Devenir rhumatologue

Moins connue du grand public, la rhumatologie connaît une crise au niveau des vocations. Pourtant, elle figure parmi ces professions qu’on peut qualifier de métiers d’avenir. Actuellement, on dénombre près de 2578 spécialistes en France. Ce qui équivaut à 3,8 rhumatologues pour 100 000 habitants. Un chiffre relativement faible comparé aux besoins. Une aubaine pour les jeunes étudiants qui souhaitent se spécialiser dans ce domaine.

Si l’univers de la médecine vous passionne et que vous êtes de nature observatrice et intuitive, le métier de rhumatologue est peut-être fait pour vous. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir dans cet article : présentation du métier, principales missions, qualités et compétences nécessaires, parcours à suivre, salaire et opportunités d’emploi.

rhumatologue

Présentation du métier de rhumatologue

Le rhumatologue est un médecin spécialisé dans les troubles musculo-squelettiques. En général, il prend en charge les individus atteints de douleurs, de handicaps ou de gênes fonctionnelles au niveau des os, des articulations et des muscles (arthrose, ostéoporose, polyarthrite rhumatoïde, sciatique, hernie discale, lombalgie, hyperlaxité des ligaments, etc.). Il peut également être sollicité pour des problèmes neurologiques tels que les maladies auto-immunes susceptibles de se manifester sur des zones dépourvues d’articulations (peau, œil, rein, poumon, etc.).

À l’aide de ses connaissances pointues et de différents procédés, il identifie la nature et les sources des maux dont souffrent ses patients. Il établit ensuite un diagnostic avant de prescrire un traitement adapté. Il peut s’agir de traitements médicamenteux, d’une intervention chirurgicale, d’exercices ou de thérapies physiques. Ces méthodes ont pour objectif de soulager les douleurs, d’améliorer les fonctions motrices ou de stopper le développement d’une maladie dégénérative. Mais ses interventions ne s’arrêtent pas là puisqu’il procède aussi à des suivis personnalisés pendant une période définie.

Son cadre professionnel est très varié. En général, on le retrouve au sein des hôpitaux, des cabinets privés, dans le domaine de la recherche ou encore l’enseignement. Ce qui l’amène à travailler étroitement avec une équipe de spécialistes. Il peut s’agir d’un chirurgien, d’un radiologue, d’un kinésithérapeute, d’un diététicien, etc.

Les principales missions

Qu’il travaille dans un environnement hospitalier ou en indépendant, les tâches du rhumatologue sont généralement les mêmes. En général, il est en charge de :

  • Accueillir le patient
  • Procéder à une série d’interrogation pour identifier les sources des maux
  • Effectuer un examen clinique
  • Faire des examens poussés (scanner ou IRM) ou différentes analyses biologiques lorsque c’est nécessaire
  • Établir un diagnostic différentiel adapté
  • Prescrire un traitement personnalisé
  • Orienter vers d’autres spécialistes lorsque le cas dépasse son domaine de compétence
  • Établir un plan de suivi du patient
  • Effectuer une veille continuelle sur l’évolution des techniques de rhumatologie

Les qualités et compétences nécessaires

Comme tout professionnel évoluant dans le domaine de la santé, le rhumatologue doit posséder un large éventail de compétences techniques et scientifiques ainsi qu’une multitude de qualités humaines. À commencer par des connaissances solides en rhumatologie. Cela se traduit par une parfaite maîtrise de la physiologie et l’anatomie des tissus musculosquelettiques, des pathologies qui y sont relatives et des méthodes de traitement.

Collaborant étroitement avec divers spécialistes, il doit savoir travailler en équipe et faire preuve d’un bon sens relationnel. Cette dernière lui est également utile pour créer un excellent rapport avec ses patients. En plus de cela, il doit avoir une écoute active et une aisance à communiquer. Emphatique et bienveillant, il doit être en mesure de les rassurer pour qu’ils soient totalement détendus durant les interventions. Faisant appel à son esprit analytique, son sens inné de l’observation et un soupçon d’intuition, il doit être capable d’identifier les sources des maladies et la meilleure approche à adopter.

Au vu de la délicatesse de son travail, aucune action ne doit être entreprise au hasard. Une certaine rigueur, une grande précision et une patience à toute épreuve sont donc de mise.

Pour terminer, un bon rhumatologue doit impérativement manifester une curiosité intellectuelle de manière à se tenir au courant des nouvelles techniques relatives à sa spécialité.

Quel parcours pour devenir rhumatologue ?

Le métier de rhumatologue est réglementé. Un diplôme spécifique est, de ce fait, obligatoire pour son exercice. Il s’agit du Diplôme d’études spécialisées de rhumatologie. Ce parcours s’étend sur 10 ans et se subdivise en deux grandes parties. La première inclut un tronc commun en médecine. C’est-à-dire, une première année de portail santé, suivie de deux années de cours théoriques et de stages pratiques clôturés par la validation du DFGSM (diplôme de formation générale en sciences médicales). Les trois années d’après constituent une période d’externat ponctuée par des épreuves classantes. À l’issue de ce classement, les étudiants pourront choisir la spécialité rhumatologie qui se déroule sur 4 années.

Les salaires

Un médecin rhumatologue est généralement bien payé. Selon les chiffres officiels, le salaire d’un débutant gravite autour de 6500 € brut par mois. Ce chiffre est revu à la hausse en fonction de l’ancienneté ou dans le cadre d’une montée en compétence. On observe un revenu qui avoisine les 9167 € pour un profil expérimenté. Ce qui veut dire que ce professionnel est susceptible de percevoir une bien meilleure rémunération en fin de carrière. Sans oublier que certaines structures prévoient des avantages financiers comme les primes d’intéressement et de participation.

Comme tout autre métier de la santé publique, la profession de rhumatologue est plus rémunératrice lorsqu’elle est exercée en indépendant.

Les débouchés et opportunités d’emploi

En raison d’un taux de vocation relativement faible, il y a beaucoup de place à se faire dans le domaine de la rhumatologie. Les jeunes diplômés trouvent généralement très vite du travail. Entre les hôpitaux et le monde du sport de haut niveau, les opportunités sont nombreuses. D’autant plus qu’il est tout à fait envisageable d’évoluer vers des postes de direction après plusieurs années d’expérience ou dans le cadre d’une montée en compétence.

Bien entendu, il est également possible d’exercer le métier en libéral. Les statistiques démontrent d’ailleurs qu’il y a plus de rhumatologues indépendants que de rhumatologues hospitaliers en France. Et comme dans les différentes autres branches de la médecine, davantage de professionnels optent pour une activité mixte pour un bien meilleur revenu.

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