Devenir météorologue
Moins connu du grand public, le météorologue est celui qui œuvre dans l’ombre des présentateurs météo. Ses connaissances scientifiques et ses nombreuses qualités lui permettent de prévoir avec exactitude les conditions climatiques. Bien que son métier ne fasse pas rêver les plus jeunes, il promet une carrière passionnante, des revenus assez confortables et une sécurité de l’emploi offerte par le cadre de la fonction publique.
Si vous vous êtes déjà demandé en quoi consiste le travail de météorologue, quelles sont les principales tâches, quelles sont les qualités et les compétences attendues, quelles sont les études et les formations à suivre, à combien s’élève le salaire et quelles sont les perspectives d’emploi, vous tombez bien. Dans cet article, nous allons répondre à toutes vos interrogations.
Présentation du métier de météorologue
Le météorologue est le spécialiste des phénomènes atmosphériques. À l’aide de ses connaissances scientifiques et diverses technologies de pointe, il contribue à la collecte des données ainsi qu’aux études et aux analyses de ces dernières. Cela dans le but de mettre en place des prévisions et d’anticiper les risques de catastrophes naturelles.
Technicien ou ingénieur, il travaille essentiellement pour le compte de Météo France et les forces armées. Bien que les offres soient assez rares auprès de celles-ci, on peut également le retrouver auprès d’entreprises privées telles que les sociétés de conseils et les bureaux d’études ou d’ingénieurs. Aussi, divers organismes orientés vers la recherche comme le CNRS (centre national de la recherche scientifique), l’INRA (institut national de la recherche agronomique), le CNET (centre national d’études des télécommunications) et les universités peuvent avoir besoin de son service.
Les principales missions
Le métier de météorologue regroupe techniciens et ingénieurs. Comme on peut s’en douter, chacun d’entre eux dispose de tâches qui leur sont propres. En règle générale, les premiers sont responsables :
- De l’installation du matériel dédié à la collecte des données à visée climatique à des endroits adaptés
- Du bon fonctionnement, de l’entretien et de la maintenance des équipements
- Des vérifications de la qualité des mesures des paramètres météo
- De la détection des éventuels dysfonctionnements
- Des observations (climatologie, prévisions)
Tandis que le second est en charge de :
- Relever et enregistrer les données
- Analyser et interpréter les résultats obtenus avant de les transmettre
- Réaliser des synthèses permettant d’élaborer des prévisions météorologiques précises
- Vulgariser les informations de manière à ce qu’ils soient compréhensibles par le public
- Effectuer des veilles permanentes pour être à jour sur les tendances du secteur
- Anticiper les risques climatiques
Les qualités et compétences nécessaires
Véritable scientifique, le météorologue doit posséder des connaissances pointues de son secteur d’activité. Maîtrisant les mathématiques, la modélisation, l’aérologie, les statistiques et les différentes technologies de pointe mises à sa disposition, il doit être capable de fournir des résultats fiables. Qu’il soit technicien ou ingénieur, il doit faire preuve d’un grand sens de l’observation et du détail. En effet, aucune erreur n’est tolérée dans ce métier sur lequel repose la sécurité de la population.
Comme tout professionnel, il doit être rigoureux, minutieux et patient. D’autres qualités comme la capacité à gérer le stress et une bonne condition physique sont également de mise.
Enfin, à l’instar de tout autre spécialiste de la météo, il doit savoir parler anglais, et éventuellement d’autres langues.
Quel parcours pour devenir météorologue ?
Compte tenu des compétences scientifiques attendues de cet expert, il doit impérativement suivre une formation spécifique. Celle-ci est exclusivement dispensée par l’ENM (école nationale de la météorologie) et débouche sur diverses qualifications comme celle de Technicien météorologue. Accessible par voie de concours, celle-ci est ouverte aux titulaires d’un diplôme de Bac S ou d’un Bac techno STI2D. Voici les différents parcours possibles :
- Technicien métier de la météo – TMM (permettant d’exercer au sein d’un service météo civil, militaire ou étranger)
- Technicien supérieur de la météorologie spécialité instrumentation et installation (permettant d’exercer au sein de météo France)
- Technicien supérieur de la météorologie spécialité exploitation (permettant d’exercer au sein de météo France)
Pour les plus ambitieux, il est tout à fait envisageable d’effectuer 2 ans d’études auprès de l’École Nationale de la Météorologie pour devenir ingénieur des travaux. Ce cursus est accessible sur concours aux candidats justifiant d’une prépa dans une filière scientifique.
Aussi, il est possible de préparer le diplôme d’ingénieur météorologue en effectuant 3 années d’études auprès de l’ENM. Celles-ci sont ouvertes aux détenteurs des deux précédentes qualifications ainsi qu’aux titulaires d’un Bac + 4 ou + 5 en sciences.
Les salaires
Comme au sein de tout autre métier de la fonction publique, le salaire du météorologue est soumis à une grille indiciaire fixe. En tant que technicien, il perçoit 1600 € bruts mensuel en début de carrière tandis qu’au titre d’ingénieur, il peut toucher entre 2300 € et 3000 € bruts.
Bien entendu, ces chiffres sont revus à la hausse en fonction de l’ancienneté ou dans le cadre d’une montée en compétence. Sans oublier qu’il est tout à fait possible de bénéficier de diverses indemnités et primes. Celles-ci varient généralement selon le lieu d’exercice et la situation familiale.
Les débouchés et opportunités d’emploi
Les débouchés pour le métier de météorologue sont assez restreints. En dehors des rares offres dans le privé (sociétés de conseil et bureau d’étude ou d’ingénieur évoluant dans le domaine de l’énergie, de l’aéronautique, des assurances, de la finance, de l’informatique, etc.), les seuls organismes qui recherchent les compétences de ce professionnel sont Météo France et les forces armées.
De la même manière, les évolutions de carrière sont très limitées. En plus du fait qu’elles soient soumises à un concours, les opportunités sont assez rares. Toutefois, dès que l’occasion se présente, le technicien météorologue peut briguer un poste d’ingénieur des travaux de la météorologie ou d’ingénieur météorologue. Aussi, il peut orienter sa carrière vers la recherche en intégrant des organismes tels que le CNRS (centre national de la recherche scientifique), l’INRA (institut national de la recherche agronomique), le CNET (centre national d’études des télécommunications), les universités, le secteur du transport aérien ou la défense nationale.
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