Devenir conseiller funéraire
Vieux comme le monde, les métiers du funéraire ont vu le jour en Égypte antique. La plupart des techniques adoptées par les entreprises funéraires contemporaines sont d’ailleurs héritées des connaissances des pionniers égyptiens. Ces agences de pompes funèbres se font de plus en plus nombreuses en France depuis ces dernières années et comptent dans leurs rangs le conseiller funéraire. Une profession réservée à des profils emphatiques et altruistes, qui portent un intérêt particulier pour le soutien aux familles endeuillées.
Si le métier est vu par certains comme macabre, d’autres en sont passionnés. Si vous faites partie de ces derniers, vous tombez bien. Dans cet article nous livrons tout ce qu’il y a à savoir sur le métier de conseiller funéraire.

Présentation du métier de conseiller funéraire
Le conseiller funéraire est le principal interlocuteur des familles des défunts. Il est chargé de les accueillir à l’agence ou de prendre leurs requêtes au téléphone. Il est aussi celui qui les accompagne et leur délivre les conseils adaptés pour une meilleure organisation des cérémonies d’obsèques.
Ce professionnel évolue le plus souvent dans une entreprise privée de pompes funèbres. Toutefois, il n’est pas impossible de le retrouver dans le secteur public au sein d’une régie municipale de pompes funèbres.
Les principales missions
Les missions du conseiller funéraire diffèrent selon la structure dans laquelle il évolue. Quelle que soit l’entreprise, il est généralement en charge de :
- Accueillir les familles à leur arrivée à l’agence ou au téléphone.
- Informer et conseiller les familles sur les services proposés par l’entreprise (choix du cercueil, des urnes, de la plaque commémorative, des fleurs…)
- Expliquer aux familles le déroulement des cérémonies d’obsèques.
- Prendre en charge tous les aspects administratifs : rédaction des avis de décès, faire la demande d’autorisation de transport, etc.
- Coordonner la cérémonie des obsèques et le cortège funèbre.
- Mettre en place tous les dispositifs utiles à la cérémonie.
- Animer la cérémonie selon la volonté des familles endeuillées.
- Proposer et formaliser des prévoyances obsèques pour les individus qui souhaitent anticiper leurs propres funérailles
Les qualités et les compétences nécessaires
En plus du diplôme de Baccalauréat et de la formation métier qui sont obligatoires, le candidat au poste de conseiller funéraire doit avoir plusieurs cordes à son arc. Il doit dans un premier temps avoir une grande empathie. Cela lui permet de créer une certaine proximité avec les familles touchées afin de leur offrir un meilleur soutien. Une qualité humaine ponctuée par un grand sens de l’écoute et d’une excellente capacité à communiquer.
Il est impératif que ce professionnel ait des prédispositions à l’organisation afin de gérer toutes les tâches qui lui sont assignées. Une certaine rigueur est également requise pour la bonne exécution de toutes les formalités.
Quel parcours pour devenir conseiller funéraire ?
Étape obligatoire avant d’accéder à la profession, la formation pour conseiller funéraire est sanctionnée d’un diplôme national. Elle s’étend sur une durée d’une année et propose deux aspects, dont la formation théorique et la formation pratique. Tout au long de cette première phase qui dure 140 heures, les formateurs dispensent les connaissances liées à l’hygiène, la sécurité, la psychologie du deuil, les pratiques et rites funéraires, l’encadrement, les produits, les services, les conseils à la vente, etc.
La seconde période dure 70 heures en tout. Pendant cet intervalle de temps, l’aspirant conseiller funéraire est affecté à une entreprise de pompes funèbres ou d’autres organismes habilités. Nul besoin de vous dire que l’obtention de son diplôme dépend de la validation de ce stage de courte durée.
Si le candidat est jugé apte, il peut tout de suite intégrer le monde professionnel en postulant dans diverses agences privées. Il est d’ailleurs possible qu’il se fasse engager par l’entreprise dans laquelle il a effectué sa formation pratique. Cela arrive souvent dans le cas d’un poste vacant ou d’une forte impression auprès des dirigeants.
Pour ceux qui désirent intégrer le secteur public, il est nécessaire de passer un concours de catégorie B ou C selon le grade visé.
Quel salaire d’un conseiller funéraire
Estimer le salaire d’un conseiller funéraire est assez difficile dans la mesure où celui-ci diffère complètement du secteur public au secteur privé.
Pour évaluer le revenu d’un conseiller funéraire évoluant dans une entreprise privée, il faut prendre en compte différents indices. Notamment l’envergure de l’entreprise, le statut du salarié ainsi que ses années d’expérience. Si la plupart des sociétés offrent une rémunération qui tourne autour de 1600 € brut mensuel aux débutants, d’autres proposent un peu plus. Ces chiffres peuvent très vite atteindre les 2000/2600 € au bout de quelques années de carrière.
Pour celui qui évolue dans la fonction publique, la rémunération est imposée par une grille salariale et évolue selon l’ancienneté et le grade. Par exemple, un conseiller funéraire avec un échelon 12 perçoit un salaire de 1790,06 € mensuel brut. À noter qu’à cette somme peuvent s’ajouter toutes sortes d’indemnités liées à l’hébergement et aux déplacements ou des avantages proposés par les collectivités territoriales.
Les débouchés et opportunités d’emploi
En raison d’un taux de vieillissement élevé de la population, le nombre de décès ne cesse de croître chaque année. Le domaine funéraire offre, de ce fait, plus d’opportunités d’emploi, que ce soit au sein des organismes municipaux ou dans les entreprises privées.
Sans parler du fait qu’il est tout à fait possible d’envisager une évolution de carrière dans ce milieu. En effet, à force d’expérience et d’une formation complémentaire, le conseiller funéraire peut accéder à différents postes. Il peut par exemple devenir gestionnaire ou manager dans une agence privée. D’autres perspectives comme le métier de thanatopracteur (également connu sous le nom de croque-mort) sont aussi ouvertes à ce professionnel à condition de suivre une formation spécifique. Il peut également évoluer dans le secteur public et accéder au poste d’adjoint technique et administratif ou de rédacteur territorial.
Comme c’est une branche professionnelle en pleine croissance, il est assez facile de réussir dans le monde de l’entreprenariat. À condition, bien sûr, d’avoir les connaissances et les moyens nécessaires.
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