Travailler au Luxembourg
Lorsqu’une expatriation est envisagée dans le cadre du travail, le candidat se pose beaucoup de questions. Si l’idée de travailler au Luxembourg vous tente, sachez que ce pays offre un cadre de travail multiculturel et multilingue. Les emplois y sont disponibles pour les candidats européens frontaliers ou non, et pour les ressortissants des pays tiers. Afin de réussir cette expérience professionnelle internationale, découvrez quelques renseignements utiles.
Travailler au Luxembourg : un avantage pour les frontaliers
Travailler au Luxembourg est une aubaine pour les travailleurs frontaliers. Situé entre la Belgique, la France et l’Allemagne, le pays attire en raison de sa proximité et des conditions de travail avantageuses. En effet, la rémunération y est plus élevée.
Le Luxembourg est certes un pays avec une petite superficie. Cependant, sur ses 2 586 km2, le Grand-Duché offre de nombreux emplois et est ouvert à toutes les nationalités. D’autant que le pays est facilement accessible par voies ferroviaire, routière et aérienne. Il est en outre desservi par des trains à grande vitesse. À cela s’ajoute la présence d’un vaste réseau routier qui facilite la venue des talents européens.
En travaillant au Luxembourg, les transfrontaliers bénéficient du système de sécurité sociale locale. En parallèle, les Français conservent leurs avantages liés à l’affiliation à une caisse primaire d’assurance maladie en France.
Le multilinguisme constitue un avantage pour les travailleurs frontaliers désirant faire carrière au Luxembourg. Dans ce pays très cosmopolite, la langue de communication principale est le français. Dans le cadre professionnel, la maîtrise de l’anglais et/ou de l’allemand est toutefois indispensable. Certains communiquent en luxembourgeois et en portugais, mais ne pas parler ces langues ne constitue pas un frein à l’embauche.
Les conditions de travail au Luxembourg
Choisir de travailler au Luxembourg implique une adaptation à de nouvelles conditions de travail. Au Grand-Duché, il faut accomplir 40 heures de travail par semaine. Autrement dit 5 heures supplémentaires comparées à la politique des 35 heures en France. Cependant, cette différence est compensée par une rémunération plus élevée.
En territoire luxembourgeois, les grilles salariales sont fixées selon les compétences et l’expérience du travailleur. Les rémunérations minima touchées par les travailleurs nationaux et étrangers sont différentes selon qu’ils soient qualifiés ou non.
Pour les employés non qualifiés, le salaire mensuel minimum s’élève à 2 257 euros bruts contre 2 708 euros bruts pour les travailleurs qualifiés. Néanmoins, ces valeurs restent élevées par rapport à ce que vous pouvez percevoir en France. Et en plus des avantages salariaux, vous bénéficiez de 5 semaines de congés payés. Vous profitez également de 10 jours fériés.
En cas de perte d’emploi, les travailleurs français conservent leur droit aux allocations de chômage en France. La comptabilisation se fait alors sur la base du montant du salaire perçu au Luxembourg.
Les secteurs qui embauchent au Luxembourg
Le marché de l’emploi au Luxembourg est vaste. Les secteurs qui recrutent sont diversifiés et s’ouvrent à des candidatures internationales compétentes. Résident d’un pays frontalier ou d’un pays tiers, vous avez donc la possibilité de travailler au Luxembourg, quelle que soit votre nationalité.
Connu comme étant le premier centre d’investissement européen, le Grand-Duché est le lieu d’implantation de grandes institutions financières internationales. Ces structures constituent des pourvoyeurs d’emploi au sein des services financiers, des ressources humaines et des banques.
Comme tous les pays développés, le Luxembourg recrute énormément dans le domaine de l’informatique. Ceci, pour faire face à la demande grandissante des projets liés à l’essor du numérique. On y recrute des cadres et managers IT, des développeurs, des spécialistes du business intelligence, des programmeurs informatiques, etc.
Le secteur industriel y est aussi un bassin de recrutement et embauche des compétences très variées. Les industries luxembourgeoises recherchent des techniciens de maintenance, des ingénieurs recherche et développement, des responsables qualité, des directeurs de site…
Le contexte sanitaire a favorisé les métiers de la livraison à domicile, boostée par la vente en ligne. Enfin, avec la pandémie de Covid-19, de nouvelles modalités de travail ont été instaurées. Le travail à distance a ainsi pris de l’ampleur. D’ailleurs, les travailleurs frontaliers ont également la possibilité de travailler chez eux. Ainsi, le télétravail fait désormais partie des conditions discutées à l’embauche.
Les formalités pour pouvoir travailler au Luxembourg
Afin de pouvoir travailler au Luxembourg, les postulants étrangers non-résidents doivent détenir une autorisation de travail. C’est le cas des ressortissants des pays assimilés tels que la Suisse, le Liechtenstein ou l’Islande. Il en est de même pour les ressortissants de pays tiers, même s’ils sont domiciliés dans un État membre de l’Union européenne.
L’obtention de l’autorisation de travail se fait sur demande écrite auprès du ministère des affaires étrangères et européennes. Ce document est valide pour un seul emploi auprès d’une seule entreprise, sur une durée maximale d’un an. Cependant, la date devra être incluse dans la période de validité du titre de séjour du détenteur du permis de travail. Au cas où vous souhaitez changer d’emploi ou de secteur, toutes les démarches nécessaires à l’obtention de l’autorisation sont à refaire.
Il existe des dérogations à cette formalité. Le conjoint, l’enfant ou le partenaire légal d’un citoyen d’un pays membre de l’Union européenne (ou d’un pays assimilé) n’est pas soumis à une autorisation de travail. Cette dispense est obtenue après le dépôt d’une demande, à condition que le citoyen sus-cité exerce légalement un travail au Luxembourg.
Pour qu’un candidat européen ou national puisse accéder à un emploi, l’employeur a pour obligation d’effectuer une déclaration de poste vacant. Cette démarche est effectuée au niveau de l’ADEM (Agence pour le développement de l’emploi). Le but étant de s’assurer que le poste en question peut être occupé par un travailleur national ou européen.
Cette procédure dénommée « test de l’emploi » ne s’applique pas pour un salarié hautement qualifié. Est considéré comme tel l’étranger en possession d’un contrat de travail pour une durée d’au moins un an. Pour exercer une fonction hautement qualifiée, il doit prouver qu’il possède des qualifications élevées dans son domaine d’activité.
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