Devenir surveillant pénitentiaire
Le métier de surveillant pénitentiaire est incontestablement le fer de lance du système pénitentiaire. Contribuant au maintien de la sécurité publique, il réduit le nombre de délits et favorise la réinsertion sociale. En plus de la sécurité d’emploi qu’il offre, il propose une belle perspective de carrière. Cela se traduit par un concours organisé chaque année, un nombre des postes à pourvoir qui ne cesse d’augmenter et des possibilités d’évolution multiples. Une aubaine pour les personnes qui souhaitent se faire une place dans ce domaine.
Si vous vous demandez en quoi consiste le travail de surveillant pénitentiaire, quelles sont les principales missions, quelles sont les qualités et compétences attendues, quelles sont les étapes à suivre pour accéder au métier, combien gagne un surveillant pénitentiaire et quelles sont les perspectives de carrière, vous tombez bien. Dans cet article, nous allons répondre à toutes vos interrogations.

Présentation du métier de surveillant pénitentiaire
Les surveillants pénitentiaires sont des fonctionnaires du ministère de la Justice travaillant auprès d’un établissement pénitentiaire. Leur principale mission est d’accompagner et de surveiller les détenus pendant chacune de leurs activités quotidiennes, de leur réveil à l’extinction des feux (promenade, exercice physique, atelier, activité socio-éducatrice, visite, douche, etc.). D’autres tâches comme les fouilles corporelles, régulières ou exceptionnelles, entrent également dans le cadre de leurs attributions.
Répartis sur les 187 établissements pénitentiaires établis en France, ils peuvent travailler dans des centres pénitentiaires, des centres de détentions, des maisons centrales, des établissements pénitentiaires pour mineurs, des centres de semi-liberté ou des centres pour peine aménagée. Structures au sein desquelles ils sont responsables de 20 à 40 détenus selon les activités pratiquées.
Les principales missions
Quel que soit le type d’établissement pénitentiaire dans lequel il évolue, les missions du surveillant pénitentiaire sont à peu près les mêmes. En général, il est responsable de :
- Surveiller les lieux, les biens, les détenus et leur vie sociale afin de prévenir les troubles
- Effectuer le contrôle d’un individu ou d’un produit
- Intervenir sur des incidents de troubles à la tranquillité et à l’ordre public
- Identifier et interpeller les individus à l’origine des actes délictueux
- Dresser un rapport d’étude
- Participer aux opérations de recherche de personnes disparues
- Dénicher les produits stupéfiants
- Réceptionner et identifier les appels téléphoniques
- Observer l’ensemble des lieux par vidéosurveillance
- Effectuer des contrôles réguliers des cellules des détenus
Les qualités et compétences nécessaires
Au vu de ses missions, le surveillant pénitentiaire se doit de posséder un large éventail de compétences et de qualités personnelles.
Pour commencer, une bonne condition physique est obligatoire. Effectivement, le métier implique énormément de stations debout, des horaires contraignants et de multiples déplacements, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Fin observateur, il doit être en mesure de déceler les potentielles sources de troubles afin de les prévenir. Ses connaissances des techniques de maintien de l’ordre sont nécessaires lorsque des débordements se présentent.
Aussi, comme dans tout autre métier de proximité, il est important d’avoir un bon sens relationnel et des prédispositions à la psychologie. Capable de prendre du recul, il ne doit surtout pas se laisser affecter par son environnement professionnel. En effet, compte tenu des complications et des pressions relatives à la vie carcérale, il doit impérativement faire preuve de patience, d’une parfaite maîtrise de soi et d’une grande résistance mentale.
Quel parcours pour devenir surveillant pénitentiaire ?
Relevant du ministère de la Justice, le métier de surveillant pénitentiaire est accessible par voie de concours administratif. Pouvant être passés au niveau national comme local, ces derniers sont ouverts aux candidats qui remplissent les critères suivants :
- Avoir un casier judiciaire vierge
- Être de nationalité française
- Jouir de ses droits civiques
- Avoir entre 18 et 45 ans (au 1er janvier de l’année du concours)
- Détenir le diplôme national du brevet (DNB) ou une qualification équivalente
Une fois admis, le candidat devra suivre une formation professionnelle en alternance. Se déroulant sur 6 mois, elle s’effectue auprès de l’École nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP). Ce parcours inclut des cours théoriques sur le droit pénitentiaire, la gestion du stress, les techniques d’intervention et la population carcérale ainsi que des stages pratiques au sein d’un établissement pénitentiaire.
Au terme de ce cursus, chaque candidat sera classé selon les résultats qu’il a obtenus. C’est à partir de ce classement que les affectations sont effectuées.
Diverses formations continues leur seront également proposées tout au long de leur carrière. Celles-ci ont pour objectif de les mettre à jour sur les tendances du métier et d’acquérir de nouvelles compétences.
Il est bon de noter que les personnes bénéficiant des emplois réservés et les travailleurs handicapés peuvent accéder au métier par le biais d’un recrutement sans concours.
Les salaires
Comme dans tout autre métier de la fonction publique, le salaire du surveillant pénitentiaire est soumis à une grille indiciaire. Celle-ci évolue en fonction de son grade et de son échelon. En règle générale, ce fonctionnaire touche entre 2000 € et 2500 € bruts mensuel en début de carrière. Ces chiffres peuvent très vite évoluer et atteindre les 2800 € bruts durant les premières années.
Notez qu’en fonction de ses missions, il lui est possible de bénéficier de certains avantages financiers.
Les débouchés et opportunités d’emploi
En plus de proposer un grand nombre de postes chaque année, le système pénitentiaire offre de multiples possibilités d’évolution professionnelle aux surveillants.
Grâce à son ancienneté, à diverses formations continues ou dans le cadre d’un concours interne, le surveillant expérimenté peut évoluer vers le poste de surveillant brigadier, premier surveillant, major pénitentiaire, lieutenant, capitaine ou commandant. Aussi, il lui est possible d’accéder à la fonction de chef d’établissement au sein d’un établissement de moins de 200 places.
Mais ce n’est pas tout, puisqu’il peut aussi réorienter sa carrière en se spécialisant dans un domaine spécifique. Cela se traduit par une affectation dans les équipes de sécurité pénitentiaire. Il peut s’agir des équipes locales de sécurité pénitentiaire – ELSP, des équipes exerçant en unités hospitalières – UHSI et UHSA, des équipes nationales de transfèrement – ENT comme des équipes régionales d’intervention et de sécurité – ERIS.
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