Dans l’optique de protéger leur famille, de nombreux Français se sont lancés dans la souscription d’une assurance-vie. Ce placement financier leur permet d’épargner de l’argent, de le faire fructifier, puis de transmettre le capital constitué à un ou plusieurs bénéficiaires de leur choix à un moment donné. Comment fonctionne une assurance-vie ? Quel montant doit-on souscrire ?
Comment fonctionne une assurance-vie ?
D’un point de vue juridique, une assurance-vie est un contrat conclu entre un souscripteur et un organisme assureur. Ce dernier peut être une compagnie d’assurance, une mutuelle ou encore une banque. Le souscripteur n’est autre que le titulaire du contrat. Il s’acquitte des cotisations conformément aux modalités de la police et c’est sur lui que repose le risque assuré. Il peut désigner ou non un bénéficiaire dans son contrat. Il s’agit de la personne à qui l’assureur devra verser le capital constitué ou la rente lorsque survient un événement lié au souscripteur.
Un contrat d’assurance-vie réunit de ce fait trois acteurs, dont l’organisme assureur, le souscripteur et le bénéficiaire. En clair, une assurance-vie est une convention par laquelle un organisme assureur s’engage, moyennant le paiement de primes, à verser une rente ou un capital :
- au souscripteur si ce dernier est en vie à l’échéance du contrat,
- au bénéficiaire en cas de décès du souscripteur.
Au moment de sa signature, l’assureur exige le versement d’une certaine somme en numéraire. C’est cette dernière qui permet bien sûr l’ouverture officielle du contrat. Par la suite, le souscripteur peut l’alimenter librement (avec le montant qu’il souhaite, mais dans le respect du montant minimum exigé le cas échéant, et quand il le veut) ou de manière programmée. Bien qu’épargner pendant au moins huit ans soit fiscalement intéressant, il peut clôturer son assurance-vie ou réaliser des retraits à tout moment.
Il faut savoir que le souscripteur peut jouer la carte du versement unique. L’idée est de verser en une seule fois la totalité de l’épargne au moment de la souscription. L’assurance-vie constitue un produit d’épargne vous permettant de faire fructifier un capital sur le long terme, de vous constituer une épargne de précaution ou de préparer votre retraite. Il est également un bon de transmettre votre patrimoine. La transmission du capital et de la rente au bénéficiaire en cas de décès du souscripteur se fait « hors succession ». Il en découle que les montants perçus n’entrent pas dans l’actif successoral du défunt.
Si vous désirez en savoir davantage sur l’assurance-vie et succession, vous n’avez qu’à vous renseigner auprès des assureurs spécialisés dans les polices d’assurance-vie. Enfin, le souscripteur profite d’une grande liberté dans le choix du bénéficiaire. Il peut alors en désigner un, ou plusieurs, dans son cercle familial ou en dehors de celui-ci.
Comment déterminer le montant de l’assurance-vie dont vous avez besoin ?
Afin qu’un contrat d’assurance-vie puisse protéger l’avenir d’une famille, il est dans l’intérêt du souscripteur de choisir le bon montant, ce qui n’est pas toujours évident. Pour ce faire, il convient de prendre en considération une multitude de facteurs. On note tout d’abord son revenu annuel, c’est-à-dire son salaire après imposition. Selon les experts, le montant qu’il doit souscrire doit être l’équivalent de cinq à sept fois son revenu annuel, au minimum. Cette somme doit pouvoir subvenir aux besoins de son bénéficiaire pendant au moins cinq à sept ans après son décès.
Le souscripteur doit ensuite tenir compte de ses personnes à charge ainsi que du nombre d’années au cours desquelles il doit subvenir à leurs besoins. Donc, logiquement, plus il a de personnes à charge, plus il aura besoin de protection et vice-versa. Les dettes doivent également entrer en ligne de compte. Si le souscripteur a par exemple contracté un crédit hypothécaire, il doit laisser suffisamment d’argent à son bénéficiaire afin que ce dernier puisse conserver le bien immobilier mis en hypothèque au lieu de devoir le vendre.
Hormis tous ces facteurs, il y a également l’assurance-vie dont le souscripteur bénéficie déjà, ses placements, son épargne et le montant de la couverture qu’il possède au moment présent. Au cas où le souscripteur aurait du mal à déterminer le montant dont il pourrait avoir besoin, il peut faire une simulation d’assurance-vie en ligne et obtenir une recommandation en seulement quelques minutes.
Quels sont les différents types de polices d’assurance-vie disponibles ?
On distingue généralement deux catégories de polices d’assurance-vie. La première regroupe les contrats dits monosupports qui sont investis sur un support unique exprimé en euros. Leur principale caractéristique tient à la garantie qu’ils offrent aux souscripteurs. Bien sûr, les assureurs sont contraints de rembourser le montant total investi, augmenté des intérêts générés par le placement. Gérés directement et garantis par les organismes assureurs, les fonds en euros sont placés sur les supports de leur choix.
Les obligations émises par les États ainsi que les entreprises sont privilégiées puisqu’elles sont considérées comme étant les plus sûres. La seconde est, quant à elle, celle des polices d’assurance-vie multisupport. Elles permettent à leur souscripteur de répartir leur épargne entre deux types de fonds :
- un support en euros sans risque investi essentiellement sur les marchés obligataires,
- des supports en unités de comptes (obligations, actions, parts de sociétés d’investissement à capital variable, fonds communs de placement) investis sur les marchés boursiers.
Notons que les produits liés à la bourse sont particulièrement risqués puisqu’ils ne sont pas garantis par les polices d’assurance-vie, à la différence des fonds en euros. Néanmoins, le souscripteur peut en contrepartie prétendre à un rendement particulièrement dynamique pour son épargne.
En fonction de sa tolérance au risque, il est libre de choisir la répartition qui lui convient. S’il désire par exemple minimiser les risques, il peut opter pour la répartition suivante : 20 % sur les supports en unités de comptes et 80 % sur les supports en euros. Il peut agir inversement dans le cas où sa sensibilité aux risques est conséquente et s’il souhaite maximiser les gains. Quoi qu’il en soit, toutes les combinaisons sont envisageables. C’est aussi au souscripteur de choisir celle qui correspond le plus à sa situation.
Comment souscrire une police d’assurance-vie ?
La première étape consiste à trouver la police qui s’accorde parfaitement à vos besoins. Pour ce faire, le souscripteur peut s’aider d’un comparateur en ligne après avoir simulé le montant qu’il doit souscrire en fonction de sa situation. L’outil se charge de sélectionner les offres les plus pertinentes auprès de ses partenaires assureurs pour ensuite les présenter au requérant. Ce dernier n’a plus qu’à les confronter afin de retenir la plus intéressante. Au moment de la sélection, il doit prendre en considération un certain nombre de détails :
- les frais de gestion,
- les frais sur les versements,
- les frais d’arbitrage,
- l’accessibilité des fonds en euros et leur historique,
- les intérêts,
- le choix des bénéficiaires,
- les modalités de versements.
Nous pouvons ajouter à tout cela les modalités de gestion, le choix des unités de compte (pour un contrat multisupport) et les options : rééquilibrage automatique, investissement progressif, sécurisation des plus-values, sécurisation progressive de l’épargne, etc. Si ces dernières sont entièrement gratuites sur certains contrats, elles sont payantes sur d’autres. Il ne faut pas oublier de vérifier ce détail au moment de la sélection.
Après avoir trouvé le « contrat idéal », l’étape suivante consiste à souscrire l’assurance-vie, en agence ou en ligne. Il faut d’abord désigner les bénéficiaires de la police d’assurance-vie et stipuler la réparation entre ces derniers, si le souscripteur le souhaite. Ensuite, il n’a plus qu’à effectuer un premier versement pour activer son assurance-vie. Enfin, l’assureur remet tous les documents légaux relatifs à la souscription.
Le souscripteur est en droit de récupérer l’intégralité du capital constitué au fil des années. L’assureur est alors tenu de lui reverser sous forme de capital ou rente viagère les montants investis, diminués des frais (de gestion et de dossier) et augmentés des plus-values éventuelles. En cas de décès du titulaire du contrat, les bénéficiaires doivent se faire connaître auprès de l’assureur. Ils doivent par la même occasion fournir à ce dernier un certain nombre de justificatifs, dont une pièce d’identité, le numéro du contrat et l’acte de décès du souscripteur. Le versement du capital ou de la rente s’opère conformément aux modalités du contrat, au plus tard 30 jours après la demande. Lorsque le contrat arrive à expiration, le souscripteur peut faire le choix de le prolonger.