Devenir avitailleur

Assurant le stockage, le transport et l’approvisionnement en carburant des avions, l’avitailleur figure parmi les professionnels incontournables de l’aviation civile et militaire. Peu connu du grand public, son métier offre un salaire assez confortable et divers avantages ainsi qu’une belle perspective de carrière. Une aubaine pour les jeunes qui souhaitent bien vivre de leur passion.

Si vous vous êtes déjà demandé en quoi consiste le travail d’avitailleur, quelles sont les principales missions, quelles sont les qualités et compétences attendues, quels sont les parcours possibles, quelle est la rémunération perçue et quelles sont les opportunités d’emploi, vous tombez à pic. Dans cet article, nous allons répondre à toutes vos interrogations.

avitailleur

Présentation du métier d’avitailleur

Aussi connu sous le nom de pompiste de l’air, l’avitailleur est celui en charge du stockage, du transporter et du ravitaillement en kérosène. Son quotidien consiste souvent à acheminer le carburant en reliant l’appareil à un camion-citerne ou à des pipelines grâce à un tuyau flexible. Tout au long du remplissage, il vérifie que la pression reste constante pour éviter les risques d’explosion. Mais ses attributions ne s’arrêtent pas là puisqu’il procède également à un contrôle qualité une fois l’opération terminée. Des tâches qui lui demandent une certaine qualification ainsi qu’une grande minutie. Outre les aspects techniques de son travail, il assure aussi un rôle administratif en gérant les données de vol et les facturations.

Des missions qu’il effectue essentiellement dans un aéroport pour le compte d’une compagnie pétrolière ou de l’armée de l’air.

Les principales missions

L’avitailleur exerce un métier où aucune erreur n’est permise. Compte tenu de la délicatesse de ses missions, il doit être habile de ses mains, méthodique et extrêmement rigoureux. Entre la manipulation de matières dangereuses et toutes sortes de produits chimiques, une certaine vigilance ainsi qu’un respect des règles de sécurité sont de mise.

Loin d’être de tout repos, le travail d’avitailleur implique des horaires contraignants, des déplacements récurrents ainsi que de nombreux efforts physiques. Un excellent état de santé ainsi qu’une bonne capacité à gérer le stress sont, de ce fait, nécessaires. Clairvoyant, réactif et concentré, l’avitailleur doit être en mesure de déceler le moindre indice permettant de prévenir les éventuels incidents.

Bien entendu, il doit posséder toutes les compétences indispensables à sa fonction. À savoir une parfaite maîtrise des outils nécessaires et des procédés à adopter lors de toutes les opérations.

Qualités et compétences nécessaires

Travaillant pour le compte d’une compagnie pétrolière ou de l’armée de l’air, l’avitailleur est responsable du stockage, de l’acheminement et de l’approvisionnement de carburant dans un aéroport. Ses tâches sont généralement de :

  • Réceptionner le carburant provenant de la raffinerie dans le dépôt
  • Contrôler la qualité du produit à l’aide de divers outils et procédés (cette opération a pour but d’éviter le gel)
  • Gérer une base de données contenant les informations relatives à chaque appareil à ravitailler
  • Acheminer le kérosène jusqu’au pied de l’appareil avant de procéder au remplissage
  • Surveiller la pression de manière à prévenir les éventuelles explosions
  • Recueillir les consignes liées à la répartition et au volume du carburant auprès du commandant de bord
  • Effectuer des prélèvements pour un contrôle qualité
  • Assurer la facturation

Quel parcours pour devenir avitailleur ?

Bien que certaines qualifications soient nécessaires à son exercice, le métier d’avitailleur n’exige pas de diplômes particuliers. De plus, différents parcours sont possibles selon le secteur à intégrer. Si le postulant souhaite rejoindre le service de l’énergie opérationnelle (ex-service des essences des armées), il devra répondre à plusieurs critères. À savoir :

  • Avoir la nationalité française
  • Avoir entre 18 et 30 ans
  • Être titulaire d’un permis B

Une fois admis, le candidat devra suivre une formation de 7 mois au sein de la base pétrolière interarmées (BPIA) de Chalon-sur-Saône. Au terme de celle-ci, il obtient le statut de conducteur opérateur pétrolier et s’engage pour 5 ans de service. Des diplômes tels que le CAP, BEP et Bac conducteur poids lourds peuvent être un plus.

Le recrutement au sein du secteur civil est assez similaire. À la différence de l’armée, les sociétés d’avitaillement demandent généralement :

  • Le permis poids lourds ou plus
  • L’attestation FIMO – formation initiale minimale obligatoire (dédiées aux débutants du secteur du transport)
  • Le certificat ADR (transport de matières dangereuses)

Les formations techniques sont ensuite assurées par l’entreprise.

Notez que des diplômes comme le CAP conducteur routier marchandises et le CAP IC – industries chimiques sont très appréciés par les recruteurs.

Les salaires

En règle générale, le salaire de ce type professionnel est inférieur ou égal au SMIC. Dépendamment de la structure, celui-ci peut être revalorisé grâce à diverses primes et majorations. Ces dernières peuvent être relatives aux déplacements, aux repas, aux objectifs, au travail de nuit, de week-end ou de jours fériés. Selon les observations menées auprès de plusieurs entreprises civiles, un profil débutant touche dans les environs de 1539,42 € brut mensuel. Notez que ce montant est négociable en fonction de la taille de la société, du niveau de qualification du postulant et de ses années d’expérience.

Dans l’armée, comme au sein des autres branches de la fonction publique, le revenu de l’avitailleur est soumis à une grille indiciaire fixe. Selon les chiffres officiels, l’avitailleur débutant perçoit une rémunération de 1360 € en dehors des primes. À l’instar des autres fonctionnaires de l’Armée, il bénéficie de plusieurs avantages en nature liés au logement et à la restauration.

Les débouchés et opportunités d’emploi

Les demandes pour ce type de professionnel sont généralement nombreuses en France.Les principaux employeurs sont les compagnies pétrolières et l’Armée de l’air.

Dépendamment de la structure, il peut envisager diverses formes d’évolution de carrière. Ainsi, dans le cadre d’une montée en compétence ou après plusieurs années d’expérience dans une entreprise civile, il peut briguer une fonction de chef d’équipe, chef de piste, chef de station ou encore responsable de dépôt de carburant. Il peut aussi se spécialiser en avitaillement naval et exercer au sein d’un port maritime ou fluvial.

De la même manière, au sein de l’Armée de l’air, il peut monter en grade.

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