Devenir infirmière puéricultrice
Le métier d’infirmière puéricultrice ainsi que la formation préparant à son diplôme d’État sont apparus après la Seconde Guerre Mondiale. Leur création avait pour objectif de répondre à un besoin urgent de santé publique. Depuis, les techniques médicales ont connu de nombreuses évolutions au même titre que les besoins de l’enfant et la famille. Les pratiques de l’infirmière puéricultrice ont alors suivi le rythme notamment grâce à la loi HPST.
Ce métier est actuellement exercé par 98 % de femmes. L’infirmière puéricultrice est devenue une interlocutrice privilégiée des parents. Elle a pour rôle de les conseiller et de les accompagner afin de favoriser le bien-être des enfants. C’est un métier gratifiant pour toutes celles qui aiment le contact avec les enfants. Cette professionnelle est très recherchée dans les centres hospitaliers et les maternités notamment à cause de la hausse de la maternité. Une infirmière puéricultrice débutante a donc toutes ses chances de trouver son premier emploi. De plus, elle bénéficie d’un salaire motivant et peut espérer une évolution de carrière rapide.
Présentation du métier d’infirmière puéricultrice
Le nom « puéricultrice » vient du mot latin « puer » qui signifie « enfant » et du verbe latin « cultivare » qui veut dire « cultiver », « faire grandir » ou « soigner ». L’infirmière puéricultrice est chargée de dispenser des soins pour les enfants. Son rôle est à la fois éducatif et préventif. Les activités d’une infirmière puéricultrice varient en fonction de son lieu d’intervention. L’infirmière puéricultrice travaille avec de nombreux personnels de la petite enfant et collabore avec des partenaires diversifiés au quotidien. C’est un métier de contact qui demande un grand sens du relationnel.
Dans une maternité, l’infirmière puéricultrice prend soin des bébés après leurs premiers examens. Elle est alors amenée à assurer leur toilette ou leur suivie alimentaire. Elle doit aussi conseiller les parents concernant les soins, l’allaitement et le développement de l’enfant. Dans les services de pédiatrie des hôpitaux, elle prodigue des soins aux enfants malades et apporte son soutien aux parents. Dans un centre de protection maternelle infantile ou dans une crèche, l’infirmière puéricultrice joue un rôle de prévention, de protection et d’éducation auprès des familles.
Les principales missions
L’ordre national des infirmiers prévoit que les missions de l’infirmière consistent à :
- Prendre soin des enfants, de leurs proches et de leurs aidants naturels.
- Prévenir les maladies et maintenir ou restaurer la santé des enfants à travers des soins continus.
- Aider les enfants à développer leur autonomie tout en favorisant leur éveil et leur socialisation.
- Protéger les enfants.
- Participer à la gestion administrative et financière des institutions.
- Réaliser des travaux de recherche et former les professionnels de la petite enfance.
Il est à noter qu’en travaillant dans un hôpital, l’infirmière puéricultrice peut être soumise à des horaires contraignants en ce sens qu’elle devra travailler de nuit et pendant les week-ends. En exerçant dans une PMI, elle devra effectuer de nombreux déplacements.
Les qualités et compétences nécessaires
Spécialisée dans le domaine de l’enfance et de la petite enfance, l’infirmière puéricultrice doit avoir de la patience et aimer être au contact des enfants. Elle doit aussi :
- Faire preuve de tolérance et de bienveillance pour accompagner les parents.
- Avoir des connaissances pointues sur le développement physique et mental de l’enfant afin de conseiller au mieux les parents.
- Être constamment vigilante pour éviter les erreurs lors des soins.
- Être dotée d’une grande résistance physique et psychologique puisqu’il faut se confronter à la douleur des enfants et des familles.
- Avoir le sens de l’organisation et être capable de travailler en équipe.
Certes, le métier d’infirmière puéricultrice est exigeant, mais il permet de ressentir la satisfaction de participer au bien-être des enfants et de leurs familles.
Quel parcours pour devenir infirmière puéricultrice ?
Pour exercer le métier d’infirmière puéricultrice, il faut avoir un Diplôme d’État de Puéricultrice ou DEP. Mais avant cela, il faut être titulaire d’un diplôme d’État d’infirmier ou de sage-femme et passer un concours d’admission dans une école de puériculture. La formation d’infirmière puéricultrice se compose d’une partie théorique et d’une partie pratique. La partie théorique aborde 3 thématiques : l’enfant et la santé, la promotion de la santé de l’enfant et son éducation ainsi que la profession d’infirmière puéricultrice.
La partie pratique de la formation d’infirmière puéricultrice prend la forme d’un stage clinique de 710 heures. Ces heures de stage se déroulent notamment dans une maternité, un service de néonatalogie ou une unité de protection maternelle et infantile. Il est important de préciser que les Bacs scientifiques sont recommandés pour pouvoir réussir les études d’infirmière puéricultrice.
Les salaires
Le salaire d’une infirmière puéricultrice qui travaille dans la fonction hospitalière évolue selon son expérience. Au début de carrière, sa rémunération est de 1977 € bruts. Après un an de pratique, l’infirmière perçoit un salaire de 2039 € nets mensuels et en fait de carrière ce montant peut atteindre les 3583 € nets par mois. La rémunération d’une infirmière puéricultrice est souvent complétée par des primes selon les politiques de la structure qui l’emploie.
Les débouchés et opportunités d’emploi
L’infirmière puéricultrice peut exercer sa profession dans différents secteurs. Dans un milieu hospitalier, elle peut intégrer l’équipe de la maternité, la pédiatrie, la néonatologie ou dans les services qui prennent en charge les enfants de moins de 16 ou 18 ans. Elle peut également pratiquer dans le domaine de l’hospitalisation à domicile ou dans une pouponnière médicale. Le milieu extra-hospitalier a aussi besoin des compétences d’une infirmière puéricultrice. Elle peut donc travailler dans un centre d’accueil et de vie des jeunes enfants ou dans un centre PMI.
Après avoir exercé durant quelques années en tant qu’infirmière puéricultrice, il est possible de viser un poste d’encadrement. Ainsi, une infirmière puéricultrice qui justifie de 3 années de pratique pour accéder au poste de directeur de structure d’accueil pour les jeunes enfants. Ces structures sont notamment les crèches ou les haltes-garderies. Une infirmière puéricultrice qui travaille dans une structure hospitalière peut également espérer une évolution interne et devenir surveillante-chef du service pédiatrie. Pour ce faire, elle doit préparer un diplôme de cadre de santé. Devenir formatrice en Institut de formation en soins infirmiers est aussi une excellente manière de s’ouvrir à de nouveaux horizons.
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