En France, on parle couramment de trois classes principales : les classes populaires, les classes moyennes et les classes aisées. Pour mieux comprendre ces catégories, il est essentiel d’analyser les seuils de revenus qui déterminent l’appartenance à l’une ou l’autre de ces strates sociales. Dans cet article, nous allons vous présenter les niveaux de revenus associés aux différentes classes, selon la composition du foyer et le niveau de vie.
La classification des classes sociales
Classe populaire : D’une manière générale, les classes populaires englobent toutes les personnes dont les revenus se situent dans les 30% les plus bas.
Classe moyenne : Les classes moyennes, quant à elles, sont positionnées entre les 30% les plus pauvres et les 20% les plus riches de l’échelle, ce qui représente environ 50% de la population.
Classe aisée : Enfin, la classe aisée englobe les personnes qui font partie des 20% les mieux loties.
Les différences entre ces trois catégories sociales se manifestent à travers différents critères, notamment :
- Le niveau de vie : les ménages populaires ont un niveau de vie inférieur à celui des ménages moyens et aisés.
- Le niveau de diplôme : les ménages populaires sont moins diplômés que les ménages moyens et aisés.
- La profession : les ménages populaires sont plus souvent ouvriers, employés ou retraités modestes que les ménages moyens et aisés.
- Le lieu de résidence : les ménages populaires sont plus souvent concentrés dans les zones urbaines défavorisées que les ménages moyens et aisés.
Les niveaux de revenu moyens en France selon la composition familiale
Selon les données de l’Observatoire des inégalités, voici les niveaux de revenu pour chaque catégorie en fonction du type de ménage (exprimés en euros mensuels après impôts et prestations sociales) :
- Célibataire : Pauvre (moins de 941 €), classe inférieure (moins de 1 495 €), classe moyenne (de 1 495 à 2 693 €), classe aisée (plus de 2 693 €).
- Famille monoparentale : Pauvre (moins de 1 223 €), classe inférieure (moins de 1 944 €), classe moyenne (de 1 944 à 3 501 €), classe aisée (plus de 3 501 €).
- Couple sans enfant : Pauvre (moins de 1 411 €), classe inférieure (moins de 2 243 €), classe moyenne (de 2 243 à 4 040 €), classe aisée (plus de 4 040 €).
- Couple avec un enfant de moins de 14 ans : Pauvre (moins de 1 693 €), classe inférieure (moins de 2 691 €), classe moyenne (de 2 691 à 4 847 €), classe aisée (plus de 4 847 €).
- Couple avec deux enfants de plus de 14 ans : Pauvre (moins de 2 351 €), classe inférieure (moins de 3 738 €), classe moyenne (de 3 738 à 6 733 €), classe aisée (plus de 6 733 €).
En examinant les différents seuils de revenu et les catégories de ménages en France, il est possible de mieux comprendre comment les revenus sont répartis entre les différentes classes sociales. Les données présentées soulignent l’importance de prendre en compte la composition familiale pour évaluer le niveau de revenu d’un ménage et offrent une image plus précise de la réalité économique de chaque catégorie.
Comment comparer les revenus d’une famille à ceux d’une personne seule ?
Pour établir une comparaison entre les différents types de foyers, il faut prendre en compte plusieurs éléments :
- Le second adulte compte pour une part supplémentaire de 0,5, car il n’est pas nécessaire de gagner deux fois plus pour bien vivre : par exemple, on n’a pas besoin de deux chaudières ni de deux cuisines.
- Les enfants comptent pour une part de 0,5 s’ils ont plus de 14 ans, et de 0,3 s’ils sont plus jeunes.
Ainsi, le revenu d’un couple avec deux enfants de plus de quatorze ans sera comparé à 1 + 0,5 + 0,5 + 0,5 = 2,5 fois celui d’une personne seule ou parent. Cette méthode permet d’établir un barème équitable en fonction des besoins réels des différents types de foyers.
Que retenir de ces informations ?
Il est essentiel de connaître les seuils de revenus qui déterminent l’appartenance aux différentes classes sociales pour mieux comprendre la répartition des richesses en France. Aussi, cette analyse permet de mieux cerner les inégalités entre les différentes strates sociales. On observe notamment que les inégalités entre ces trois catégories sociales se sont creusées ces dernières années. Le revenu disponible médian des ménages populaires a stagné, tandis que celui des ménages moyens et aisés a augmenté. Cela s’explique notamment par la montée du chômage, la baisse des salaires et la hausse des prix.