Devenir éleveur
Réputée pour sa gastronomie, la France tire une bonne partie de ses produits de l’élevage. Un héritage ancien qui s’est répandu sur tout le territoire depuis des centaines d’années. Constituant un véritable levier de croissance économique, ce secteur est en constante évolution. Une tendance qui n’est pas prête de s’inverser grâce à des subventions qui convainquent de nombreux jeunes à se lancer dans cette voie.
Si vous êtes amoureux des bêtes et que vous souhaitez vivre de votre passion, le métier d’éleveur est peut-être fait pour vous. Dans cet article, découvrez tout ce qu’il y a à savoir : présentation du métier, les principales missions, les qualités et compétences attendues, les formations à suivre, les salaires et les perspectives de carrière.
Présentation du métier d’éleveur
Comme son nom l’indique, l’éleveur est un professionnel de l’élevage. Son activité consiste à s’occuper de différents types d’animaux à des fins commerciales. Il peut s’agir de vaches, de moutons, de poules, de visons, de poissons, comme d’autres espèces. Pour ce faire, il veille à leur santé, à leur développement et à leur reproduction.
La plupart du temps, il travaille en indépendant, à la tête d’une exploitation familiale. Cependant, avec l’évolution du secteur d’activité, on remarque de plus en plus de professionnels qui s’associent pour former un groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC). Aussi, il est tout à fait possible de débuter en tant que salarié auprès d’une exploitation agricole, d’un parc animalier, d’un haras ou d’un chenil.
Les principales missions
Les missions d’un éleveur sont nombreuses et variées. Quels que soient le type de bêtes, la taille de l’élevage et le statut du professionnel, ses tâches restent relativement similaires. En règle générale, il est chargé de :
- Assurer l’alimentation, la protection des animaux et le développement des animaux
- S’assurer que les animaux se reproduisent (naturellement ou par insémination artificielle)
- Appliquer les règles d’hygiène (douches, nettoyer les enclos, changer les litières, etc.)
- Veiller à leur bonne santé en aménageant leur espace de vie de manière à créer un environnement favorable à leur épanouissement ou en leur prodiguant les soins de base (faire appel à un vétérinaire si nécessaire)
- Assurer la traçabilité des bêtes (tatouage, puce électronique, marquage, etc.)
- Recueillir divers produits comme le lait, les œufs, la laine de mouton
- Assurer ou participer à la transformation des produits (fromages, etc.)
- Gérer les stocks de nourritures et de matériel
- Entretenir le matériel et les infrastructures
- Établir un planning des tâches à accomplir et en assurer le suivi
- Cultiver la terre afin de produire des nourritures adaptées aux animaux (céréales, fourrages)
- Promouvoir les activités de l’entreprise auprès du grand public à travers différents canaux de communications (publicité, démarchage, etc.)
- Participer ou assurer la commercialisation des animaux ou des produits qu’ils fournissent (lait, fromage, œufs, etc.)
Les qualités et compétences nécessaires
Bien qu’il paraisse simple aux premiers abords, le métier d’éleveur n’est pas de ceux qui s’improvisent. En effet, plusieurs atouts sont essentiels à son exercice.
Avant toute chose, un bon éleveur doit être un grand passionné des animaux. Compte tenu de la difficulté de ces derniers et d’un résultat à long terme, il doit impérativement faire preuve de patience et de persévérance.
En plus de ses compétences solides en élevage, il doit maîtriser les outils,traditionnels ou modernes, indispensables à son travail. Aussi, il doit connaître les normes environnementales et savoir les respecter.
Entre les tâches pénibles et les horaires contraignants, une bonne condition physique ainsi qu’un mental solide sont de mise. Bien entendu, comme n’importe quel autre professionnel, il lui faut avoir de la rigueur et un grand sens de l’organisation.
Quel parcours pour devenir éleveur ?
Bien que le métier d’éleveur s’apprenne essentiellement sur le terrain, de multiples connaissances techniques sont essentielles à son exercice. Ces aptitudes peuvent s’acquérir en suivant diverses formations qualifiantes. Si la plupart d’entre elles sont de courtes durées, il existe des cursus qui s’étendent jusqu’au niveau Bac + 2 et qui permettent d’avoir une plus vaste panoplie de compétences. Découvrez notre liste de parcours notables à retrouver auprès de plusieurs établissements en France :
- CAP agricole Agricultures des régions chaudes
- CAP agricole Métiers de l’agriculture
- BPA Travaux de l’élevage canin et félin
- BPA Travaux de la production animale
- Bac pro CGEA (conduites et gestion de l’exploitation agricole) avec option production animale
- Le BP (brevet professionnel) responsable d’exploitation agricole élevage et culture fourragère ou élevage hors-sol et spécialisé
- BTA (brevet de technicien agricole) productions animales
- BTSA (brevet de technicien supérieur agricole) Productions animale
- BTS ASCE (Analyse et conduite des systèmes d’exploitation)
Notez qu’il est impératif d’être titulaire d’un Baccalauréat ou d’un diplôme équivalent (BP ou BTA) pour pouvoir travailler à son compte et bénéficier des aides proposées par l’État.
Les salaires
Quel que soit son statut, le revenu d’un éleveur gravite généralement autour du SMIC en tout début de carrière. Celui-ci est susceptible de vite grimper après quelques années d’expérience. Cependant, les chiffres ne sont pas précis puisqu’ils vont entièrement dépendre de la taille de l’élevage, des types de bêtes, de la situation géographique et du portefeuille de clientèle.
Les débouchés et opportunités d’emploi
Souvent, le métier d’éleveur est un héritage qui se transmet de génération en génération. La plupart des professionnels de l’élevage travaillent, de ce fait, à leur compte. Cependant, de plus en plus de grandes exploitations agricoles, d’élevage familial et d’entreprises spécialisées dans l’élevage d’animaux domestiques embauchent des salariés.
À l’image des débouchés, les possibilités d’évolution sont nombreuses et variées pour un expert en élevage. Dans la majeure partie des cas, ce type de professionnel abandonne son statut d’employé pour se mettre à la tête de sa propre entreprise. Des subventions sont d’ailleurs proposées par l’État à ceux qui souhaitent devenir éleveurs indépendants dans le but de renforcer ce secteur d’activité.
D’autres formes d’évolutions sont également possibles dans le cadre d’une montée en compétence. Après plusieurs années d’expérience ou en suivant des formations complémentaires, l’éleveur peut devenir chef de centre d’insémination, conseiller technique ou technico-commercial pour le compte d’un regroupement de producteurs.
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