Devenir aidant familial

Présentation du métier d’aidant familial

L’aidant familial, ou proche aidant, s’occupe d’un proche souffrant d’une maladie de longue durée, d’un problème de santé mentale ou d’un handicap, et qui ne peut s’en tirer au quotidien sans son aide. Il peut s’agir d’une personne de la famille (parent, enfant, petit-enfant, frère, sœur, oncle, neveu…), ou de toute autre personne entretenant un lien d’amitié étroit avec la personne aidée.

Il n’y a aucune limite d’âge pour être aidant familial. Un jeune adolescent peut venir en aide à ses parents, tout comme une personne âgée peut accompagner leur conjoint dépendant.

Les soutiens apportés peuvent être de différents types : aide aux tâches quotidiennes (comme faire les courses, préparer des repas, laver le linge…), aide physique (aider à se laver, à s’habiller), aide morale (aider dans la gestion des émotions ou des craintes complexes). Les aidants familiaux ont également un rôle de surveillance pour prévenir tout accident. Ils peuvent aussi assister dans la gestion du budget. Certains peuvent prodiguer des soins médicaux, d’où la nécessité de se former pour devenir aidant familial.

L’aidant familial peut être le seul membre de la famille à assumer la prise en charge de la personne malade (aidant unique). Il peut aussi appartenir à un réseau de famille et d’amis qui apportent chacun certaines parties des soins.Les horaires de travail sont irréguliers selon les besoins des personnes aidées (quotidien, hebdomadaire). L’aidant peut travailler à son domicile ou bien chez la personne dépendante.

Les principales missions

L’aidant familial effectue les tâches du quotidien dont la personne dépendante ne peut plus réaliser. Il peut donc avoir la charge de :

• Aider la personne dépendante pour les activités du quotidien : courses, repas, toilette déplacement, entretien de la maison, lessive, organisation des activités de loisir… ;
• Assister sur les tâches administratives et financières (établir des chèques, payer les factures…) ;
• Coordonner les soins entre les différents intervenants médicaux : infirmiers, médecins, kinésithérapeutes… ;
• Soutenir moralement le malade ou le dépendant ;
• Surveiller la personne aidée pour éviter tout accident ;
• Aider matériellement ou financièrement la proche en perte d’autonomie.

Les qualités et compétences nécessaires

Pour être aidant familial, un certain nombre de qualités et compétences sont exigées. Vous devez avoir une excellente capacité communicationnelle pour créer une relation saine avec la personne aidée. De la compassion et un grand sens de l’empathie sont aussi indispensables pour que le patient se sente à l’aise et partage avec vous ce qu’il ressent vraiment.

L’aidant familial doit être patient. Il doit être organisé et rigoureux dans son travail, et faire attention aux détails. Une bonne résistance physique et morale est aussi requise. Les horaires de travail irréguliers demandent de la disponibilité et une grande flexibilité.

Pour finir, la possession du permis de conduire est un atout majeur pour les déplacements réguliers.

Quel parcours pour devenir aidant familial ?

Tout le monde peut exercer le métier d’aidant familial puisqu’aucune formation spécifique n’est requise. Cependant, pour prendre soin d’une personne en situation handicap, il est important d’avoir des connaissances dans différents domaines : soins corporels, premiers secours, soutien psychologique, etc.

Plusieurs formations pour les proches aidants existent actuellement, proposées par divers organismes (CLIC, CIAS, MDPH…). Elles sont spécialisées selon la situation de la personne aidée. Pour les gestes de premiers secours, vous pouvez contacter la Croix-Rouge ou la Protection civile.

Le suivi de ces formations vous permet de bien connaître la maladie, les gestes et les attitudes à adopter pour chaque situation. Elles vous permettent ainsi d’assurer une meilleure prise en charge de la personne dépendante. Certaines de ses formations peuvent se faire en ligne, comme celle proposée par l’Association française des aidants (AFA)

Les salaires

L’aidant familial est généralement non rémunéré. Toutefois, il est possible de devenir salarié de la personne aidée, sous certaines conditions. La majorité des aidants familiaux sont en effet des actifs, et sont obligés de réduire leur activité professionnelle pour assurer cette mission. Pour compenser une partie de ses pertes de revenus, il peut être rétribué pour l’aide apportée en acquérant le statut d’aidant familial salarié. Pour cela, la personne dépendante doit se déclarer comme employeur auprès de l’URSSAF. Vous devez également vous déclarer comme aidant familial salarié sur le site du CESU.

Une fois ces démarches effectuées, vous serez directement rémunéré par la personne dépendante à qui vous venez en aide chaque mois par chèque CESU. Pour l’année 2022, la rémunération est calculée sur la base de 14,33 € bruts l’heure. En outre, comme tous les salariés, vous bénéficierez également d’une protection sociale et vous cotiserez pour votre retraite.

L’époux(se), concubin(e) ou partenaire de PACS ne peut pas devenir aidant familial salarié de la personne dépendante. Selon la loi, les conjoints se doivent assistance mutuelle. Il ne reçoit donc pas de rémunération. En revanche, il peut bénéficier d’un dédommagement pour aidant familial, qui s’élève au maximum à 85% du SMIC horaire sur la base de 35 heures par semaine.

Les débouchés et opportunités d’emploi

D’après l’étude de l’Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance (OCIRP) et de ViaVoice à la fin de l’année 2021, il existe environ 11 millions de proches aidants en France. Plus de la moitié occupent un emploi salarié et ont du mal à concilier vie professionnelle et vie de famille. On estime que ce nombre ne cessera d’augmenter pendant les prochaines années.

L’expérience et les compétences acquises par les aidants familiaux au cours de ses missions leur permettent de travailler dans le domaine des soins à domicile.