Devenir ramoneur
Métier antique, celui du ramoneur, est intimement lié à l’apparition des habitations avec cheminée. Il n’est pas voué à disparaître de si tôt. Au contraire, la tendance est le retour au chauffage au bois. Situation principalement causée par l’inflation du prix de certains combustibles. Il y a aussi le fait que les réglementations sont en faveur de cette profession. La loi exige aujourd’hui que tous les conduits fassent l’objet de ramonage deux fois par an. Accumulée avec le temps, la suie déposée sur les parois des conduits est toujours potentiellement dangereuse pour les occupants d’une maison. Armé d’outils professionnels, le ramoneur use de toute son expérience et de ses compétences techniques pour assurer le confort et la sécurité des habitants. Il effectue ainsi une mission d’intérêt général. Zoom sur le métier de ramoneur.
Présentation du métier de ramoneur
Le ramoneur aussi appelé ramoneur-fumiste est un professionnel du BTP (Bâtiment et Travaux publics). Il est spécialisé dans le fonctionnement et l’entretien des conduits de cheminées, de ventilation, des évacuations de fourneaux, des installations de chauffage, etc. Il commence par faire des diagnostics à l’aide d’appareil de mesure et de contrôle. Il procède ensuite au nettoyage, car un chauffage encrassé peut être dangereux. Ses outils de travail sont : aspirateurs, brosses, hérissons, échelle, racloirs et produits alcalins. Son principal objectif est de prévenir les risques d’incendie ou d’intoxication au monoxyde de carbone. Il peut aussi se mettre à la conception et à l’installation d’une cheminée. Il aura dans ce cas à faire un peu de maçonnerie. Le ramoneur ne s’occupe pas seulement des cheminées, mais prend aussi en charge les poêles à bois, l’installation au fuel, au mazout et au gaz. Le ramoneur peut être salarié ou artisan indépendant. Il effectue des missions chez des particuliers ainsi que chez les professionnels. Les volumes de travail du ramoneur dépendent des saisons. Les hautes saisons pour le ramoneur correspondent à l’automne et à l’hiver. C’est dans ces moments que les systèmes de chauffage commencent à travailler. Le métier de ramoneur est soumis à une réglementation précise. Il doit toujours s’assurer que les conduits de cheminées soient conformes aux normes pour la sécurité des habitations. En France, le ramonage des conduits doit être effectué un ou deux fois par an selon la localité.
Les principales missions
Les missions du ramoneur sont relatives à l’entretien des conduits de cheminée. Ces principales activités sont :
- Il établit un diagnostic à l’aide d’appareils de mesure ;
- Il réalise des nettoyages des incinérateurs, âtres, fourneaux, gaines de ventilation, chaudières et dispositifs d’évacuation des fumées ;
- Il certifie bon fonctionnement des installations de chauffage pour éviter tout risque ;
- Il vérifie que tout est conforme avec les réglementations en vigueur ;
- Il conseille ses clients ;
- Il entretient les cheminées, les poêles à bois, l’installation au fuel, au mazout et au gaz ;
- Il se charge des travaux de fumisterie : prévient les risques ;
- Il rénove les conduits et le tubage ;
- Il lutte contre la pollution atmosphérique ;
- Il conçoit des installations ;
- Il réalise des petits travaux de maçonnerie lors de l’installation d’une nouvelle cheminée.
Les qualités et compétences nécessaires
Le métier de ramoneur est assez exigeant. Pour l’exercer, il faut avoir des qualités et des aptitudes spécifiques. D’abord, le ramoneur doit être organisé et rigoureux. Son intervention a des répercussions sur la sécurité de ses clients. Il doit faire attention et vérifier automatiquement toutes les installations. Une bonne relationnelle lui est aussi indispensable pour conseiller et fidéliser sa clientèle.
Puis, le ramoneur doit avoir une bonne condition physique. Le métier s’exerce souvent à l’extérieur. Il doit faire face aux intempéries. Le ramoneur ne doit surtout pas avoir la phobie des hauteurs. Car la plupart du temps, il doit monter sur les toits pour atteindre les conduits de fumée.
De plus, le ramoneur doit se tenir au courant des consignes et des législations en vigueur entourant son emploi. Il doit être responsable et sérieux. Le respect des règles doit être sa priorité. Il doit veiller à ce que les poussières et les suies ne salissent pas son lieu d’intervention.
Ensuite, le ramoneur doit être curieux. Il doit chercher le moyen de se perfectionner dans son domaine. Il doit suivre des formations tout au long de sa carrière pour ne pas être à la traîne. En effet, les normes ne cessent d’évoluer avec le temps.
Enfin, le ramoneur doit avoir des connaissances dans divers domaines. Il doit maîtriser les techniques en matière de chauffage, construction, bâtiment, ou en électricité pour les chaudières. Il a besoin de mobiliser toutes ses connaissances pour accomplir un travail de qualité.
Quel parcours pour devenir de ramoneur ?
Selon l’article 16 de la loi du 05 juillet 1996, le métier de ramoneur nécessite un diplôme. (Loi relative au développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat)
Un des diplômes suivants peut mener à ce métier :
- CAP ou BEP en maçonnerie, maintenance, plâtrerie
- CTM – certificat technique des métiers de ramoneur (délivré par la chambre des métiers et de l’artisanat ou CMA)
- BTM – Brevet Technique des Métiers Ramoneur
- Titre de ramoneur Fumiste (délivré par le Centre d’études et de formation pour le génie climatique et l’équipement technique du bâtiment ou COSTIC)
- CQP- Certificat de qualification professionnelle pour le métier de Ramoneur-fumiste
Il est aussi possible de valider les expériences avec un VAE (Validation des Acquis d’Expérience) auprès du Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). La CMA accorde également le titre de maître ramoneur à toute personne sans diplômes ayant exercé au moins 3 ans l’activité de ramonage.
Les salaires
Le ramoneur touche un salaire équivalent au SMIC, soit environ 1554 € bruts par mois. Son salaire mensuel va varier en fonction de l’entreprise qui l’emploie, de son niveau d’expérience et aussi de son statut. Si au début de sa carrière, il gagne le SMIC, après plusieurs années d’expérience, il peut toucher jusqu’à 4000 € bruts par mois. Des primes et des indemnités de toutes sortes peuvent venir compléter ce chiffre.
En tant qu’indépendant, le ramoneur voit son revenu varier en raison de sa notoriété et du nombre de clientèles qu’il a.
Les débouchés et opportunités d’emploi
Cette filière se porte bien. Les ménages français optent de plus en plus pour le chauffage au bois qui nécessite un entretien spécialisé effectué par un professionnel. Les perspectives de recrutement sont encore encourageantes. Un ramoneur peut trouver un emploi au sein d’une entreprise de ramonage. C’est en principe une entreprise artisanale spécialisée en entretien d’installations telles que les conduits de fumée, chaudières, cheminées, et fours. Il peut évoluer au sein de l’entreprise et passer de simple salarié à gérant. La progression professionnelle du ramoneur est surtout axée vers une carrière en tant qu’artisan. Avec de l’expérience, il peut lancer sa propre activité de ramonage. Il sera indépendant et essayera toujours au cours de sa carrière de se faire un nom pour élargir sa clientèle. Ces derniers peuvent être soit particuliers soit des entreprises.
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