Devenir dératiseur
La dératisation est un enjeu majeur en matière de santé publique. Acteur important dans l’hygiène publique et la sécurité alimentaire, le métier de dératiseur est en pleine expansion. Les dératiseurs sont sollicités notamment par les écoles, les hôtels, les restaurants, les hôpitaux et les entrepôts. Ce métier attire particulièrement pour les nombreux débouchés qu’il offre. Avant de se lancer dans cette profession, il est important de connaître les rouages du métier.

Présentation du métier de dératiseur
Le domaine d’intervention d’un dératiseur ne se limite pas à l’éradication des rats et des souris. Ce professionnel a pour but de régler tous les problèmes liés aux nuisibles en incluant les insectes et les cloportes. La dératisation est indissociable de la désinfection et de la désinsectisation. En effet, ces trois procédés font partie du même plan d’assainissement mis en place dans les habitations et dans les locaux d’entreprises.
Pour éliminer et limiter la propagation des rongeurs, le dératiseur utilise différentes techniques. Il peut alors procéder à une destruction des nuisibles en utilisant des traitements chimiques. Cet expert peut également placer, à des endroits stratégiques, des pièges ou des dispositifs visant à capturer les envahisseurs. Chaque action entrepris par le dératiseur doit être en accord avec des réglementations sanitaires et des règles de sécurité en vigueur. Étant donné que le dératiseur manipule des substances chimiques dans le cadre son travail, il doit se munir d’un équipement de protection. Aucune intervention ne doit être effectuée avant que le technicien dératiseur ait enfilé ses gants, sa combinaison et ses chaussures de sécurité. Il doit également porter un casque et un masque respiratoire.
Les principales missions
Le métier de dératiseur ne laisse pas de place à l’improvisation. Effectivement, la dératisation suit différentes étapes. Le dératiseur doit d’abord s’assurer qu’il s’agit bien d’un problème lié à la présence de rongeurs puis réaliser une évaluation des dégâts. Il déterminera ensuite les mesures à adopter pour éradiquer les nuisibles. Les missions du technicien varieront alors en fonction de la situation. Il peut :
- Procéder à une désinfection, une désinsectisation, une dératisation ou une fumigation en fonction de l’espèce des nuisibles.
- Poser des pièces ou des appâts pour capturer les espèces à l’origine des troubles.
- Désinfecter les locaux et les lieux par nébulisation ou par pulvérisation à l’aide de produits adaptés.
- Remplir un suivi d’intervention.
- Mettre en place un plan de prévention.
- Effectuer un contrôle pour éviter la réitération de l’invasion.
- Informer les clients sur les règles sanitaires à suivre.
Puisque les rongeurs sont porteurs de maladies, le dératiseur doit se faire vacciner notamment contre la salmonellose et la leptospirose.
Les qualités et compétences nécessaires
Le métier de dératiseur exige certaines qualités et compétences. Le dératiseur doit :
- Avoir une bonne condition physique, car le technicien dératiseur sera amené à adopter des postures inconfortables durant son intervention. Ce travail demande beaucoup de force et d’endurance.
- Faire preuve de professionnalisme. La dératisation doit se faire dans le respect total des règles de sécurité, d’hygiène et de propreté qui régissent ce métier.
- Avoir le sens de l’observation puisque les rongeurs et les insectes ont tendance à se réfugier dans des endroits dissimulés.
- Avoir une bonne connaissance des différentes espèces de nuisibles.
- Maîtriser les techniques de dératisation, de dépigeonnisation, de désinsectisation, de traitement de l’humidité…
- Savoir lire un plan.
- Avoir une habilitation pour effectuer les interventions.
- Avoir le permis exigé pour la conduite de certains engins comme les plateformes élévatrices mobiles de personne.
- Maîtriser les outils informatiques.
- Être capable de travailler en équipe.
Il est évident que le métier de dératiseur ne convient pas aux personnes qui craignent les insectes ou les rongeurs.
Quel parcours pour devenir dératiseur ?
Accéder au métier de dératiseur ne requiert aucun diplôme en particulier. En effet, il n’existe aucune formation de dératiseur. Toutefois, une formation dans le domaine de l’hygiène et l’environnement peut aider à trouver un emploi rapidement dans ce secteur d’activité. Une personne qui souhaite devenir dératiseur professionnel peut également se former auprès d’une entreprise 3 D (désinfection, désinsectisation, dératisation). Certaines entreprises exigent parfois la justification d’un certificat d’aptitude à la conduite en sécurité. Ce CACES est indispensable pour conduire des véhicules de chantier.
En outre, l’obtention des habilitations dans le domaine de l’électricité et des risques chimiques est un atout majeur dans l’exercice de cette profession. Puisque le dératiseur manipule des produits biocides, il ne peut pas faire l’impasse sur le Certibiocide. Il s’agit d’un certificat permettant d’utiliser et de distribuer des produits biocides en toute légalité.
Combien gagne un dératiseur ?
Le salaire d’un technicien dératiseur dépend de son expérience. Un occupant un poste de niveau débutant, un dératiseur touche une rémunération de 1800 € brut par mois. Les travailleurs les plus expérimentés, quant à eux, perçoivent jusqu’à 2500 € de salaire brut par mois. Les salaires d’un dératiseur dépendent également du fait qu’il soit salarié ou indépendant. Un dératiseur qui travaille à son compte peut fixer le prix de sa prestation entre 100 € et 300 € en fonction de la gravité de l’infestation. Son salaire mensuel dépendra alors du nombre d’interventions qu’il réalise dans le mois.
Les débouchés et opportunités d’emploi
Le dératiseur exerce son métier dans les lieux publics et dans les locaux privés. Il peut intégrer une entreprise de dératisation ou une société proposant des services d’assainissement. Les collectivités territoriales recherchent également les compétences de ces professionnels. Le secteur de la dératisation offre de nombreuses possibilités d’évolution de carrière. En ayant suffisamment d’expérience, un dératiseur peut devenir responsable d’équipe en hygiène du bâtiment. Il lui sera également possible de viser des postes commerciaux, de contrôle ou de diagnostic technique de locaux ou des bâtiments. Son expertise et son expérience peuvent aussi permettre au dératiseur de devenir formateur.
Puisque le marché de la 3D est marqué par un besoin constant de contrôle des espèces envahissantes, travailler pour son compte reste une très bonne alternative. Le métier de dératiseur est considéré comme une activité artisanale. Le professionnel qui souhaite créer son entreprise de désinfection, désinsectisation et de dératisation devra donc déclarer sa société auprès de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
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