Transmettre du savoir et développer les compétences d’autrui n’est pas donné à tout le monde. Les formateurs indépendants ont de lourdes responsabilités qui reposent sur leurs épaules. Ils doivent être experts dans un ou plusieurs domaines précis et ainsi répondre aux besoins des entreprises, des particuliers, etc. Accéder aux métiers de la formation implique de se conformer à plusieurs critères d’éligibilité. De plus, il faut compléter des procédures légales pour être reconnu par la loi. 

Pourquoi devenir formateur indépendant ? 

Les formateurs indépendants sont des professionnels très demandés. En effet, les particuliers comme les entreprises souhaitent aujourd’hui de plus en plus se fier à leurs compétences pour renforcer les leurs. Les opportunités de transmettre son savoir-faire ne manquent donc pas. Les rémunérations sont assez attractives en fonction des contrats et de l’envergure de son portefeuille client. L’expérience humaine est épanouissante pour le formateur.  

En outre, le formateur indépendant accompagne les apprenants pour le développement de leur carrière. C’est aussi une occasion de faire des rencontres, d’étendre son réseau et d’échanger avec d’autres experts. 

Enfin, être indépendant c’est jouir d’une certaine liberté dans la manière de conduire ses séances. Cette autonomie permet de s’épanouir dans son travail afin d’assurer une qualité optimale des cours. De plus, le professionnel est libre de déterminer ses tarifs et de négocier lui-même avec ses clients. Il est aussi en mesure d’organiser son temps comme bon lui semble.

Les qualités exigées chez un formateur indépendant 

Afin de pouvoir transférer des compétences vers des apprenants, il est nécessaire de les avoir soi-même. Ainsi, un formateur devrait surtout être un professionnel ayant déjà plusieurs années d’expériences pratiques dans le domaine qu’il enseigne. Sa crédibilité et sa capacité à élaborer des cours avec une forte valeur ajoutée en dépendent grandement. 

Par ailleurs, dans certains secteurs qualifiés de récents ou d’innovants, l’expérience ne prévaut pas toujours. Lorsqu’il s’agit de thèmes liés à la nouvelle technologie surtout, ce sont les compétences techniques qui doivent primer. Les outils et méthodes d’apprentissage font eux-mêmes l’objet d’importantes évolutions à cause notamment de la transformation digitale. Le formateur a donc intérêt à être à jour.   

Outre les compétences spécifiques qu’implique le sujet enseigné, il est aussi nécessaire d’avoir plusieurs qualités humaines. Il s’agit de caractères que tous les acteurs du métier de la formation doivent avoir. En premier lieu, le sens de la pédagogie est d’une importance capitale. Il faut garder en tête que les échanges se font souvent avec des débutants qui n’ont pas forcément les notions de base. Un bon formateur doit pouvoir rendre le sujet le plus accessible possible même s’il est assez difficile à maîtriser. 

Une bonne communication, de la patience et un sens de l’animation sont aussi des vertus indispensables. Les cours doivent être dynamiques pour que l’assistance ne s’ennuie pas et assimile correctement le savoir qui lui est transmis. 

Se former soi-même 

Avant d’obtenir un statut officiel de formateur, il est nécessaire de passer soi-même par un cursus d’apprentissage spécifique. En effet, avoir de l’expérience ou du savoir-faire technique ne sont pas toujours suffisants. Savoir organiser ses cours, élaborer les supports pour les apprenants ou établir un planning ne s’improvisent pas. De plus, il faut connaître toutes les bonnes pratiques pour pouvoir transmettre correctement le savoir selon les niveaux et les caractéristiques de son audience. 

Il existe plusieurs organismes et entités qui accompagnent les professionnels. Ils disposent de programmes spécialement conçus pour accéder aux métiers de la formation avec les bons bagages. Il est possible de sélectionner les modules selon son parcours et son domaine de prédilection. Ceci permet de développer les compétences tout en apportant les certifications adéquates attestant de ses capacités. 

Actuellement, tout peut se faire en ligne. Il existe une multitude de sites spécialisés qui sont d’ailleurs éligibles au Compte Personnel de Formation. Il s’agit du fond à disposition des travailleurs pour pouvoir financer leurs besoins en renforcement de compétences via des formations. 

Formaliser son activité  

Les formateurs n’étant pas rattachés à des organismes particuliers ont tout aussi besoin de se formaliser. En effet, leurs activités doivent être reconnues aux yeux de la loi. Dans ce sens, il sera nécessaire de faire son choix de statut juridique. Comme il ne s’agit que d’un seul individu, quelques options simples sont disponibles. 

L’indépendant peut miser sur la création d’une EI ou entreprise individuelle. Le statut d’entreprise individuelle à responsabilité limitée ou EIRL convient aussi très bien. L’EURL ou entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée ou la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) peuvent également être envisagés. 

Avant de décider, il est conseillé de bien se renseigner sur les conditions et les engagements que chaque statut implique. Les impôts à payer dépendent du choix de régime fiscal. Pour éviter les erreurs, il peut être pertinent de faire appel à l’assistance d’un professionnel (avocat, expert-comptable, etc.). Il est en mesure de réaliser toutes les démarches nécessaires auprès des autorités compétentes. 

Une fois le dossier complet, le formateur indépendant doit s’enregistrer auprès du Registre du Commerce et des Sociétés. Il y obtiendra ainsi un numéro d’immatriculation, et peut, par la suite, officiellement commencer son activité. Passer outre ces différentes formalités est illégal et expose le professionnel à des sanctions pénales (amende et prison). 

Souscrire une assurance 

C’est un détail souvent négligé et pourtant essentiel pour se protéger. En effet, les professionnels ne sont jamais à l’abri de litiges avec leurs clients, même dans le domaine de la formation. 

Souscrire un contrat couvrant la Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) du formateur est vivement conseillé. Ce n’est pas une obligation légale, cependant le but est de se prémunir des risques du métier. Les garanties peuvent s’appliquer en cas de manquements, d’omissions, de faute professionnelle, de dommages matériels, etc. 

L’assureur pourra alors payer les dédommagements réclamés par les victimes à la place du souscripteur. Cela permet de se mettre à l’abri d’éventuelles difficultés financières et d’éviter de fragiliser sa trésorerie. Certains clients demandent quand même une attestation d’assurance RC Pro. Par ailleurs, dans le cas d’activités de formations réglementées, il faut obligatoirement une assurance spécifique.