Devenir horloger

Présentation du métier d’horloger

L’horloger est le spécialiste des montres, pendules, réveils et horloges en tout genre. Les systèmes mécaniques ou électroniques de ces derniers n’ont, de ce fait, aucun secret pour lui.À l’aide de ses nombreuses qualités et des compétences qu’il a acquises lors de ses diverses formations, il monte, répare, nettoie et règle toutes sortes de modèles.

Entrant dans la catégorie des métiers d’art, de culture et d’audiovisuel, ce travail de passionné s’exerce généralement dans des ateliers de réparations, des bijouteries, des entreprises spécialisées dans les pièces de collection et objets anciens ou encore pour des marques de luxe. Chacune de ses alternatives est relative à un niveau de formation qui va du CAP au Bac + 3.

Les principales missions

Les interventions de l’horloger gravitent essentiellement autour de la réparation, l’entretien et le réglage de différents types de montres, réveils, horloges et pendules. La différence réside souvent dans la complexité des mécanismes et dans la valeur des objets. Généralement, son rôle est de :

• Recevoir les clients et identifier leurs besoins
• Effectuer un diagnostic permettant d’identifier la source de la panne
• Établir un devis
• Régler minutieusement les appareils de mesure de temps
• Informer le client sur les réparations à faire et les pièces à changer
• Monter et assembler des pièces
• Effectuer une série de tests (précision, étanchéité, etc.) à l’aide de toutes sortes de machines
• Remettre l’objet au client
• Établir et encaisser les factures
• Promouvoir les services de l’entreprise auprès du public
• Mener des actions commerciales et de service après-vente

Quel parcours pour devenir horloger ?

Bien que bon nombre d’horlogers apprennent auprès d’autres professionnels, il existe bel et bien des formations prodiguant les rudiments du métier. Celles-ci vont de la classe de 3e jusqu’au niveau Bac + 3. Voici les principaux parcours permettant d’accéder au métier :

• CAP horlogerie (niveau CAP)
• Bac professionnel microtechnique (niveau Bac)
• BMA (brevet des métiers d’art) horlogerie (niveau Bac)
• Titre professionnel d’horloger (niveau Bac)
• CFC (Certificat Fédéral de Capacité) horloger
• DMA (diplôme des métiers d’art) horlogerie (niveau technicien supérieur)
• DN MADE – diplôme national des métiers d’art et du design mention instrument (niveau Bac + 3)

Le métier d’horloger est également ouvert à la reconversion grâce à l’acquisition de quelques certificats. Il s’agit des :

• CQP (certificat de qualification professionnelle) organisé par la branche horloger-rhabilleur
• CQP montres à complications
• Certification Wostep

Notez qu’avec des connaissances plus approfondies, l’horloger a plus de chance d’être engagé et d’avoir des opportunités d’évolution de carrière.

Les qualités et compétences nécessaires

Le métier d’horloger est très complexe dans la mesure où le professionnel s’occupe de micromécanismes la majeure partie du temps. Plusieurs qualités et compétences sont donc attendues. À commencer par une précision infaillible. En effet, en plus d’être habile de ses mains, l’horloger doit faire preuve d’une grande minutie. Vu la délicatesse et le temps qu’il doit consacrer à un ouvrage, une énorme patience, de la rigueur, une concentration à toute épreuve ainsi qu’une créativité sans limites sont de mise. Sans oublier une bonne condition physique lui permettant de travailler dans des postures très souvent désagréables.

Chargé d’accueillir les clients, il doit avoir une écoute active et être un bon communicant. Ces qualités lui permettront non seulement de bien identifier les demandes de ces derniers, mais aussi de mieux leur transmettre les informations nécessaires au projet de réparation ou d’entretien.

Bien entendu, il doit posséder toutes les compétences techniques délivrées par les différentes formations qu’il a suivies.

Les salaires

Au tout début de sa carrière, l’horloger touche aux alentours de 1400 € brut mensuel. Ce salaire est très variable en fonction des années d’expérience, de la spécialisation, du statut ou de l’entreprise qui l’emploie. Cette dernière influe grandement sur son revenu. Pour vous donner une idée, un horloger travaillant au sein d’une bijouterie gagne en moyenne 3000 € brut par mois. Bien évidemment, il peut espérer bien plus s’il évolue au sein d’une marque de luxe ou d’une entreprise spécialisée dans la réparation d’objets anciens. Quelle que soit la structure, l’horloger peut obtenir une bien meilleure rémunération en accédant à une fonction à responsabilité. Sans oublier les éventuelles primes (productivité, assiduité, 13ème mois, etc.).

D’autres alternatives comme ouvrir sa propre boutique ou son atelier sont plus rémunératrices. Cependant, il est conseillé d’avoir un carnet d’adresses bien rempli afin d’assurer la rentabilité de l’entreprise.

Les débouchés et opportunités d’emploi

La plupart du temps, l’horloger débute dans une bijouterie ou un atelier de réparation de montre. Entreprises au sein desquelles il effectue des missions de réparation ou d’entretien de montres, de réveils et autres. En acquérant le statut d’horloger expérimenté, il lui est possible d’être recruté par des marques de renom ou par des spécialistes de la vente de pièces de collection.

Comme bon nombre de métiers d’artisan, celui d’horloger présente des possibilités d’évolution professionnelle. Toutefois, cette perspective nécessite l’obtention d’une qualification supplémentaire. Il s’agit de la BMA Horlogerie, un diplôme qui se prépare en 2 ans après un CAP des métiers d’art. Délivrant des connaissances approfondies en micromécanismes, il permet à son titulaire d’accéder à un poste de responsable d’atelier, de spécialiste en conception ou expert en modèles anciens et de collection.

Bien entendu, ce professionnel peut également songer à ouvrir ses propres ateliers ou boutiques.