Devenir chasseur de tête

Présentation du métier de chasseur de tête

Le chasseur de tête est aussi appelé Head Hunter ou consultant en recrutement. C’est un spécialiste du recrutement des profils à haut potentiel ou des cadres de haut niveau pour le compte d’une entreprise. Sa fonction est complexe, car il peut être amené à chercher des candidats dans des entreprises analogues ou concurrentes.

Le métier de chasseur de tête s’appuie sur un réseau de relations. Il fonctionne en push : allant du recruteur vers candidat-cible. La méthodologie de travail est différente de celle d’un agent de recrutement. En vue d’acquérir des nouveaux talents, le chasseur de tête adopte une approche directe. Il se sert de différentes ressources pour localiser les profils de qualité : base de données mise à jour et complète (CVthèque, jobboard, outil de sourcing, etc.), réseaux professionnels (Linkedin, Viadeo, Twitter, etc.), bureaux d’emplois, annuaires d’anciens étudiants de grandes écoles, etc. De plus, il peut entrer en contact direct avec le candidat potentiel sans attendre les demandes d’emploi, tout cela pour organiser un rendez-vous ou une entrevue en ligne pour le rencontrer.

Habituellement, il collabore avec le DG (directeur général) de l’entreprise cliente et exerce sous la responsabilité d’un DRH (directeur des ressources humaines) au sein d’un grand groupe ou du PDG (président-directeur général) du cabinet.

Les principales missions 

Pour trouver des cadres talentueux, les missions d’un chasseur de tête sont assez étendues : 

• Déterminer avec l’employeur le poste à occuper et le type de profil idéal.
• Lister les spécificités du poste, les qualités humaines et professionnelles recherchées.
• Identifier les candidats potentiellement intéressants et contacter les recrues par téléphone ou via un courriel après avoir effectué des recherches sur les réseaux professionnels.
• Adopter une meilleure stratégie pour atteindre et convaincre les cibles.
• Mettre l’entreprise mandataire et le postulant en contact après avoir analysé leurs capacités.
• Accomplir une veille active auprès des entreprises dans laquelle il est appelé à travailler.
• S’informer régulièrement auprès des banques de données où sont stockés les CV des employés de haut niveau.

Les qualités et compétences nécessaires

Un bon chasseur de tête dispose d’un bon sens de l’écoute pour décoder et savoir exactement les besoins de l’employeur, son environnement, sa culture d’entreprise, son fonctionnement et son organisation. En tant que responsable du portefeuille client, il a un sens de la négociation, une capacité de conviction et une qualité de communication exceptionnelle pour fournir des arguments convaincants et créer une relation de confiance.

Le consultant en recrutement possède une bonne culture générale, une connaissance du monde de l’entreprise et du marché international de l’emploi. Il maîtrise parfaitement les modes d’évaluation des candidats, les tests et les différentes techniques d’entretien.

Le métier de chasseur de tête demande de la curiosité dans le secteur où le professionnel est chargé du recrutement et de la capacité d’adaptation pour être ajusté aux nouveaux besoins des entreprises.

L’empathie, la diplomatie, la réactivité, la discrétion sont des atouts majeurs pour mener à bien les activités de débusquer des talents.

Travaillant au sein d’un grand cabinet international, il est primordial pour le professionnel de maîtriser de nombreuses langues étrangères, notamment l’anglais.

La majorité des heures de travail d’un Head Hunter se passe sur ordinateur. Pour cette raison, il doit avoir un bon carnet d’adresses et savoir manipuler excellemment les nouvelles technologies de l’information et de l’internet.

Quel parcours pour devenir chasseur de tête ?

Actuellement, plusieurs formations donnent accès au métier de chasseur de tête. Pour cela, vous devez obtenir l’un des diplômes suivants :

• Master en ressources humaines
• Master en sciences sociales
• Master en sociologie
• Master en psychologie, parcours psychologie du travail et de la santé
• Master technique en rapport avec le secteur d’activité de consulting
• Master en droit, option droit social et relations sociales dans l’entreprise
• Diplôme d’IEP (Instituts d’études politiques)
• Diplôme d’école de commerce (Toulouse Business School, Paris School of Business, Institut d’économie scientifique et de gestion, etc.)
• MBA (master of business administration) en management

Toutefois, l’exercice de cette profession peut se faire sans diplôme particulier à condition d’avoir les critères suivants :

• une expérience dans des services RH (ressources humaines) ou dans des cabinets de recrutement
• une connaissance d’un emploi lié à l’informatique, au marketing, à la vente, à la comptabilité ou  à l’achat
• une maîtrise d’un secteur d’activité relatif à l’e-commerce, à l’industrie, à la distribution, à la santé, au droit ou aux technologies de l’information

Les salaires

Salarié ou travailleur indépendant, le revenu mensuel d’un chasseur de tête varie selon le type d’activité, le diplôme, le statut, l’expérience professionnelle, l’ancienneté et la localisation de l’entreprise dans laquelle il exerce. À titre indicatif, la rémunération est plus élevée dans la région parisienne que sur le reste du territoire. En début de carrière, le chasseur de tête touche 2500 € approximativement par mois. En milieu et en fin de carrière, il estime un gain mensuel situé entre 3400 €  et 3900 €. Cependant, la mensualité d’un auto-entrepreneur dépend de ses capacités à fidéliser ses clients, de son carnet d’adresses et de sa renommée.

Les débouchés et opportunités d’emploi

Le chasseur de tête travaille le plus souvent dans des cabinets de recrutement. De ce fait, il peut être consultant producteur chargé de la sélection des postulants et de la formulation des dossiers de candidature, consultant apporteur s’investissant dans des responsabilités commerciales ou consultant hybride combinant les deux fonctions. Par ailleurs, il peut intégrer un grand groupe international.

Avec de l’expérience, le Head Hunter peut remplir les fonctions de consultant, de responsable sourcing, de responsable de recrutement, de responsable recrutement mobilité ou de RRH (responsable ressources humaines). Il peut également se tourner vers le métier de conseiller en évolution professionnelle ou de DRH (directeur des ressources humaines).

Après plusieurs années d’exercice, le chasseur de tête peut s’installer à son propre compte et diversifier les activités à travers l’outplacement, la formation, le bilan de compétences, etc.