Devenir contrôleur des finances publiques

Plus de 5000 agents sont recrutés chaque année au sein du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Ces professionnels sont au cœur du fonctionnement de l’État et au service des collectivités, des entreprises et des particuliers. Ils sont aidés par l’État et ont pour but de lutter contre les fraudes fiscales. Vous êtes passionnés de chiffres et vous voulez être fonctionnaire ? Le métier de contrôleur des finances publiques vous ouvre ses portes. Découvrez dans cette fiche toutes les informations essentielles sur cette carrière.

Contrôleur des finances publiques

Présentation du métier de contrôleur des finances publiques

Le contrôleur des finances publiques est aussi connu sous le nom de contrôleur des impôts ou contrôleur du trésor public. C’est un agent de la Fonction publique d’État rattaché à la Direction générale des finances publiques (DGFiP).

Le professionnel est chargé de la gestion des fonds publics ainsi que toutes les tâches liées à l’impôt, au comptable/à la comptabilité et à l’administration.

Les fonctions du contrôleur des finances publiques dépendent de son lieu d’affectation. Par conséquent, il existe plusieurs possibilités d’embauche : 

  • Il peut travailler au service des impôts des entreprises ou de particuliers.
  • Il peut être engagé au sein des Trésoreries des impôts.
  • Il peut être affecté au service de la direction départementale des finances publiques (DDFIP).

Les principales missions

Les responsabilités du contrôleur des finances publiques sont nombreuses et variées :

  • Il remplit les missions d’accueil des usagers auprès du guichet, de la caisse ou par téléphone.
  • Il garantit la bonne tenue de la comptabilité des fonds publics.
  • Il contribue à l’application des règles fiscales.
  • Il effectue le recouvrement des dettes fiscales (impôts, amendes, TVA, etc.) et l’encaissement des recettes fiscales (cotisations de sécurité sociale, prélèvements sur les salaires, impôts sur le revenu…).
  • Il dirige l’ensemble des paiements liés aux marchés publics.
  • Il contrôle le versement des salaires des agents et des déclarations fiscales des particuliers ou des contribuables.
  • Il s’investit dans la réalisation des travaux de rédaction et dans l’encadrement du personnel.
  • Il se charge de la gestion du patrimoine de l’État.
  • Il apporte des conseils financiers et offre une expertise aux décideurs locaux ou aux différents établissements publics.
  • Il assure la gestion du contentieux fiscal et redresse le dossier et programme l’exécution des contrôles fiscaux.
  • Il participe à l’élaboration du budget des Collectivités locales ou de l’État.
  • Il procède au calcul du montant de l’imposition : taxe d’habitation, revenue des particuliers, etc.
  • Il exerce des fonctions de supports en termes de logistique, de formation professionnelle et de ressources humaines.

Les qualités et compétences nécessaires

Le contrôleur des finances publiques doit connaître et maîtriser les principes de base de la fiscalité ainsi que les obligations comptables. Pour cette raison, il doit être en mesure d’échanger avec les administrations concernées sans difficulté.

Avec ses capacités de communication, le professionnel doit être apte à résoudre les problèmes comptables. L’ouverture à toute proposition est également requise. 

Être à l’aise avec les chiffres et avoir une concentration élevée, ce sont des qualités indispensables qui permettent au contrôleur des impôts de calculer les budgets et de conseiller les différentes entreprises dans le domaine financier.

Pour une bonne gestion des budgets, le contrôleur des finances publiques doit justifier sa rigueur, être prudent et avoir le sens de l’organisation.

À la fois méthodique, responsable et pédagogue, le contrôleur des finances publiques doit faire preuve de polyvalence. Il doit être apte à éclaircir les opérations effectuées auprès des contribuables et des autorités.

L’esprit d’analyse et de synthèse est l’une des meilleures qualités qu’un contrôleur des finances publiques doit disposer. Et puisque le réseau professionnel de la fonction publique est large, le contrôleur du trésor public est presque toujours en interaction avec plusieurs institutions : collectivités, entreprises privées, hôpitaux publics, etc. Il devient alors nécessaire pour lui de savoir parler plusieurs langues.

Quel parcours pour devenir contrôleur des finances publiques ?

Pour devenir contrôleur des finances publiques, vous devez jouir de vos droits civiques et avoir un casier judiciaire (bulletin n°3) vierge. Vous devez être titulaire d’un diplôme de baccalauréat ou d’un certificat équivalent. Ensuite, vous devez poursuivre jusqu’au niveau bac+5 en finance, en contrôle de gestion spécialité finance ou en audit. Cette formation dure 5 ans et se fait auprès d’une école de commerce ou d’ingénieurs. Sur d’autres alternatives, vous pouvez passer le diplôme de comptabilité et de gestion (DCG). Après, vous avez accès au concours de catégorie B. Toutes les épreuves allant de l’écrit à l’oral sont obligatoires. Puisque le concours est très sélectif, vous devez vous y préparer. Il existe des institutions qui organisent des cours préparatoires et proposent un programme complet. Le Centre National d’Enseignement à Distance (CNED) en est un exemple. Les matières concernent l’économie, la comptabilité, le français, le droit, la culture générale, etc. Une fois admis au concours, vous êtes amené à suivre une formation rémunérée de 12 mois à l’École nationale de finances publiques. Cet apprentissage est accompagné d’un stage d’application.

Les salaires

Le salaire mensuel d’un contrôleur des finances publiques dépend de la grille indiciaire (grade et échelon) et de la taille de l’entreprise pour laquelle il travaille. Un contrôleur des finances publiques de 2e classe gagne 1800 € bruts par mois. De première classe, il touche aux environs de 1600 €. Selon l’échelon, le salaire brut varie de 1901,21 € à 2846,97 €. 

Au cours de sa carrière, la rémunération évolue rapidement. Le professionnel gagne alors entre 3300 € et 5000 € bruts par mois. Pour compléter cette somme, l’agent peut faire des heures supplémentaires. À cette rémunération brute s’ajoutent également des bonifications indiciaires, des primes et des indemnités (indemnités de résidence, supplément familial de traitement, Garantie individuelle pouvoir d’achat (GIPA), etc.).

Les débouchés et opportunités d’emploi

Le contrôleur des finances publiques est susceptible d’exercer sa fonction dans des domaines variés. Il peut travailler au sein de l’administration centrale du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie ou à la Direction Nationale des impôts. Le professionnel peut également œuvrer au sein des centres d’impôts, de recette des finances, de service de conservation des hypothèques ou à la brigade de recherche et de contrôle. À cet effet, le recrutement dépend des demandes du Ministère des Finances et des postes vacants (départ à la retraite, notamment).

Admis dans le système financier, le contrôleur des impôts est en relation avec de nombreuses personnes. Grâce à cela, il peut obtenir de nouveaux contacts et élargir son réseau professionnel. De plus, il peut devenir contrôleur des inspecteurs des finances publiques ou contrôleur principal par voie de concours ou via une promotion interne. Il peut également se tourner vers la profession d’analyste financier ou directeur administratif et financier.

Pour intégrer les fonctions d’encadrement supérieur, le contrôleur des impôts doit passer l’examen professionnel ou le concours de catégorie A d’inspecteur principal.

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