Votre entreprise se développe et vous souhaitez procéder au recrutement de votre premier salarié ? Quelles sont les démarches à entreprendre pour que cela soit une réussite ? Étant donné les impacts de ce premier recrutement sur le long terme, vous ne devez en aucun cas le négliger !

Pour les entrepreneurs désireux d’embaucher leur premier employé, voici quelques conseils qui les aideront dans leur démarche : 

Déterminer le poste et les compétences requises

Tout d’abord, vous devez vous assurer que le recrutement que vous vous apprêtez à faire est vraiment indispensable à votre entreprise. En effet, certains entrepreneurs font cette démarche dans l’unique but de se décharger des tâches rébarbatives. Le recrutement doit être motivé par le fait que l’entreprise rencontre par exemple des difficultés liées à une surcharge d’activités. 

Cela dit, il importe de définir le poste de manière précise. De cette façon, la rédaction de l’offre d’emploi sera à la fois pertinente et facile à réaliser. Plus l’offre sera claire et plus vous cernerez efficacement les compétences requises pour le poste. Lorsque vous allez la rédiger, vous devez indiquer l’intitulé du poste, les principales missions, les compétences souhaitées, le salaire…

Fixer le type de contrat de travail

Parmi les différents types de contrat de travail, il y a 2 formes qui sont les plus utilisées à savoir le CDD et le CDI. 

  • Le Contrat de travail à durée déterminée (CDD) vous permet de prendre un salarié pour une durée limitée. Il faut savoir que ce type de contrat est plus « souple » et vous engage moins, mais pour l’employé qui veut sécuriser son avenir, un CDD n’est pas vraiment le contrat idéal. Pour info, vous ne pourrez pas renouveler ce type de contrat plus de 2 fois ! 
  • Le Contrat de travail à durée Indéterminée (CDI) ouvre la voie à une collaboration sur le long terme. Il est certes plus contraignant, mais ses avantages sont intéressants aussi bien pour l’employeur que pour l’employé. D’après l’INSEE, 87,6 % des contrats de travail établis en France sont des CDI. 

Mais quel que soit le type de contrat choisi, n’oubliez pas que son contenu devra respecter scrupuleusement le Droit du travail. Les critères de discrimination comme l’âge ou le sexe sont interdits et punissables. Procurez-vous la convention collective qui est en vigueur dans votre secteur d’activité ! 

Effectuer les entretiens d’embauche

En général, les entretiens d’embauche prennent beaucoup de temps. Il est donc plus judicieux de faire au préalable une présélection par téléphone. Une fois que c’est fait, vous pourrez convoquer les candidats sélectionnés pour l’entretien en face à face. Ces échanges vont vous donner la possibilité d’évaluer la motivation du candidat, mais aussi de valider ses compétences. Au cas où un candidat vous intéresserait, il vous appartient de le convaincre en mettant en exergue les atouts de votre société. 

Que faire après avoir recruté ?

Avant que votre nouvel employé ne débarque (plus précisément 8 jours avant son arrivée), vous devez déclarer ce dernier en transmettant une DPAE (Déclaration Préalable à l’Embauche) à l’Urssaf. Cette démarche vous permet de gagner du temps, car en agissant ainsi, vous expédiez de nombreuses formalités en une seule fois. Par ailleurs, vous devez également inscrire votre premier salarié dans le registre unique du personnel. En outre, il vous faut procéder à son immatriculation auprès de l’Arrco (un organisme qui s’occupe de la gestion du régime de retraite complémentaire). En ce qui concerne les cadres, ce sera plutôt l’Agirc.

Bien intégrer votre nouvel employé

Pour que l’intégration de votre premier collaborateur puisse réussir, vous devez réaliser quelques préparations. À commencer par déterminer son espace de travail, les matériels dont il aura besoin, les informations sur le fonctionnement de la boîte, etc. L’objectif est simple : faire en sorte que la prise de poste soit facile. À souligner que l’intégration ne se fait pas en un jour, mais sur plusieurs semaines ! Vous devez vous assurer que votre employé se sente à l’aise sur son lieu de travail. Bien sûr, vous allez devoir le former sur vos différentes techniques, approches ou méthode de travail. 

La période d’essai

C’est au cours de la période d’essai que vous constaterez si le poste convient réellement à votre « première recrue ». C’est aussi l’occasion d’évaluer ses compétences ! Notez cependant que la période d’essai est facultative et que sa durée est strictement encadrée par la loi. 

Durant la période d’essai, chacune des parties (employé et employeur) peut rompre unilatéralement le contrat sans être contrainte d’apporter des justifications. Sauf s’il y a rupture abusive ! 

Établir une estimation du cout de recrutement

Le recrutement d’un employé au sein de votre entreprise aura des répercussions directes sur le plan financier. Il faut que vous soyez absolument certain que votre boîte est en mesure d’assurer le paiement de ces nouveaux frais incluant la rémunération du salarié, les charges sociales ainsi que les frais annexes. Le coût global du recrutement comprend les couts directs et les couts indirects. 

  • Les coûts directs sont constitués du salaire brut et des charges patronales (allocations familiales, assurance chômage, retraite complémentaire…)
  • Les coûts indirects sont constitués des ressources nécessaires à l’employé pour que ce dernier puisse mener à bien son travail. Il peut s’agir par exemple de matériels et autres équipements. 

Sachez que vous pouvez calculer sans problème le cout de recrutement à partir d’un simulateur qui est disponible sur le site internet « mon-entreprise.fr ».  

Recourir à des aides 

Plusieurs aides à l’embauche sont disponibles afin de permettre aux entrepreneurs d’alléger le coût du recrutement. On peut citer par exemple l’aide pour l’emploi des jeunes, le CUI ou Contrat Unique d’Insertion, des aides dédiées aux sociétés implantées dans des zones en difficulté ou encore les aides pour l’embauche en alternance. 

À part cela, il existe également des aides sous forme de financement de formations. Avant que votre premier employé ne prenne son poste, Pôle emploi prend en charge ses formations. Pour les salariés en CDD, il y a l’Action de Formation Préalable au Recrutement ou AFPR. Concernant les salariés en CDI, c’est la Préparation Opérationnelle à l’Emploi ou POE. 

Voilà en ce qui concerne les aides financières, mais en parallèle, les entrepreneurs peuvent bénéficier aussi d’une aide administrative. C’est le cas du Titre Emploi Service Entreprise ou TESE ! Une initiative de l’Ursaaf dont le but est de rendre les démarches inhérentes aux recrutements plus faciles. 

Ne pas hésiter à demander assistance

Si vous le souhaitez, vous avez toujours la possibilité de confier les différentes étapes du recrutement à un cabinet ! Ces professionnels pourront vous aider par exemple à définir le poste ainsi que le profil qui correspond. Ils peuvent aussi rédiger l’offre d’emploi, faire passer des tests à chacun des candidats ou encore effectuer les entretiens d’embauche à votre place. 

Grâce au savoir-faire des cabinets de recrutement, vous allez bénéficier d’un gain de temps considérable ! En effet, il ne vous reste plus qu’à choisir le candidat idéal parmi les meilleurs que le cabinet vous propose. 

Mais bien évidemment, tout cela a un coût ! Il faut savoir que les cabinets de recrutement perçoivent un pourcentage sur le salaire annuel brut de l’employé que vous avez recruté. Celui-ci peut osciller entre 15% à 20%.