Devenir iconographe

Présentation du métier d’iconographe

Alliant talents graphiques et connaissances des règles juridiques liées à l’image, l’iconographe est l’expert chargé de traduire des contenus texte en image.

Profitant aux structures évoluant dans l’univers de la presse, de la communication et de l’édition (agences de presse, sites internet, maisons d’édition, chaînes de télévision, institutions culturelles, agences de publicité, etc.), ses compétences sont très demandées sur le marché du travail. Dépendamment de ses aspirations et de ses ambitions, il peut travailler en tant que salarié auprès de ces diverses structures ou leur proposer ses services sous le statut de freelance.

Les principales missions

Travaillant essentiellement sur des articles, des ouvrages ou des contenus publicitaires, l’iconographe est responsable de l’illustration d’un texte. D’un projet à un autre, il peut être chargé de :

• Lire de texte concerné de manière à déterminer les points essentiels sur lesquels concentrer l’illustration
• Effectuer des recherches d’illustrations adaptées aux thématiques et aux contextes. Pour ça il peut faire le tour des données de l’entreprise, des banques d’images, des diverses autres plateformes en ligne, des archives publiques/privées ou encore faire appel à des agences de photos
• S’entretenir avec les principaux responsables (rédacteur en chef, directeur artistique, auteur, etc.) pour la validation de l’orientation visuelle
• S’assurer que les règles juridiques relatives à l’image soient respectées
• Mener des négociations sur les droits de reproduction, les prêts d’œuvres et les tarifs imposés par les partenaires extérieurs
• Restituer les œuvres après leurs utilisations
• Assurer des opérations d’indexation et d’archivage

Les qualités et compétences nécessaires

À l’instar du documentaliste, l’iconographe doit être une personne particulièrement polyvalente. Jouissant d’une culture générale très large et d’une curiosité intellectuelle sans limites, il doit être à l’aise avec n’importe quel sujet. Aussi, faisant preuve de réactivité, de rigueur et d’un esprit de synthèse, il doit être en mesure de proposer différentes idées pour chaque sujet. D’autres qualités comme le sens de l’esthétique et la connaissance de la photographie et du graphisme sont également indispensables.

Souvent soumis à un rythme de travail important, il doit non seulement bénéficier d’une excellente condition physique, mais également d’une bonne résistance au stress.Aussi, un grand sens de la méthodologie et de l’organisation peut lui être utile pour une meilleure coordination de ses activités.

Tendant de plus en plus vers le digital, le métier exige une certaine familiarité avec les nouvelles technologies. Ainsi, un bon iconographe doit savoir exploiter internet et les plateformes numériques au mieux. Des capacités à suivre les actualités de son secteur d’activité sont également de mise.

Enfin, en freelance, il doit pouvoir constituer un grand réseau de clients et de partenaires pour assurer la pérennité de ses activités. Il doit, de ce fait, entretenir un bon rapport avec diverses agences, des photographes indépendants, des musées, des services de communication, de grandes entreprises, des laboratoires, des offices de tourisme et autres organismes professionnels.

Quel parcours pour devenir iconographe ?

Disposant de certaines similarités avec la profession de documentaliste généraliste, celle d’iconographe est accessible grâce aux mêmes qualifications. Ainsi, le candidat à cette fonction doit idéalement être issu d’un cursus de l’EBD (école des bibliothécaires documentalistes) ou de l’INTD (institut national des techniques de la documentation).

Toutefois, il existe d’autres diplômes allant du niveau Bac + 2 au Bac + 5 permettant d’ouvrir les portes du métier. Découvrez quelques exemples de parcours notables à retrouver en France :

• DEUST Métiers des bibliothèques et de la documentation
• DUT Information-communication, option : information numérique dans les organisations
• Licence pro métiers du livre : documentation et bibliothèque
• Licence pro métier de la documentation audiovisuelle (INTD – Paris)
• Licence pro fonds iconographiques et audiovisuels (Nancy)
• Licence pro Gestion et édition de fonds photographiques et audiovisuels (Lille)
• Licence pro Développement et protection du patrimoine culturel, spécialité : images et histoire
• Licence pro image fixe – image animée et son (Bordeaux)
• Licence pro Ressources documentaires et bases de données, spécialité : métiers des bibliothèques : gestion, animation, documentation (Amiens)
• Diplôme de l’INA Documentaliste multimédia-gestionnaire de médias et de données
• Master ingénierie du document électronique (Toulouse 2)
• Diplôme de chef de projet en ingénierie documentaire et gestion des connaissances (INTD-Paris)

Il est bon de noter que le niveau d’étude influe sur la rémunération comme sur les éventuelles évolutions de carrière de cet expert.

Les salaires

Le salaire d’un iconographe varie souvent en fonction de son statut, de son niveau de qualification et de ses expériences. Selon les chiffres officiels, un salarié en début de carrière touche entre 1600 € et 2000 € bruts mensuel. Généralement, les structures privées proposent une meilleure rémunération que celles de la fonction publique.

Pour l’iconographe freelance, le revenu est assez difficile à déterminer. En effet, celui-ci va entièrement dépendre de ses compétences et de l’étendue de son portefeuille de clientèle.

Les débouchés

Spécialiste de l’illustration, l’iconographe est un profil très recherché dans le secteur des médias, de la communication et de l’édition. Ses principaux employeurs sont les journaux, les sites internet, les maisons d’édition, les chaînes de télévision, les institutions culturelles, les agences de publicité ou de communication et les agences de presse. Bien sûr, il peut louer ses services à ces mêmes structures en tant que prestataire extérieur.

Si le statut d’indépendant lui procure une plus grande liberté et une possibilité de se faire un meilleur revenu, le salariat promet non seulement une sécurité de l’emploi, mais surtout diverses perspectives d’évolutions. Celles-ci peuvent prendre la forme d’une promotion comme l’accès à une fonction de responsable de service de documentation ou d’une spécialisation dans une thématique précise (scolaire, atlas et ouvrages géographiques, etc.).