Une formation peut s’avérer nécessaire pour un salarié. Il peut s’agir d’une mise à niveau en vue d’une promotion professionnelle. Elle peut aussi être indispensable dans le cadre d’un nouveau projet ou être motivée par un désir de reconversion. Dans tous les cas, le droit à la formation est accessible à tous. Que vous soyez en contrat CDI, CDD ou même en intérim, découvrez comment faire une formation pendant votre temps de travail.

Le plan de développement des compétences : qu’est-ce que c’est ?

Les salariés dans le privé ont la possibilité de suivre une formation professionnelle. Si vous éprouvez donc le besoin d’acquérir de nouvelles compétences, sachez que vous pouvez le faire sans démissionner. La question est de savoir dans quel cadre et surtout, comment faire une formation quand on travaille.

Votre prise de fonction vous permet de cumuler des heures sur votre Compte Personnel de Formation (CPF). Vous pouvez mobiliser ce compte pour vous former, qu’il s’agisse d’une décision hiérarchique ou d’un choix personnel. De plus, certaines conditions vous permettent de bénéficier de financements pour une formation continue.

Quel que soit vos motivations, la formation s’inscrit dans le cadre d’un plan de développement des compétences. Votre employeur met ainsi en place une série d’actions et de dispositifs pour que vous puissiez vous former tout au long de votre parcours professionnel. L’objectif étant de vous aider à remplir vos fonctions au sein de l’entreprise et à vous adapter aux évolutions de poste.

Elle se révèle également indispensable face aux mutations du marché du travail, exigeant davantage de compétences numériques, technologiques ou autres. L’article L 6321-1 du Code du travail oblige votre employeur à proposer et à coordonner ces actions afin de garantir votre employabilité.

D’autre part, le Code du travail prévoit aussi une obligation de formation à la sécurité dans les articles L 4121 et L 4121-2. Cela implique des horaires de travail rémunérés, c’est-à-dire non déductibles de votre salaire.

Le plan de développement des compétences se répartit en plusieurs types de formation. On distingue ainsi les formations diplômantes, obligatoires, certifiantes et la VAE (validation des acquis de l’expérience). À cela s’ajoutent les actions ouvrant à des :

  • Formations internes ;
  • Analyses de pratique ;
  • AFEST (action de formation en situation de travail) ;
  • MOOC (Massive Open Online Course) ;
  • FOAD (formation à distance).

Différents outils sont à votre disposition pour accéder à la formation si la décision vient de vous. Sachez toutefois que ces dispositifs sont accessibles sous conditions. Le CPF vous donne accès à des formations qualifiantes, avec des critères d’éligibilité.

Le CPF de transition professionnelle vous autorise à suivre la formation qui vous intéresse, sans exception. La VAE vous permet d’obtenir un certificat, un diplôme ou un titre selon vos expériences professionnelles.

Le Bilan de Compétences s’avère d’une grande utilité pour vous orienter. Enfin, le Conseil en Évolution Professionnelle (CEP) vous accompagne dans la concrétisation de votre projet.

Focus sur le CPF de transition professionnelle

Le CPF de transition professionnelle n’est pas un nouveau dispositif. Il remplace l’ancien CIF ou Congé Individuel de Formation. Motivée par la transition professionnelle, la formation doit justifier votre projet de changement de métier. Le dispositif étant inscrit dans votre CPF, vous devez suivre une formation éligible. Vous devez également remplir quelques conditions pour en bénéficier.

Vous vous demandez comment faire une formation quand on travaille ? Si vous avez accumulé une expérience minimum de 24 mois en tant que CDI, dont 12 mois dans la même société, vous pouvez prétendre au CPF de transition professionnelle. Notez que ces deux ans peuvent être répartis sur une période discontinue.

Vous avez signé un contrat CDD de 24 mois ces 5 dernières années, dont 4 mois dans la dernière année ? Vous pouvez penser dès maintenant à la formation de votre choix grâce au CPF de transition professionnelle.

En vigueur depuis janvier 2019, il vous autorise à vous inscrire à une formation tout en percevant votre salaire. La proportion de la rémunération touchée pendant la formation varie selon certaines conditions. Elle peut ainsi être partielle ou totale :

  • Elle est totale si vous percevez un salaire inférieur au SMIC ;
  • Vous êtes également payé à hauteur de 100 % si votre rémunération est égale à 2 fois le SMIC.

Les autres pourcentages de salaire vont de 60 % à 90 % selon plusieurs critères :

  • Le maintien de votre salaire est à 60 % si votre formation dure plus de 1 200 heures ou plus d’une année ;
  • Ce taux s’élève à 90 % si elle ne dépasse pas les 1 200 heures ou n’excède pas une année ;
  • Ce taux à 90 % vous concerne aussi si vous gagnez plus de 2 fois le SMIC.

Le dispositif Pro-A : promotion ou reconversion par alternance

Si certains aspirent à une promotion professionnelle, d’autres souhaitent changer de métier. Dans ces cas de figure, comment faire une formation quand on travaille ? En ayant recours au dispositif Pro-A. Cette formation en alternance s’adresse :

  • Aux personnes qui sont sous contrat CDD ou CDI ;
  • Aux salariés placés en chômage partiel ;
  • À ceux qui bénéficient d’un contrat unique d’insertion (CUI) à durée indéterminée ;
  • Aux entraineurs et aux sportifs professionnels sous CDD.

Si votre profil correspond, vous devez remplir un certain nombre de conditions pour bénéficier de ce dispositif. Vous devez d’ores et déjà définir votre projet avec votre employeur. Après cela, vous pourrez vous inscrire à une formation permettant d’acquérir :

  • Un titre ou diplôme RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) ;
  • Un CQP (certificat de qualification professionnelle).

Des certifications validées par la Convention Collective de votre secteur de travail peuvent aussi vous permettre de prétendre au dispositif Pro-A.