Devenir sylviculteur
Source d’oxygène, capteur de CO2 et fixateur de sol, l’arbre a une fonction régulatrice dans notre environnement. Dans notre vie quotidienne, elle sert à faire de nombreuses choses : mobilier, maisons, décorations. Que ce soit structurel ou fonctionnel, le bois est un matériau présent et visible dans notre vie de tous les jours. Presque tous les foyers possèdent des articles en bois. C’est aussi un abri et source de nourriture pour de nombreuses espèces vivantes. Configuré en forêt, il est plus efficace dans ses responsabilités. Le sylviculteur est la personne chargée de s’occuper des arbres et des productions forestières. Il agit pour une exploitation durable et écologique de nos forêts et paramètres et anticipe chaque action pour préserver au mieux l’écosystème. Découvrez à l’aide de cette fiche toutes les facettes du métier de sylviculteur.
Présentation du métier de sylviculteur
Le sylviculteur est un professionnel qui dédie son travail à la production et aux récoltes du bois. Il a pour principale mission d’optimiser le rendement de l’exploitation forestière. Il est en charge de l’entretien des plantations et réalise les travaux nécessaires. Il prend soin du sol pour qu’il soit fertile et prêt à recevoir les jeunes pousses. Il peut être amené à faire du débroussaillage d’une plantation ou pépinière ainsi que des chemins d’accès. Il fait des reboisements, surveille les arbres et trouve une solution en cas de maladie. Il recense les arbres d’un site d’exploitation, les classe et contrôle leur état de santé. Il fait en sorte d’avoir des grands arbres sains. Il pose aussi les mesures nécessaires à la protection des peuplements comme l’installation d’une clôture par exemple. Enfin, il participe aux travaux d’aménagement et d’équipement de la forêt comme les terrassements, les routes, etc. Le sylviculteur porte des équipements de protections comme : lunettes, chaussure de sécurité, casque, gants, etc. Ses conditions de travail sont difficiles. Il travaille en pleine forêt et affronte les intempéries. Il manipule des matériels qui peuvent se révéler dangereux (tronçonneuse). Ce métier est assez éprouvant, car les travaux peuvent s’effectuer en hauteur et le port de charges lourdes est fréquent. Ses heures de travail sont irrégulières. Il peut travailler en fin de semaine.
Les principales missions
Dans le cadre de sa fonction, le sylviculteur doit réaliser une multitude de tâches. Ses principales missions sont les suivantes :
- Il prépare les sols et les plantations ;
- Il dégage les semis ;
- Il planifie des opérations de traitement ou de récolte sur site d’exploitation ;
- Il effectue les débroussaillages des forêts ;
- Il participe au projet de construction des routes forestières, de drainage des fossés ou des terrassements ;
- Il éclaircit les sentiers ;
- Il taille les arbres et supprime les branches mortes ;
- Il réalise des travaux d’aménagements ;
- Il réalise l’élagage, et l’abattage ;
- Il plante des arbres ;
- Il s’occupe des arbres : repère les maladies des arbres ;
- Il propose le traitement adéquat ;
- Il installe un élément de protection sur une plantation ;
- Il surveille l’état d’une plantation ;
- Il entretient les équipements et les matériels qu’il utilise.
Les qualités et compétences nécessaires
Le sylviculteur doit posséder des aptitudes et des valeurs qui leur sont propres.
Tout d’abord, ce métier nécessite une bonne condition physique. Le sylviculteur travaille en extérieur. Il fait face aux aléas météorologiques : le froid, la chaleur, la pluie ou la neige. Il doit être prêt à travailler, peu importe les conditions climatiques. Certaines de ses tâches nécessitent une grande force physique. Il peut aussi se retrouver dans des positions inconfortables.
Puis, le sylviculteur doit avoir une excellente connaissance en droit forestier. Il doit maîtriser les normes et les réglementations en vigueur. Pour pouvoir exercer dans le domaine forestier, le sylviculteur doit connaître du bout de ses doigts les législations sylvestres. Il faut être rigoureux pour respecter les consignes de sécurité. La forêt étant précieuse, elle doit être protégée par des dispositions légales.
Ensuite, il est aussi important d’avoir de très bonnes compétences techniques. Le sylviculteur doit maîtriser les techniques indispensables à l’exercice de son métier. Il doit connaître les techniques de débroussaillage, de plantation et de bûcheronnage. Il doit également savoir comment calculer le volume d’un arbre, de la densité d’un peuplement, ou de la surface d’une parcelle.
Enfin, le sylviculteur doit savoir lire une carte et utiliser les matériels forestiers. Puisqu’il travaille en pleine forêt, il ne doit pas se perdre dedans. Il doit s’adapter à n’importe quel terrain d’exercice. Même si le sylviculteur doit avoir un grand sens de l’orientation. Il doit aussi savoir se servir des équipements qui vont l’aider à réaliser au mieux son travail.
Quel parcours pour devenir sylviculteur ?
Pour accéder au métier de sylviculteur, il faut obtenir les diplômes adéquats. Allant de niveau CAP à Bac +2. Parmi eux figurent :
- CAPA Travaux forestiers, spécialité sylviculture
- CAP agricole travaux forestiers et sylviculture
- BP responsable de chantiers forestiers
- BEP Agricole en travaux forestiers et sylviculture
- Bac pro Forêt
- Bac pro gestion des milieux naturels et de la faune
- Brevet de Technicien Agricole
- BTS Agricole gestion forestier
- BPA travaux forestiers option travaux de bûcheronnage
- BPA travaux forestier option travaux de sylviculture
Les salaires
Le revenu mensuel d’un sylviculteur va dépendre de plusieurs facteurs. Il peut s’agir de son expérience, de ses qualifications, de son niveau d’étude, ainsi que de la situation géographique. Un sylviculteur débutant gagne un salaire net avoisinant le SMIC, soit environ 1500 € par mois. Avec de l’expérience, la rémunération du sylviculteur s’élève à 2100 € bruts mensuels.
Les débouchés et opportunités d’emploi
En France, le jeune sylviculteur diplômé peut intégrer soit le secteur privé soit le secteur public. Il peut être employé par les exploitations forestières, les propriétaires ou exploitants forestiers, les coopératives forestières, les entreprises de reboisement ou les pépinières forestières. Dans la fonction publique, il peut officier pour l’Office national des forêts (ONF). Il est possible de trouver un emploi au sein des organismes publics. Il y a la Division nature et Forêt de la Région wallonne, Division nature et Espaces verts de la Région bruxelloise. Pour évoluer dans sa carrière, l’ouvrier sylviculteur peut accéder au poste de technicien sylviculteur, ou de bûcheron. En suivant une formation supplémentaire à l’aide d’un concours en interne, il peut devenir agent technique forestier. Une évolution hiérarchique est aussi possible pour le sylviculteur qui peut grimper au poste de chef d’équipe d’ouvriers sylvicoles ou chef de chantier. Il peut même avec de l’expérience occuper le poste de responsable de production en sylviculture. Les acquis et les compétences vont permettre au sylviculteur de se mettre à son propre compte comme exploitant forestier.
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