Devenir orthoptiste pour sa reconversion professionnelle
Présentation du métier
L’orthoptiste travaille sur prescription médicale d’un médecin généraliste ou spécialiste. Il prend en charge de la réadaptation des yeux et intervient également sur les troubles touchant l’acuité visuelle.
Ce professionnel évalue les défaillances et problèmes visuels éventuels du patient. Ce dernier est parfois contraint de passer plusieurs tests. C’est seulement par la suite que l’orthoptiste détermine la rééducation adaptée à chaque cas. Comme tout kinésithérapeute, ce praticien se focalise sur les muscles. Il inculque des exercices ciblés pour corriger, améliorer ou réduire un trouble visuel.
Les patients sont principalement constitués d’enfants. À ce stade, les troubles de la vision sont déterminés plus tôt. Toutefois, le nombre d’adultes et de séniors consultant ce spécialiste se multiplie également. Avec une utilisation fréquente de l’écran, les dysfonctions visuelles deviennent plus fréquentes.
80 % des orthoptistes actuels travaillent en tant qu’indépendants. Ils exercent ainsi auprès d’associations, de centres ou disposent leur propre cabinet. Certains sont des fonctionnaires exerçant dans les hôpitaux, cliniques et dispensaires.
Les qualités nécessaires
Ce professionnel de la santé manipule un organe essentiel pour à l’humain. Il importe donc qu’il maîtrise les techniques relatives à la kinésithérapie des yeux. Il devra livrer des diagnostics justes au risque d’impacter la vue du patient lors de la rééducation. Dans sa démarche, ce praticien doit être méticuleux, précis et méthodique.
L’orthoptiste est tenu d’établir une relation de confiance avec son patient. Il doit être à l’écoute pour que ses patients se sentent en sécurité et lui partagent ses problèmes.
Le kinésithérapeute des yeux peut faire face à de nouveaux troubles qu’il pourrait difficilement diagnostiquer. Toutefois, sa polyvalence, sa patience et son sérieux l’aident à affronter et à déceler les problèmes les plus graves.
Si ce professionnel maîtrise déjà plusieurs techniques de rééducation, il est parfois amené à en concevoir d’autres. Celles-ci peuvent inclure des appareils, des installations, des exercices, etc.
Quelle formation pour travailler dans le paramédical en tant qu’orthoptiste ?
Exercer ce métier exige l’obtention d’un certificat de capacité d’orthoptiste. Le cursus se déroule en trois ans. 16 instituts français rattachés à une UFR de médecine en donnent l’accès. Cette voie est conseillée pour les bac scientifiques bien que les autres spécialisations soient acceptées. L’inscription au concours est très sélective. À la fin de cette évaluation, seuls 400 étudiants seront admis.
Au bout de la formation, l’étudiant peut poursuivre avec d’autres formations pour aiguiser ses compétences. Il aura le choix entre les formations professionnelles et diplômantes.
Carrière et opportunités d’évolution
Un orthoptiste avec un statut libéral est susceptible d’avoir un revenu plus élevé qu’un fonctionnaire. Travailler en indépendance reste toutefois très contraignant. Le professionnel doit investir une certaine somme autant pour son matériel que pour sa nouvelle clientèle. Une fois stabilisée, celle-ci offre un emploi à revenu intéressant jusqu’en fin de carrière. Il n’est pas rare non plus de trouver des orthoptistes à la fois agents d’État et libéraux.
L’orthoptiste peut occuper d’autres fonctions si :
- Il dispose de 4 ans d’expérience professionnelle. Il pourra par la suite bénéficier d’une formation d’un an pour devenir cadre de santé ou enseignant ;
- Il dispose de 5 ans d’expérience en tant qu’encadreur de personnes inadaptées. Il pourra bénéficier d’une formation lui permettant d’occuper le poste d’un directeur d’établissement pour enfants handicapés.
Les salaires envisageables
Un orthoptiste débutant gagne 1 750 euros nets mensuels dans un hôpital. En fin de carrière, la somme atteint 2 200 euros par mois. S’il travaille dans un centre spécialisé pour handicapés et inadaptés, le salaire est fixé à 1 790 euros.
L’orthoptiste est aussi libre de travailler en tant qu’indépendant. Dans ce cas, son salaire sera plus élevé et peut atteindre les 3 000 euros. Il devra toutefois prendre en compte divers facteurs pour que son activité soit rentable :
- Une clientèle importante pour garder une marge de revenu conséquente ;
- Un lieu d’implantation pour disposer de plus de clientèles en fonction des besoins locaux ;
- Un investissement conséquent sur le matériel.
À noter que les honoraires d’un orthoptiste sont fixés par la Caisse d’assurance-maladie.
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