise le modèle ;
  • Il en définit la forme ; 
  • Il choisit la couleur et le matériau ; 
  • Il coupe le cuir ou la peau : avec un emporte-pièce ou à la main grâce à un couteau de pelletier ou à parer ; 
  • Il assemble les morceaux par couture, rivetage, piquetage, soudage, ou plaquage ; 
  • Il peut manier des machines pour faire les tâches automatiques : presse hydraulique, ciseaux électriques et machine à refendre ; 
  • Il procède à la finition et ajoute les accessoires (boucles, fermoirs, etc.) ;
  • Il vend les produits. 

Les qualités et compétences nécessaires

D’abord, il faut savoir que le métier de maroquinier résulte avant tout de la passion. Il doit être fasciné par l’univers du cuir et de la mode. Puisqu’il aura à travailler avec cette matière indéfiniment s’il veut en vivre. Avoir de la passion va stimuler son intérêt à fournir un travail bien fait et bien soigné. 

Puis, le maroquinier doit être créatif. Il est important qu’il ait le sens de l’imagination. Il dessine et crée lui-même ses prototypes. Un sens artistique développé va lui permettre de faire un modèle moderne, tendance et hors du commun. Il doit être à l’aise avec les volumes, les formes et les couleurs. S’il veut se faire un nom dans ce domaine, c’est de cette qualité qu’il devra se reposer. 

Ensuite, il lui faut une habileté manuelle et de la dextérité. C’est un métier qui nécessite une précision et une minutie d’exécution. Chaque détail compte pour produire un article de qualité. La rigueur est alors de mise surtout pour faire la finition. L’esthétique finale du produit va en dépendre. Cela va faire la différence avec la concurrence. 

Enfin, pour exercer ce métier, il faut avoir des connaissances techniques. Il est indispensable de maîtriser tous les outils de fabrication soi-même. Peu importe que vous soyez artisan ou ouvrier. Un sens aigu du toucher va vous permettre de reconnaître les matières. Une bonne résistance physique est aussi requise, car c’est un travail qui se réalise en général en étant debout. 

Quel parcours pour devenir maroquinier

Pour devenir maroquinier, plusieurs formations sont possibles. Le métier est accessible avec tous les niveaux d’études. En commençant par un niveau CAP. Les diplômes sont : 

  • CAP maroquinerie 
  • CAP sellerie générale
  • CAP sellier harnacheur
  • CAP vêtement de peau
  • Titre professionnel de préparateur-monteur et piqueur en maroquinerie industrielle
  • Bac pro métiers du cuir, option : maroquinerie
  • Bac pro métiers du cuir, option : sellerie-garnissage
  • BTS- métiers de la mode-chaussure et maroquinerie
  • BTS-industrie des matériaux souples, option productique modélisme
  • DN Made diplôme national des métiers d’art et du design mentions : objet, matériaux, mode
  • DN Made spécialité exploration, conception et développement de produits innovants (les métiers du cuir et de la céramique)
  • Licence pro métiers de la mode parcours conception et industrialisation – maroquinerie de luxe
  • Licence pro industrie du cuir et de la mode

Les salaires 

Le maroquinier débutant gagne un salaire mensuel aux alentours du SMIC soit 1500 € environ. Ce salaire varie en fonction de l’entreprise, de l’expérience et de ses qualifications. En France, le salaire moyen d’un maroquinier dans le secteur privé avoisine les 2000 €. Le salarié recevra en plus de son salaire des primes qui viendront augmenter sa rémunération annuelle. Il pourra alors atteindre 3500 € par mois. 

Le revenu mensuel en tant qu’artisan dépend du nombre de commandes qu’il recevra, de sa situation géographique ainsi que des bénéfices qu’il tirera de ses ventes. 

Les débouchés et opportunités d’emploi

Le secteur est très dynamique. Un jeune maroquinier trouvera facilement un emploi dans le domaine. Il débute comme ouvrier salarié auprès d’une entreprise de maroquinerie, entreprise de production industrielle ou artisanale. 

Au sein d’une société, il pourra évoluer vers un poste plus important comme responsable d’atelier ou de responsable de production. Il dirigera l’équipe de production et veillera au bon fonctionnement du travail. Il peut aussi se spécialiser et suivre une formation particulière. Il sera spécialiste modéliste, piqueur-monteur, ou coupeur. 

Ayant acquis l’expérience nécessaire, il pourra ouvrir son propre business. Il deviendra propriétaire d’une fabrique et va se mettre à la création ou à la réparation. Mais pour passer cette étape, il lui faudra faire un investissement assez conséquent. Il pourra ensuite se spécialiser dans un secteur d‘activité en particulier : sellerie, cordonnerie, bagagerie, maroquinerie de luxe, etc. Il produira des articles distincts comme des équipements d’équitation ou des articles de mode, etc.

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