Devenir chiropracteur

Présentation du métier de chiropracteur

Le métier de chiropracteur est souvent confondu avec celui de l’ostéopathe. Pourtant, ils se diffèrent au niveau de la pratique. Le chiropraticien travaille sur la colonne vertébrale tandis que l’ostéopathe intervient sur l’ensemble du squelette.

La chiropratique contribue au soin et à la prévention de divers maux : vertiges, torticolis, douleurs oculaires, lumbago, tendinites, douleurs du coccyx, etc.

Le chiropracteur a pour fonction de rétablir le bon emplacement des différentes structures osseuses afin de prévenir ou traiter les dysfonctionnements des organes, des muscles, des tissus sensoriels et remédier au déséquilibre postural. Tout comme pour les autres médecines traditionnelles, le chiropracteur manipule les vertèbres du client avec ses mains. Pour que les soins soient efficaces, ce spécialiste se sert d’une table de soins spécifique. Il peut également faire appel à d’autres méthodes et utiliser des appareils de thérapie physique tels que le laser, les ondes de choc, les ultrasons, l’électrothérapie, etc.

Le chiropraticien a l’autorisation de manipuler les cervicales sans certificat médical. Cela est précisé par le décret du Gouvernement français. Au même titre, ce praticien peut associer son traitement avec la médecine conventionnelle. Toutefois, cela dépend du choix du patient. Généralement, la chiropraxie n’est qu’un traitement préventif pour éviter l’intervention chirurgicale et la prise de médicaments. Cette pratique est indiquée à tous, sans distinction d’âge.

Les principales missions

La chiropractie est notamment basée sur la capacité intrinsèque du corps humain à se rétablir de lui-même et à s’autoréguler. Voici une liste non exhaustive de tout ce que le chiropraticien peut faire pour son patient :

• Il reçoit et mène un entretien avec le patient.
• Il identifie les problèmes vertébraux à l’aide de différents examens cliniques.
• Il prescrit des examens complémentaires en cas de besoin : biologie médicale, radiologie, échographie, tomodensitométrie, etc.
• Il prend en charge tous les troubles du système nerveux, musculaire et vertébral.
• Il interprète les résultats d’analyse et manipule les points de blocage grâce à des pressions manuelles ou des impulsions.
• Il effectue des ajustements chiropratiques sur les articulations périphériques, le bassin et le rachis.
• Il prévient les douleurs sciatiques, au dos, au cou, à la hanche, etc.
• Il propose diverses solutions naturelles et complémentaires aux autres types de soins pour traiter les maladies.
• Il apprend aux patients comment adopter une mode de vie saine sur le régime alimentaire afin d’augmenter l’espérance de vie.
• Il aide le patient à atteindre ses objectifs de santé.
• Il recommande des séries d’exercices physiques adéquates au problème de santé. Ces exercices peuvent être de l’alpinisme, de la flexion croisée, du pont, de la planche basse, etc.
• Il assure le suivi du patient à court ou à long terme.

Les qualités et compétences nécessaires

La chiropratique est définie comme une médecine douce. Son principe de base est la manipulation des vertèbres. De ce fait, le chiropracteur doit faire preuve de délicatesse dans tous les gestes qu’il entreprend. Le patient doit ressentir une sensation de confort durant toute la séance.

L’exercice du métier de chiropracteur nécessite une grande disponibilité. Le professionnel de santé peut être sollicité pour des situations d’urgence, à toute heure et de jour comme de nuit.

Dès la réception du patient, le chiropraticien doit être attentif et faire preuve d’empathie. Ces qualités permettent de mener facilement une séance d’interrogatoire sur le mode de vie, les antécédents médicaux et tout l’environnement du patient. C’est à travers ce recueil d’informations que le spécialiste de la colonne vertébrale doit montrer sa capacité d’analyse et d’identification de besoins.

Être chiropracteur, c’est aussi avoir l’aisance relationnelle et le goût du contact humain. Ces aptitudes permettent de créer une relation durable et de fidéliser le client tout en l’aidant à avoir plus de confiance en lui.

Le chiropracteur doit avoir une excellente condition physique afin d’effectuer toutes les manipulations nécessaires. Il doit savoir gérer son temps et résister au stress. De plus, son horaire de travail dépend du volume de consultations. Plus le nombre de patients augmente, plus il travaille dur et tard le soir.

Pour obtenir un meilleur résultat, le chiropracteur doit être minutieux et habile manuellement. Il doit également respecter la vie privée de chaque patient et faire preuve de discrétion.

Quel parcours pour devenir chiropracteur ?

L’exercice du métier de chiropracteur nécessite un doctorat en chiropratique. C’est un diplôme reconnu internationalement. L’IFEC (institut franco-européen de chiropraxie) est le seul établissement privé agréé par le Ministère de la Santé et certifié par l’European Council on Chiropratic Education à même de délivrer ce diplôme. Il est basé à Paris et à Toulouse. La formation dure 5 ans après un Bac scientifique. Elle combine cours théoriques et pratiques. Pour financer une partie de ces années d’études, l’apprentissage est éligible au CPF (compte personnel de formation). En fin de cursus, il est obligatoire de faire un stage clinique de 15 mois auprès d’un centre de chiropraxie de l’IFEC. Ce stage consiste à réaliser de nombreuses consultations supervisées par des professeurs.

Les salaires

La majorité des chiropracteurs exerce en libéral. De ce fait, les revenus mensuels dépendent du nombre de clients reçus, de la notoriété du praticien et de son lieu d’exercice (ville et région). À titre indicatif, les revenus mensuels d’un chiropracteur sont estimés entre 2000 € et 3000 €. Certains peuvent facturer une seule séance entre 50 € et 70 €. Au bout de 2 à 3 ans d’exercice du métier, le professionnel de santé peut voir développer sa clientèle et augmenter ainsi ses gains.

Les débouchés et opportunités d’emploi

Les débouchés du métier de chiropracteur sont nombreux. Le chiropracteur peut être recruté au sein des cliniques, des cabinets de chiropratique ou des maisons de santé. En début de carrière, il occupe le poste de remplacement dans des cabinets individuels ou groupés. Ensuite, il peut évoluer vers d’autres postes. Mais pour ce faire, le chiropracteur doit suivre une formation supplémentaire sur la neurologie, la radiologie, l’orthopédie, la pédiatrie, etc. Il peut également renforcer ses compétences sur la thérapie pour prodiguer des soins particuliers aux enfants, aux personnes âgées, aux sportifs, aux femmes enceintes, etc.

Avec une base clientèle solide et une connaissance en gestion, le chiropraticien peut créer son propre cabinet. Il peut entreprendre seul ou s’associer à d’autres professionnels de santé tels que les kinésithérapeutes, les médecins généralistes, les ostéopathes… Cela permet de partager les responsabilités et les charges.

Travailler à l’étranger pour découvrir de nouvelles expériences et approfondir les capacités, cela constitue également une autre possibilité pour le chiropracteur.