Devenir contrôleur aérien
Plus petit, qui n’a pas rêvé de rejoindre l’univers de l’aviation ? La raison est simple : ce secteur regorge de métiers passionnants qui ne demandent qu’à être découverts. Parmi eux, figure celui de contrôleur aérien. Une fonction réservée à des experts au grand sens de l’observation, de l’analyse, de l’anticipation et de la réactivité.
Grâce à un accord obtenu par le Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien, la branche connaîtra une hausse des salaires et des primes ainsi qu’un recrutement en masse durant les années à venir. Ce dernier est censé monter en régime chaque année. Prenant effet dès le début de l’année 2023, ces mesures constituent une aubaine pour les jeunes passionnés qui souhaitent se faire une place dans ce domaine.
Vous souhaitez évoluer dans un environnement professionnel épanouissant et proposant de belles perspectives ? Le travail de contrôleur aérien est peut-être fait pour vous. Dans cet article, découvrez tout ce qu’il y a à savoir : présentation du métier, principales missions, qualités et compétences attendues, formation à suivre, salaire et débouchés.
Présentation du métier de contrôleur aérien
Également appelé contrôleur de la circulation aérienne, le contrôleur aérien est un personnel clé de l’aviation civile. Parfois surnommé l’aiguilleur du ciel, il est le premier responsable du trafic aérien. Depuis une tour de contrôle, il assure la surveillance et l’organisation des déplacements des avions. Du décollage à l’atterrissage, il gère les flux et garantit la sécurité des appareils durant leurs trajets. C’est également avec lui que le pilote communique en cas d’alerte.
Évoluant dans un secteur d’activité où aucune erreur n’est permise, ce professionnel doit être quelqu’un de rigoureux, réactif, observateur et surtout doté d’un esprit analytique.
Employé par l’État, il peut travailler dans les aéroports comme dans l’un des 5 centres de contrôle régionaux de France (Aix-en-Provence, Athis-Mons, Bordeaux, Brest et Reims).
Bien que l’accès au métier ait été restreint auparavant, les choses sont sur le point de changer. En effet, le SNCTA (Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien) a conclu un accord visant à améliorer les conditions de travail ainsi que le nombre d’opportunités.
Les principales missions
Garant de la sécurité du trafic aérien, le contrôleur aérien est acteur incontournable de l’aviation civile. Travaillant généralement en binôme, ses attributions touchent aussi bien les questions de procédures que la surveillance en elle-même. Ses tâches sont, de ce fait, multiples.
- Afin de garantir la sécurité des appareils et la fluidité de la circulation, il :
- Identifie les appareils qui survolent sa zone de couverture
- Surveille les flux : décollages, atterrissages et survols des appareils
- Collecte et gère les informations relatives à la météo, le trafic, les plans de vol…
- Assure la communication radio avec les principaux acteurs des opérations (pilotes, personnel des services météorologiques, personnel de la logistique des pistes, etc.)
- Transmet les instructions nécessaires au pilote (météo, carburant, etc.)
- Assure la liaison avec le pilote lors des éventuelles alertes
- Effectue les transferts de vols lorsque ceux-ci sortent de sa zone de couverture
Les qualités et compétences nécessaires
Premier responsable du trafic aérien, l’aiguilleur du ciel exerce un métier où les bavures sont proscrites. Plusieurs compétences et qualités lui sont, de ce fait, indispensables. À commencer par de solides connaissances scientifiques dans le domaine de l’aviation. Cela se traduit par une capacité à analyser les données aériennes en temps réels ainsi que des notions en pilotage et en navigation.
La combinaison de ces aptitudes techniques avec son sens des priorités, de l’observation, de l’analyse et de la réactivité lui permet d’anticiper les trajectoires des appareils et de garantir un trafic fluide. Faisant preuve de responsabilité, il doit être en mesure de prendre des décisions dans un temps record.
Amené à collaborer étroitement avec différents professionnels (pilotes, personnel des services météorologiques, personnel de la logistique des pistes, etc.), il doit impérativement avoir le sens du travail d’équipe. Doté d’un bon sens relationnel et maîtrisant parfaitement le français et l’anglais, il doit être capable de communiquer aisément avec ces derniers et d’autres interlocuteurs internationaux. La connaissance d’autres langues étrangères est un plus.
Travaillant généralement à des horaires contraignants, le contrôleur aérien doit obligatoirement avoir une bonne condition physique. Son sang-froid à toute épreuve lui permet d’assurer ses missions délicates dans les règles de l’art.
Quel parcours pour devenir contrôleur aérien ?
Le métier de contrôleur aérien est réglementé par l’État. Une formation spécifique est, de ce fait, nécessaire à son exercice. Celle-ci est exclusivement délivrée par l’ENAC (école nationale de l’aviation civile). Avant d’intégrer cette dernière, le candidat doit répondre à plusieurs critères. À savoir :
- Être titulaire d’un diplôme de niveau Bac + 2 (BTS, DUT) ou plus dans une filière scientifique
- Avoir moins de 27 ans
- Avoir une excellente condition physique
- Avoir un bon niveau d’Anglais
Une fois admis, il effectuera 3 années de formation dont la moitié est consacrée à divers stages en milieu professionnel. Après l’obtention du diplôme, il s’engage pour 7 ans auprès de l’État et décroche le statut de fonctionnaire de l’aviation civile.
Les salaires
À l’instar des autres métiers dans le domaine de l’aviation, celui de contrôleur aérien propose un salaire assez confortable. Et cela bien avant la prise de fonction. En effet, durant ses trois années de formation, le stagiaire perçoit respectivement 1486 €, 2200 € et 2383 € par mois. Selon la grille indiciaire, sa rémunération est fixée à 2552 € brut dès sa sortie d’école. Celle-ci augmentera sensiblement au fil des années d’expérience et peut avoisiner les 4000 € bruts en cours de carrière. Aussi, les gens du métier pourront compter sur une revalorisation des salaires et des primes dès 2023.
Les débouchés et opportunités d’emploi
Le contrôleur aérien travaille exclusivement pour l’État. En tant que fonctionnaire de l’aviation civile, il peut exercer au sein d’un centre de contrôle régional (Aix-en-Provence, Athis-Mons, Bordeaux, Brest et Reims) ou d’un aéroport. Après plusieurs années d’expérience auprès de ceux-ci, il peut envisager une évolution professionnelle. Les possibilités sont soit hiérarchiques (chef d’équipe), soit orientées vers la recherche.
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